Sunday

It’s beautiful outside… So what the fuck am I doing sitting here? Oh, yeah… Avoiding. Waiting. This is not healthy at all.

Well, just writing it makes me feel guilty enough. Waiting for what? Avoiding what?

Answers I’d rather not hear. Not from me, not from anyone.

Even thinking about the anwers, the possibility of their meaning makes me sick.

I’m going outside. Fuck the anwers.

I’ll come back with new questions. Or none.

I’m formatting this whole thing.

On a fresh tape. None of that overlapping shit, no echoes, no ghosts.

I have a 4 CD player in my car. Lots of burning to do.

Guerre de tounes traumatisantes

Dans le coin gauche, écrapoutie dans sa chaise, prête à aller se coucher, mais soudainement prise d’un élan d’énergie face au défi proposé, swan_pr 35 ans maîtresse es jukebox ultra kétaine.

Dans le coin droit, perdu dans les méandres des tounes plates de son coloc, mais pensant pouvoir dammer le pion à son adversaire, Victor Vidoc 27 ans maître es mots fous à relents psychotroniques.

Permière attaque de Vic Vidoc, surprenant swan_pr à l’aveugle:

1.If you’re going to San Fransisco (on gambade tout nu avec des fleurs)
2.Toune mystère, Pista 11 (hahaha, kessé ça? Salsa techno!)

swan_pr fonce et donne un apperçu de la guerre à suivre:

1.Barry McGuire Eve of Destruction (une seule note d’harmonica… fwiiiii)
2.Chantal Pary On est fait pour vivre ensemble (oui monsieur)

Vic un peu décontenancé mais toujours debout:

1.Shawn Michaels Sexy Boy (le lutteur cibole)
2.Shakira Hips don’t lie (a compte pas elle)
3.Falco Amadeus (va falloir que tu fasse mieux que ça!)
4.Delpêche Pour un Flirt (au moins c’est pas Dick Rivers)
5.Kiss Kiss (whatever that is… smack smack)

La contre-attaque de swan_pr:

1.Eric Charden L’été sera chaud (c’est quoi ces intruments là?)
2.Paolo Noel et Nathalie Simard Je n’aurais jamais du partir (suit une confession déchirante)
3.Patrick Zabé Je bois de l’eau au lit (Vic pose le genoux au tapis)
4.Jean François Maurice Monaco 28 degrés à l’ombre (j’éteint ma cigaretteuh, en parlant)
5.Eric Charden Perdu a Montréal (la toune qui a déclenché la guerre, tristounette et joyeuse)

Vic ne s’en laisse pas imposer:

1.Stone et Eric Charden L’aventura (ri-di-cule)
2.Vivre en amour (ça c’est chien tout court)
3.Stone et Eric Charden Made in Normandie (des chèvres? des filles aux joues rouges?)
4.C’est ma vie (next, force toi un peu!!!)
5.Alizée Moi… Lolita (les filles, checkez la discographie de votre chum, on sait JAMAIS!)

Dernier round, meurtrier, swan_pr n’épargne rien:

1.Les Milady’s Monsieur Dupont (arkkkkkk, ouache, wtf)
2.Claude François Le téléphone pleure (maman est noyée dans son bain)
3.Marie King Ma petite Carole (tik a tik a tik a tik, tit galop)
4.Julie Daraiche et les frères Duguay Un verre sur la table (du blé d’inde sur la table de pik nik, et ta photo dans ma main)
5.Julie Daraiche Quand le soleil (on est dans le fond du baril là)

Closing arguments, Vic Vidoc tente un retour:

1.Michel Fugain Fais comme l’oiseau (OIZOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOO)
2.Claude Barzotti Mais où est la musique (on s’en colisse tu)
3.Vanessa Paradis Joe le Taxi (vas y FOND vers l’amazone la tite maigre)
4.Claude Dubois Laisser l’été avoir 15 ans (15 ans plus tard toujours aussi plate)
5.Michel Fugain Une belle histoire (exactement, histoire)

Verdict: nul, grâce a L’aventura de Vic, mais avec avantage la vieille swan_pr pour l’ensemble de ses efforts.

À 3 heures de mat, les deux aspirants au titre se retirent dans leur coin respectif, en planifiant déjà le match revanche.

