Les mensonges


C’est du poulet. Ça f’ra pas mal. Tu sentiras rien. Je l’ai vu ce film. Je l’ai lu ce livre. Oui j’aime ça c’te toune là. Mmmm c’est bon ça, qu’est-ce que t’as mis là dedans? Non merci, j’ai pas faim. Ça va très bien et toi? Rien de neuf. J’ai envie de toi. Oui ça me tente. J’ai hâte. Je vais t’attendre. Je vais t’appeler. Ça me fait plaisir. Je suis heureuse pour toi. Tu as raison. Ça ne me dérange pas du tout. Je serai là.

J’prend l’après-midi, je m’en vais magasiner.

Should

I should be in a better mood. I should be thankful my kids are as healthy and bright as they are. I should give more love. I should stop whining and do something about everything. I should stop using the words murder, kill, shit, fuck, asshole, motherfucker, stupid, ignorant, bitch… so much. Although I did come up with a few imaginative combinations today.

I should let go, open up, smile, feel, enjoy.

I should shut up. I should find a doctor that would be willing to rip my uterus out and throw it far, far away. I should invent a weapon against premenstrual syndrome and kill it slowly and deliciously.

I went down to the crossroads

Did fall down on my knees, but did not ask the lord for mercy. Just wondered how the fuck I ended up here. I mean, I remember most of it. But there’s this blur, like the moment between day and night when the lights are not on yet, but the sun is gone. I’d say a year… Maybe two. Lost. Lost because I have no recollection of living. No memories of specific moments, happy or sad. No feelings either. A great acheivement our house is. A monster house. A monster of a prison, where I cannot find myself. Where I’m lost, where my voice has disapeared, where I have faded.

Then one day, one night, one minute, I don’t know, I was crying. And I was here, I was alive, I was still me. I was crying for the first time over myself. I was crying over me, whom I thought I had lost forever. But I’ve found myself again. But so much pain. But now what? I’m at the crossroads, and no lord will give me mercy, for I will not ask. I will get it myself thank you very much.

A new soundtrack

In order to remain sane and happy for the holifuckindays I will try to play music that makes me feel good, and not too blue or agressive… hummm not easy, but here’s my very tentative list of things I should play more often to keep me from murdering someone to the rythm of Winter Wonderland.

The White Stripes-Get behind me Satan
Beck-Sea Change
Led Zep-Houses of the Holy
Billie Holiday-All or nothing at all
Koko Taylor-Force of Nature
Stevie Ray Vaughan-Greatest Hits
System of a down-Hypnotize (fuck it, can’t help myself)
Robert Charlebois-Québec Love
AC/DC-Dirty deeds done dirt Cheap
Depeche Mode-Violator
Nirvana-In Utero
The Black Crowes-The southern harmony and musical Companion
Violent Femmes-Viva Wisconsin
Oasis-(What’s the story) Morning Glory?
The Beatles-Magical Mystery Tour

That should keep me happy for a while. Happy I said. So no Radiohead, no Metallica, no Rage Against the Machine, no Bush, no Matthew Good, no Tom Waits (or as little as possible)…

I will try and squeeze in some Elvis, James Brown, K.C., Sly, Curtis, Isaac, Marvin and Tom Jones.

I’m feeling a light spring in my step…

La robe

Je suis bien fière de moi. J’étais vraiment belle hier soir… en tout cas, en début de soirée. Ça s’est gâté vers la deuxième bouteille de rouge cheap servie avec le carré d’agneau aux champigons en canne. J’ai dansé un genre de merengue avec un gars de la cour et un genre de cha cha avec le concierge. Je dis genre parce que je ne sais danser ni un ni l’autre. J’ai cruisé le fils du président pendant que mon chum était aux toilettes. Il a eu la bonne idée de s’abstenir de sniffer, bravo. Je suis fière de moi parce que depuis le party de l’an passé, j’ai perdu beaucoup de poids. 35 livres pour être exacte. Je n’avais pas vraiment de problème avec mon image, mais ma santé n’allait pas du tout. Mais après m’être vue dans cette robe là, j’ai réalisé que je pouvais être un méchant pétard! (qui ramolli… ça fait deux mois que je ne vais plus au gym, trop depressed, mais j’y retourne dès cette semaine) Je me sentais très glamour, Hollywood a été mon surnom de la soirée. Il y avait même un petit flou dans ma caméra vers la fin de la soirée. J’ai pas nécéssairement hâte de voir les photos :-s Malgré tout je m’en suis bien tirée, faut dire qu’il y avait 350 personnes. Il y en a eu des pire que moi ça l’air. Good.

