Il y avait trop de rêve

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Je m’attendais à un torrent. Un vomi en projectile. Une overdose. Assez de mots pour inonder mon blog de ressentiment, d’amertume, de regret, de peine, de solitude, de… faim permanente finalement reniée.

Je me suis retrouvée devant mon écran, les yeux enflés, les temps moites, les joues rouges, le goût du métal dans la bouche. Et puis rien. Ou si peu. Pourtant ce qui a alimenté mes élans d’avant s’est esquivé, s’est désisté, s’est effacé. Flotte.

Tout ce que je n’ai pu dire ou écrire s’est retrouvé ici. Tout ce que je ne pouvais avouer ressentir. Tout ce que je voulais admettre. Tout ce que je voulais oublier. Ça revenait sans cesse, et je me retrouvais sans mots vers l’extérieur, presque noyée dans ceux qui montaient pour échouer dans ma template. Ce que j’ai fini par dire vraiment était tout ce qui comptait.

Mais pourquoi la perte maintenant est moins douloureuse que celles que j’avais imaginées entre deux silences un peu trop longs? Pourquoi toutes ces phrases perdues entre mes deux mondes, avortées sur mes dents?

J’ai rêvé. Et pensé que tout serait écrit. J’ai rêvé. Et pensé que comme autant de bouées mes mots me sauveraient du naufrage assuré, plus annoncé depuis longtemps mais quand même prévisible. Mais depuis quelques semaines l’éveil me guettait. Il me pokait dans les côtes avec son doigt pointu.

J’ai essayé tellement fort. Je me suis battue du mieux que j’ai pu. Dans le coma, sans jamais ouvrir les yeux, j’ai repoussé ma conscience. Mais c’était peine perdue. Elle m’a eu. Je saigne de partout. L’éveil a tout de même fait son travail. J’arrive plus à fermer l’œil.

Il y avait trop de rêve.

Merci à Dieu Diesel pour l’explication. Celle que j’ai compris.
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Grand Prix!

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Wow… J’essaye de me convaincre que c’est correct. Que c’est pas un pot de vin. Que çe ne fait pas de moi une personne corrompue. Une profiteuse.

Et c’est pas tellement dur. Parce que le cadeau est vraiment trop… trop… Wow!

Dimanche le 25 juin, dans l’épingle, tribune 24, section 8.

Joie!
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Wednesday

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Time. Words. Promises. Lies. Truths. Tears. Laughs. Lust. Lust. Lust. An endless, deep, thick, overbearing hunger. That nothing, not even time, not even dirt, not even light would appease. Not even life.

It’s one of those things. One of those moments. That was coming, that was inevitable, that has already passed. Just not mentioned. Dancing around the good conscience of our social circles. A feather floating above the hole of everything that wasn’t there.

Demons are not only meant to be battled against. I was seduced by mine. It was quite pleasant.

What happened with your battle? When did you start fighting again? I only knew when you lost. I wish you didn’t tell me about your victory. I wish you were lying in a ditch, badly hurt. So I could kneel before you and tend to your wounds.

But already you’re up. Walking amongst the debris. Away. I don’t even wish you’d look back. I can’t even stand that.

—o0SOS0o—

So it’s over.

Strange. Weird. Predictable.

I cried over today months ago.

I was just to lazy to say so.

No that’s not true.

I was afraid.

To go back to my coma. To the place I left months ago. To the person I was.

Now would be a good time to realize I made this happen. I lived through it.

I changed. There is no way I’m going back.

So only for that, I will say thank you. And for your eyes.
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Hands

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Extended, reaching, fingers unfurled.

A thin thread of humanity weaved through silences that strain to split from the touch.

So close the heat to my skin, but still only an impression. Or an illusion.

Bearing a pain that has no foundation in change, in movement.

Carrying scents of dreams never dreamt, but imagined, eyes opened.

Resting on smiles hidden for too long, dead after being released.

Escalading bodies and hours and promises, holding the truth hostage.

Wearing gloves like a bad suit, to be protected from what was put there in the first place to be touched naked.

Playing with visions soft enough to be molded into what it was supposed to be.

Caressing the past against the grain.

Such are my hands, such are yours. Never meant to touch, never meant to part.
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Samsonnesse

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Today I’m having my hair cut. At 4.30pm I will sit in the hairdresser’s chair for the first time in three years.

It’s very long, down to my waiste, curly, dark brown with red and copper natural highlights and some gray… I wear it up half the time. But when it’s down, it’s a powerful thing. When I wear low rise jeans with a short top I feel it on my skin, right above my butt. When I’m naked, I love the feeling against my back. I use it as a tool, for my many trades. It gives me composure. Something to do with my hands when I’m nervous, deflect tension during a conversation, comfort me when I’m insecure.

The longer it got, the more important it became. A part of who I was and a part of who I’ve become.

Now I’m growing more nervous as the day goes by. Because my impulse is to tell the girl to just trim the ends… But no. I’m going to bring out a whole person out of this. The last string attached to a past I’ve been trying to settle.

Some people tell me, “Come on! It’s only hair!” Heeemmmm, no. It’s not.

I’ll go pass out now.

EDIT…

Ok, I survived.
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Pas mes mots

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Ballade de la vie en rouge

L’un toujours vit la vie en rose,
Jeunesse qui n’en finit plus,
Seconde enfance moins morose,
Ni vœux, ni regrets superflus.
Ignorant tout flux et reflux,
Ce sage pour qui rien ne bouge
Règne instinctif : tel un phallus.
Mais moi je vois la vie en rouge.

L’autre ratiocine et glose
Sur des modes irrésolus,
Soupesant, pesant chaque chose
De mains gourdes aux lourds calus.
Lui faudrait du temps tant et plus
Pour se risquer hors de son bouge.
Le monde est gris à ce reclus.
Mais moi je vois la vie en rouge.