Haul

And move, and transport, and carry
Evidently, I enter these moments when I see

What do you see? What moments?
One or two, no more than that
Many I’ve created, craved for, willed
Right before blowing the candles

I cover my body with soft, gliding visions
Textures, smells, tastes, tendrils of reality
That lingered once
But are no more

Playing alone in your shadows
Shadows of shadows
Dissipating with the fog
That rose from the moments

That’s it

Ça m’arrive des fois. Face au mur, je m’appuie sur mes bras et je compte. Jusqu’à… 100 mettons. Et je me retourne, pour les chercher. Je cherche, je cherche. Maudit, sont bien cachés!

Pour me rendre compte qu’ils sont tous dans le sous-sol et qu’il viennent de commencer une game de Monopoly. Sans moi. Et quand j’arrive dans la pièce, ils se tournent vers moi, avec ce sourire qui tue. Qui coupe mon souffle. Qui me rappelle pourquoi j’en veux pas d’amis.

Amis, amies, amants, relations. Cette interaction qui fait que je me jette dans le vide, avec une naiveté qui me donne mal au ventre. Cette attente ridicule qui je sais ne sera rencontrée que par l’indifférence.

Je me protège dans mon isolement. Et à chaque fois que je sors la tête c’est pour recevoir une brique. En forme de trahison, de dénigrement, de condescendence, d’humiliation.

La shop est fermée. Je donne plus rien. Fuck it. J’aime autant jouer toute seule.

Quietus

From everything that has passed in my hands
I’ve kept a little dirt

I don’t want to be clean, don’t want to be rid
I still bring my palms to my nose
Close my eyes and think of a life

A time once, times, twice
That I want back, that I can almost believe

My sweet, my breath, my music
As if death had claimed your presence
Alive in my dirty palms

I trace your face with my tears
The outline of a world in dust

Jour de paye

Je gosse sur le laptop de L. WPA PSK TKIP MAC key blablablaaaaa, j’t’écoeurée. Mon minuscule réseau (PC filé – routeur – laptop) marche à moitié pis ça me tente plus. Son internet marche, il a accès à mes fichiers partagés. Bon, c’est au moins ça. Mais de mon pc j’accède pas aux siens. Anyway…

La semaine est longue, interminable, le bureau me fait chier de plus en plus. Faut dire que ça fait deux ans et demi que je suis là. C’est pas mal mon max. Trois au plus. Habituellement un autre employeur vient me chercher, pour une plus grosse job, plus gros salaire. Alors quelque chose devrait arriver d’ici six mois. Là ou ailleurs, il est temps que ça bouge.

Au moins j’ai du fun. J’ai traité l’anglaise de grosse, en la regardant manger son troisième Krispy Kreme. Était fachée. L’autre anglaise (de nom en tout cas, parce que anglais ou français, quand elle parle on comprend rien Pierre=Piaille Commande=Camanne Mercredi=Mécrédzi Frère=Freille) regardait la boîte depuis un bout. Elle s’est levé et s’est mise à marcher vers elle, comme hypnotisée. Elle a commencé à l’ouvrir, et je lui ai dit: “Qu’est-ce que tu fais? T’as pas vraiment envie de manger ça? Tu vas filer mal, tu vas avoir des brûlements d’estomac…” Elle m’a regardé toute triste. “Ouan finalement…” Et elle est retournée à sa chaise. Qui sait, je lui ai peut-être sauvé la vie?

Le contrôleur cherchait mon boss, à 16h15. Je lui ai dit: “Y est pas là. Y est parti ça fait déjà un bout.” Il a fait une drôle de face… J’aurais pu lui dire qu’il travaille environs 3 heures par jour anyway, mais je la garde pour une autre fois.

J’ai mis un transporteur en attente après l’avoir écouté me raconter pourquoi il n’avait pas livré son voyage à l’heure.

-Mon chauffeur s’est blessé dans le dos, pis là il a fallu que j’en appelle un autre et blablablaaaa.
-Attend moi donc une minute.
Muzac, 30 secondes… Je reprend la ligne
-Bon, s’cuze, j’essayais de m’en crisser plus, mais ça pas marché. Il est où ton truck?

