La fin du monde, c’est quoi?

C’est tu la fin d’un couple? Est-ce que tout s’arrête quand rien ne bouge de toute façon? J’ai plus de désir, j’ai plus d’envie. Je cherche dans ses yeux la lumière. Peut-être y est-elle encore. Peut-être que c’est moi qui dans le fond ne veux plus la voir.

J’essaie de faire la conversation, j’essaie de faire des blague, j’essaie d’être affectueuse, j’essaie d’être intéressée, j’essaie de sourire, j’essaie d’obtenir de l’amour, j’essaie d’avoir juste un bec des fois.

Au cours des dernières années j’ai perdu du poids, changé mon attitude, changé mes habitudes alimentaires, amélioré mon comportement, calmé mon tempérament, baissé ma voix avec les enfants, relâché mon contrôle.

Je n’ai reçu aucun compliment, aucun commentaire. J’ai reçu un reproche ce soir. Je ne mets jamais de bas de nylons. C’est quoi des bas de nylons, c’est rien, c’est tellement niaiseux. Ça fait toute la différence pour moi. C’est ma bougie d’allumage.

Hey, sais tu quoi? Je m’en câlisse! (ok je l’ai juste pensé) Après 18 ans à coucher ensemble, on peut tu passer à autre chose? Ça me fait tellement de peine de voir à quel point on est rendu loin l’un de l’autre. Je pense qu’on est beyond loin. On est complètement perdus.

Manhattan

Je ne crois pas à la réincarnation. Pas du tout. Mais quand je me retrouve à New York, j’ai comme l’impression d’y avoir déjà habité. Je me sens chez moi, je sais où trouver ce dont j’ai besoin, je peux dénicher un resto pas cher ou une librairie juste en passant dans un quartier. C’est vraiment étrange.

J’aime les odeurs, les gens, les rues, les parcs, le bruit. Je veux y retourner bientôt. Seule ça serait bien. Pas de gogosses de touristes à visiter, pas d’empire state, pas de statue, pas de bloomingdale’s. Juste moi dans mon hotel weird mais pas cher. Le Carlton Arms. Je post des photos bientôt.

J’ai hâte de retourner dans mon petit Irish pub cruiser avec le barman, aller chercher mon thé et mon croissant à la pâtisserie l’autre côté de la rue. Regarder les étudiants se rendre à leurs classes, ou faire leurs travaux sur leur laptop, assis sur un banc. Je veux retourner regarder les vieux jouer aux échecs sur les tables en marbre dans le parc de l’hôtel de ville, magasiner pour des livres chez Borders, marcher dans SoHo en plein après midi, quand on a le soleil dans la face, me perdre dans la foule du Chinatown le soir, avec ses lumières suspendues, ses anguilles sur le trottoir, et passer devant les terrasses hupées de Little Italy. Me faire offrir des lunettes Boakleys dans Battery Park et croiser les power brokers de wall street, les Masters of the Universe…

La chanson qui tue

Wild is the wind, interpretée par Nina Simone… non mais sérieusement, j’ai juste envie de mourir quand j’écoute ça.

Mais je l’écoute pareil. Sa voix c’est comme si mon coeur parlait. Chaque intonation devient une émotion. Ok, j’arrête, je braille trop.

And so he says

Let’s just forget about the whole thing.

Then why the fuck bother at all?

Why take me for the ride then, if you knew you’d throw me out of the fucking car on the way home?

Silence is a lie.

OMG!!!

Qu’est-ce qui s’est passé? Une tornade, un ouragan, un tsunami… Je vois plus rien, je ne sens plus rien.

Mais je revois tout, et je le sens encore.

Fuck, qu’est-ce qui va se passer maintenant?

Wow… c’est tout.

Le temps s’est arrêté pendant une couple d’heures à Brossard ce soir, personne n’a remarqué?