Lui, cet autre, alentour il ose
Jeter des regards bien voulus,
Mais, sur quoi que son œil se pose,
Il s’exaspère où tu te plus,
Œil des philanthropes joufflus;
Tout lui semble noir, vierge ou gouge,
Les hommes, vins bus, livres lus.
Mais moi je vois la vie en rouge.

-Verlaine
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A movement

Did you feel the shift? Was there a shift?

As silences grew big enough to swallow the sounds

My stride stopped by a sudden change in the melody

The song remains the same, turned low

Meaning can be found between days of noise

Much more than between lines that were never written

The idea of what is and what should never be

Is lost in the caves of my good conscience

When the well is dry is when everything is real

The realities catch up to the dreams

And kill the thought that they ever happened

But for a single note that I still hear

When the words no longer speak their music

When the memories no longer evoke the living

A shift happens

Did you feel the shift?

Was there a shift?

Oh how I wish I'd breath once more

The air filled with the ghosts of chance

The promise of freshly fallen rain

And the warmth of spring's embrace

XXX + X (wow, original comme titre)

Je suis étendue sur le lit, j’attends. Mes cheveux sont encore mouillés. J’ai gardé mes bas. Noirs, mi-cuisse, avec une couture derrière la jambe. Tu arrives, passe une main le long de mes jambes, les écarte un peu, explores ma vulve, mes lèvres, je suis déjà mouillée, alors tu mets ton doigt dans ma bouche pour que j'y goûte.

Tu me tourne sur le ventre, te mets à genoux entre mes cuisses et prends mes hanches pour me relever, me mettre à quatre pattes. Tu prends une poignée de mes cheveux, tires pour relever ma tête, mords mon cou, et parles tout bas dans mon oreille, pour me dire que c'est maintenant, je le sais, tu vas mettre ta queue en moi, tu vas me fourrer, et j'ai peur un peu, je ne veux pas que ça fasse mal, mais tu ne me laisse pas le temps d'y penser, et ta grosse queue, je la sens pousser contre mes lèvres, fort, et tu y es, tu me baise, et j'arrive pas à prendre mon souffle, parce que tu y vas vraiment fort, et je te sens vraiment loin en moi, au bout.

Tu craches un peu sur mon cul, tu me tapes, parce que je suis vraiment une salope, et tu mets un doigt dans mon cul, pour le préparer. Tu arrêtes, soudainement. Tu te retires. Je suis un peu inquiète, je ne sais pas ce que tu vas faire. Tu me dis de me coucher sur le dos et de relever les jambes, très haut. quand tu vois ma vulve, mon cul, comme ça, t'as vraiment juste envie de m'enculer, alors sans rien dire, tu t'appuie avec un bras sur mes jambes, et avec ta main libre tu prends ta queue et tu la pousse contre mon cul, mon souffle s'arrête, je suis certaine que ça ne rentre pas, mais tu ne t'arrêtes même pas, et tu continue a pousser, et je crie un peu, mais il est trop tard tu es déjà loin en moi.

Ça va, tu sors lentement, reviens, plus vite, plus fort. Jusqu'à ce que tu sortes complètement de moi, m'enjambes, et viennes mettre ta queue et tes couilles dans mon visage. Ça sent bon, et je passe ma langue dessus, tu mets ta queue dans ma bouche un peu, et tu la ressors, tu viens, tu éjacules dans mon visage, mes yeux, mes joues, mes lèvres, et je sors ma langue pour en avoir un peu.

Décalage

Dans une semaine, tout peut changer. Ou rester pareil.

Est-ce que j'ai vraiment une emprise sur les événements? Ben oui.

Mais des fois je décide de laisser glisser mes doigts sur la surface. Que ça soit parce que c'est facile, ou juste parce que j'en ai envie, c'est du pareil au même.

Le résultat n'existe pas. Pas de quête, pas de drive, pas de sentiment du devoir accompli. Mais qu'est-ce que ça veut dire anyway?

J'ai remis à dans deux semaines ce que j'aurais pu faire hier. Pourquoi faire aujourd'hui ce qui dans le fond peut bien attendre encore un peu.

La pression s'accroît, et je pense bien devoir éclater bientôt. À moins que je finisse par faire face à au report constant de ma vie. Au jet lag qui m'embrouille le jugement. Je suis arrivée il y a quelques heures déjà.

J'attend ma raison à la porte 24.

Place your bets

There was this time when I walked into a room and felt immediately at home. Regardless of the squalor. The buzzing of a million flies. The stench. I knew where the good spot on the sofa was.

I'm still sitting there. Transfixed by the decay I've let happen. Everything is so old now, it has dried. No more flies. No more smell. They've cut the power. The window is opened, a light breeze is moving the dried shit around, not quite strong enough to do any real change. And I still sit.

Maybe tomorrow, I think. Maybe tonight. I mean, so far, it has served me right. In the sense that nothing has happened. Nothing good, but nothing bad either. How can it get worst? As I swing my feet, making circles in the dust, inhaling my bad memories and regrets, I understand that I'm wrong. That my thinking is paralyzed by fear and cowardness. That all this non-action will never kick me in the butt, but rather sooth me back into a coma I once left.

When it's dirty, when it stinks, when I'm close to throwing up, when my gut is turning into a bottomless pit of pain, when my spit tastes like acid, why is it easier to accept than a single moment of happiness? How much can I take? A whole fucking lot. I know. That must be the ultimate bet. What are my odds? Well, I'd be a fucking goldmine in Vegas right now.

This post was inspired by Moonwart's Soup Opera. If you haven't done so, go read it, and the rest of his blog. Now.