Qu’on se comprenne. Je ne traite pas tous les transporteurs comme ça. Lui, c’était mérité. Il a simplement utilisé la mauvais menterie au mauvais moment. Parce que je savais qu’il n’avait pas ramassé le voyage. Alors comment pouvait-il l’avoir dans sa cour? La première erreur a été de me sous estimer. Crétin. Ça fait dix ans que je suis dans le transport. C’est un petit monde. Si tu ne me connais pas, demande à tes collègues ou ton boss. Ils vont t’expliquer.

Demain c’est la paye. Je pense que je vais acheter des bonbons aux grosses. Sont ben fines quand même.

The road most travelled

The problem is that I’m heading down that road again. The one I was able to get off from and avoid for 8 months now. The one where I know exactly what’s up ahead, no maps required. It’s not exactly autopilot this time. I’m tired. I’m slowly giving up. My personal goals. I’m starting to eat shit again. Nowhere as much as I used to, but I can feel my resolve eluding me. Although there was a box of Krispy Kremes in the office today and I didn’t have one. It wasn’t hard, but it could have been easy too. The food is only a cover for everything else.

Ahat road is a big ass downhill. For each time I tell myself I have to get off my ass, it’s a weight I put on myself. Put myself down for every easy excuse I make. I don’t want to go back there. I do not want to go back. Period. I don’t want to hate myself. I want to look in the mirror and see what others have seen. It hurts even to think about how I was, felt, lived. Inside my head, it was so ugly.

But the travelling alone thing, it’s hard. I understand, I work on myself, I can’t expect anyone to do the work for me. And I don’t. I just need a little rest. It’s been a fucking ride. I’m totally drained. Status quo? An option, but that is still too close to the past. I wanted to change. I wanted to be happy. I wanted to be filled. I changed. I came close to being happy. But I still have a leak I guess, because I’m nowhere close to being filled. It was all hot air. Bullshit. Words. Comfort.

The easy road is calling me. Or am I just contemplating it? Am I that lazy that I’m willing to go back? I hope not.

Pour S. (B.)

une longue caresse lente comme le miel qui coule
je me réveille d’une mort ensomeillée
je laisse la langueur s’attarder ne pas me quitter
mon coma m’a porté aux portes du rêve

comme le lendemain d’une journée sans repas
je suis affamée de ces (ses) mains qui se tendent
des ses (ces) mots qui me touchent
ma faim me fait mal tellement elle m’emplit

j’ouvre mes sens (jambes) et me laisse dévorer
par la douceur encombrée de violence de mon rêve
ma rivière de parfum en volutes s’envole
s’élève pour m’engloutir et je me laisse couler encore

je suis à la merci de ce dieu de chair
qui m’abandonne sur mes rives

déesse affamée
et orpheline

Merci Horizon 🙂

Beyond horizons

An english message will follow (ben oui quoi, c’est pas tout le monde qui est bilingue!).

J’ai des liens. Dans my sidebar.
C’est pas des plugs, c’est pas décoratif.
C’est des mots qui m’enchantent, des images qui me transportent.
C’est des vies qui bercent la mienne.
C’est des voyages, des rêves, des rires, des pleurs.

Allez les visiter, allez vers d’autres horizons.

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I have links. In my sidebar.
They’re not plugs, nor decorative.
They are words that mesmerize me, images that transport me.
Lives that bear mine in mind.
They are journeys, dreams, laughs and cries.

Go and visit them. Travel beyond your horizon.

Boulimie narrative

À lire, écrire, lire, écrire, les yeux fous, le coeur vide, le silence envahi de claviers en feu. J’ai plus faim, je me gave, pour tout vomir en lettres carrées.

On se frotte la bédaine, on fait un gros rot. Et on régurgite pour faire encore de la place. Regardez moi, comme j’ai bon appétit.

Et aucune intensité ne peut toucher la passion que j’éprouve pour chacun des Mots*. Que je t’écris, que tu me lis. Qu’on offre, exhibe, étale, fourre dans la face de celui qui veut bien y poser ses yeux.

Mais pour qui, je m’en fout. Pour moi, parce que si je gardais tout ça en moi je mourrais d’un overdose. Toutes ces phrases, ces mots qui sont mon sang, qui coagulent dans mon background en trebuchet normal size.

Je ne suis pas une bloggeuse, je ne suis pas un auteur, je ne suis pas une écrivaine, je ne suis pas un poète.

Je suis moi. Je suis mes mots. Je vis en virgules, espaces et Majuscules. Des fois en italique, mais toujours, toujours, en true type.

*V.O. chez Veronica