The frayed ends of sanity

Just flirting with paranoia. Just sweet talk in my ear.

I’ve created I think.

A space, a time.

Angers, justifies, explains.

The eyes, the minds that judge me.

I am alone, I am surrounded.

I drown within the black of my hopes.

I do not falter under the weight of your good conscience.

I am the center, bullseye on my fingers.

I am love, I am embrace, I am despair, I am sorrow.

I will give until I am emtpy, weather there’s a taker or not.

C’est par là

Je suis ici, ce soir, comme à tous les soirs, à me demander qu’est-ce que je fais? Qu’est-ce qui me fait peur, qu’est-ce qui me drive. Il faut que je trouve. Parce que j’ai besoin de réponses surtout. Rien de défini, rien de coulé dans le ciment, juste une direction.

Je suis ici, ce soir, comme à tous les soirs, à me dire que je devrais faire quelque chose. Que je devrais arrêter d’avoir peur de tout. De moi. De qui je deviens, ou de qui j’étais.

Je me regarde dans le mirroir et je vois ma mère. Et je suis ma mère l’espace d’un instant. Sa bouche, ses yeux, sa démarche, ses soupirs, sa voix. Mais je ne veux pas être elle. Je suis l’image. Ma tête s’infecte lentement de mes doutes.

Je me regarde dans le mirroir, et je vois qui je suis devenue. Belle, dans mes yeux, enfin. La profondeur m’a gagnée, l’âge m’a pris dans ses bras et m’a raconté tout ce que je sais maintenant.

Je suis ici, ce soir, comme à tous les soirs. Et la route s’ouvre, et le chemin se dessine, et mes pas me porteront bientôt. Rien de défini, rien de coulé dans le ciment. Juste une direction.

Exercise in psychological distress in anagrams

precarious-mental-stability

possible-massive-savagery

phantasy-man-slaying

positively-mean-spewing

passionate-member-severing

paradoxical-mellow-swerves

perhaps-means-shit

probably-meant-something

posts-mend-spirit

Femdom

At my most dominating I feel weak.
At my most submissive I feel powerful.

I could be a goddess.

I tower over him, command him, order him, and still, vulnerability invades me.
I might be playing the wrong part.

I am told to obey, I am shown the way, and I feel strength.
I know this part suits me. At this moment.

I could be a goddess.

I am ready to give in. Ready to let go. Let go of control.
Teach me what I need to learn.

I give power back.
At my most submissive.

I am a goddess.

I’ll wait

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A friend, who shall remain nameless (well, let’s call her The Crunchy One) has a funny obsession with Vincent D’Onofrio. I don’t blame her. Being on the subject of all Dicks, Bobs and Jims, here are a few of own obsessions. Yeah, I’d jump the fence any time.
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I covet, you covet, he covets, we all covet

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Yes the grass seems greener. Her boobs larger, her ass tighter, his dick bigger, his teeth whiter.

So, it was a great trip. Beautiful place. I had a great time, relaxing, enjoying time spent with the kids. I was two people. The happy mom. The frustrated wife. I just don’t understand. I couldn’t even take my hands of ME, why wouldn’t he not want me? I see him looking at the girls. That’s fine, I don’t mind. What I mind is why not look at me, why not invite me for a date, why not at least tell me one word? One. Just the bikini was major. For me anyway. I don’t depend on him saying something, it just would’ve been nice. Would’ve made a difference, would’ve shown his commitment to our relationship, which nearly died in December.

I was craving sex all the time we were there. I tried. But in a way, maybe not as hard as I could. But as hard as I was willing. Clothes, smiles, kisses…

Since I lost weight, and started to take care of me, my body is screaming, awake, hungry. Was the weight the issue? I don’t think so. But the process brought me here. I’m sorry for all the time lost. The time spent ignoring myself. Denying my feminity. Deperate to feel, but I didn’t know.

So I’m stuck with an itch. The doorjamb just doesn’t cut it. Thus I covet.
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La banlieue

Je regarde par la fenêtre, je vois mon fils jouer au hockey dans la rue avec ses chums. Tout le monde ici: Belle rue, grosses cabanes, 2 chars, un chien et/ou un chat, des REER… Une piscine, un BBQ, un beau deck en bois traité… Ouan pis?

Qu’est-ce que ça a de mal? Pourquoi le mépris des supposés intellos, qui nous voient comme des merdes, des moutons, des gens sans importance et sans apport à la société?

Quand je vois un Falardeau rire de la banlieue, avec ses arguments méprisants, je me dis que dans le fond, c’est lui le colonisé. C’est pas moi. Parce que je travaille, je dépense, je m’offre une vie matériellement confortable, je suis inutile? Parce que je magasine sur le boulevard Taschereau je nuis au développement de la créativité collective?

Que tu vives dans un 2 1/2 sur le Plateau, à 900$ par mois, à faire semblant d’être cool et important, je m’en sacre. Que tu porte un jugement sur mon existence, parce qu’elle ne répond pas à ta définition du bonheur et de ce que devrait être le québécois libre aujourd’hui, ça me fait un peu chier. Mais pas assez pour me faire oublier que finallement, autant que mon voisin d’en face, t’aime ça quand ta blonde te met un doigt dans le cul.

Un gros trou

Toujours vide, jamais à moitié, comme le verre. On dompe dedans tout ce qui traine, tout ce que vous pensez que ça prend pour le remplir.

L’oreille tendue pour le bruit de l’impact, qui vient jamais, le silence qui prend autant de place que l’air dans le vide.

Des roches
De l’amour
D’la marde
Des fleurs

Mais des mots y en a jamais assez. Il y a de la place pour eux. Ils restent. Pas le reste, qui s’anihile dans son mouvement de chute vers le bas.

Plus de ménage à faire, c’est pas toujours propre. Mais je ne m’enfarge plus dans vos cochonneries. Je ne lève plus les bras pour me protéger de la pluie.

Je suis au fond, je regarde tomber, voler, flotter, caler, exploser tout ce qui vous semble bon à me foutre dedans. Et je souris.

Et j’attends les mots. Vos mots. Mes mots.