Parlant de poids. Mon fils de 11 ans sort de la douche, vient nous embrasser pour nous souhaiter bonne nuit. Il est en bobettes, les cheveux mouillés, complètment adorable. C’est l’annonce de chars avec William Shatner à la télé, et je suis en train de dire “On dirait qu’il va accoucher!” Comme je dis ça mon chum sacre une claque sur le ventre de notre fils en disant “Parlant de grosse bedaine!”

…. Ah ben crisse. Les rayons de la mort sont partis de mes yeux. Il vu. JAMAIS, ok? Jamais tu ne va faire de remarques comme ça à ton enfant de 11 ans. Bon je pouvais pas lui dire, pas devant les enfants. Je ne comprends pas ce qui lui a passé par la tête de faire ça. C’est tellement stupide et méchant. Premièrement il n’est pas gros. Oui il est costaud, mais pas gros ni obèse. Mon amour de mère ne m’aveugle pas. Mais génétiquement, je le sais, il sera toujours comme ça. Et je peux facilement le comparer à ses chums, surtout l’été quand ils viennent se baigner. Non, mon fils n’est pas gros. On a eu la discussion cette semaine L. et moi. Mais j’ai tort et il a raison. Whatever. Mais de faire ça? C’est le genre de chemin que tu veux prendre avec tes enfants?

Est-ce que je vais lui en parler de cette claque? Oui, il le faut je l’sais bien. Mais j’ai peur de la tournure que cette conversation pourrait prendre. Je vais y penser.

C’est parti

Le magasinage, les cadeaux, les soupers, les partys, les décorations, la bouffe, le monde que j’ai pas envie de voir. J’ai même pas décoré encore, pas de sapin, juste quelques lumières dehors. Il fallait bien qu’il en mette, tous nos voisins l’ont fait…

Ça fait trois jours qu’il coke, dans le jour même des fois. Après toutes ces années, il pense encore que je ne m’en rends pas compte. Je le confronte, il pogne les nerfs… Ehhh qu’on a du fun. Que ça soit une ligne, un quart ou un gramme je m’en crisse. Pour moi il n’y a aucune différence. Je suis au travail, qu’est-ce qu’il fait de ses journées? Je l’sais pas. J’arrive c’est le bordel, il fait a souper à peine un jour sur deux. Je me tape les devoirs, le souper, le ménage, les réunions, les lifts pour les cours, les courses. Il a quelques projets en vue, il joue à la bourse, il va au bar.

Bon, ça va faire.

J’ai décidé de prendre le mois de décembre off de toute cette merde. J’ignore tout ça, j’arrête de déprimer, me morfondre, me replier. On passe les fêtes. Je vais tout faire pour que ça se passe bien.

Je vais me mettre un beau sourire dans la face, je vais dire s’il vous plait et merci, je vais frotter, popoter, acheter les hosti de cadeaux, rentrer un sapin, étendre les maudites décorations laides à travers la maison.

C’est pas le temps de bad tripper, pas avec les enfants. C’est leur plus beau temps de l’année, je leur gâcherai pas ça. Mais je ne regarderai plus en arrière. C’est fini. Comme c’est là, je ne sais pas s’il sent le courant changer, mais puisqu’on ne peut plus se parler, il est ben mieux d’allumer. Parce qu’il va avoir une méchante surprise.

Rain song

These are the seasons of emotion
And like the winds they rise and fall
This is the wonder of devotion
I see the torch we all must hold.
This is the mystery of the quotient
Upon us all a little rain
Must fall.
-Page/Plant

Just a little rain? Or is this a downpour? I don’t know. So many things are falling down, so many moments are being washed away. Then a crack in the clouds and a few rays of light. A smile, a hug, a touch, a kind word.

Through my storm I’ve encountered islands of tranquility, patches of sun. Now I see the land where I can build a new path, where nothing will be familiar but everything will be right. I will not crash on the shore. I will meet the sand, feel its warmth, print a trail and move on to the wide open space before me. This is where I will stand, this is where I will grow.

The spirit indeed is willing


But the flesh is weak.

What am I to do? Say no?

Ohhhh Jim, Jim, Jim… You of the incredible cock…

I give you my skin, my breath.

Take me please.