Floor plan

The edges are blurred and I wonder, no, I ponder. I still have questions, too many with answers stapled to their backs.

I have many things going for me. I have many things I keep close to my heart that surely one day will destroy me.

Beyond the scratch at the roof of my mouth that I can't stop tonguing. Maintaining the scratch.

I've seen myself at the very end of this moment, on the verge of making that final step, one too many times. I know I will not make it. Not that step.

I was in town on Friday. Walked to the bar. Stayed outside, had a smoke, made a call, chatted with the friendly bartender who was having a cigarette. Did not go in.

He says "Come in, come in!" I say "Nah, I don't like walking in alone. In fact I don't like", "walking in at all" he finishes my sentence. And I say yeah…

Looked at my shoes. Looked around. Kissed goodbye. Can't walk in at all. Some places I shouldn't have gone in. Some places I deny myself access to.

But I have it backwards I know. The places where I am lost in are the ones I ate the keys for. The ones I won't go in are exactly where I need to be.

My mouth is bleeding and I swallow, thinking that's all I'm good for. If I get sick, I will get sick of me. Because that's all I do. Make sure no one but myself is to blame. 

I erase myself from your lives, your eyes, your thoughts. I want to be invisible, so that the only responsability I will bear will be of never having been true. To myself.

I write and I think and I understand. But still chose to fucking poke the scratch again and again and again. I'm beyond pain. My tolerance has reached incredible heights. I don't even know what's real anymore.

The only emotion I hear from my words is the sound of the keyboard, my nails sliding off the keys once in a while and hitting backspace. I have no more to say tonight. I need.

So it is said. I need.

 

A lesson

Something. Something in the history that we wanted to write.

That will never make it in the books.

Jumping was the easy part. But climbing out became our daily gamble.

What was there to lose but frowns upon our good life?

Sill, stalled on the lips of the well, sitting and waiting and thinking about not thinking.

Faltering, bending, giving in. Going back and back to the start line.

One too many times. 

This is the last time. This is the last time.

Who fell… Who's out dancing with the world, crying to be dead?

Who's alive… Who's trapped in the silence of too much certainty?

It's not our souls that are lost. The words showed them the way.

Long before we stopped understanding them. 

 

Juste un

One good man 

 

J'enlève un écouteur, le temps de lui demander. Parce que j'ai pas envie de me ramasser au mauvais étage, perdue. 

-S'cuse, les livres en anglais, c'est toujours en bas?

-Oui, juste à droite en descendant.

Remet l'écouteur. M'enligne sur les escaliers. Prudente. J'aurais peut-être pas du fumer le joint au complet. J'pense aux pancartes, j'espère que j'ai bien compris. Que je suis pas parquée dans un espace réservé aux permis. J'ai vraiment soif et je regrette d'avoir jetté ma bouteille d'eau à moitié pleine deux coins de rue plus tôt, parce que je savais plus quoi faire de mes mains, et qu'à chaque gorgée ça me coulait sur le menton anyway. Je retiens mon fou rire sans raison en mettant ma main sur la rampe et vérifiant deux fois plutôt qu'une que mon pied va bien atterir sur la première marche.

Honey, I love to go to parties
And I like to have a good time

Pffffft, c'est tellement pas moi. Mais dans ma tête, dans ma vie secrète, je suis une party animal. Et la riff de blues me turn on comme si c'était vrai. Je sais que les escaliers craquent, même si je ne les entend pas. C'est mou sous mes pieds. Je me demande si je dois pencher la tête rendue en bas, mais je prend le risque, et oh surprise, ça passe. Ma perception des distances et des grandeurs est loufoque, je ris pour vrai et tourne à droite.

An I dont want much outa life,
I never wanted a mansion in the south.

Non, c'est ça. Juste des bons livres, de la bonne musique, personne pour me faire chier. Et personne au sous-sol. C'est sombre, juste assez éclairé pour que je puisse voir les tranches et tasser les Harlequins et me laisser surprendre par des titres ou des auteurs qui veulent me rencontrer.  Bonsoir, monsieur Kerr, monsieur Lieberman! Oh, wow! Wow! Deux Peanuts de Fawcett Crest Books que j'avais pas! Je ne rêve tout de même pas, je sais que ma chasse ne me donnera pas d'Andy Capp, toujours de Fawcett. Mais je trouve tout de même un manuel essentiel de 1902 destiné aux femmes de 45 ans et un dico Webster  pour la prononciation, édition 1932 annoté par plusieurs générations.

One good man, oh,
Oh baby dont you know Ive been looking, hmm.

Pas vraiment, pas cherché. Ça me tombe dessus des fois. Je le prend. Comme le mec à la caisse, je le prendrais bien. Ou celui dans le rayon des polars au premier. Ou… ou… Je suis courbée vers l'avant, une main sur le bord du rack, ma tête suit le rythme et je commence à oublier les escaliers, les murs, la grandeur de la pièce. Seule l'odeur des millions de pages à mes pieds me rappelle que je suis dans la réalité. Une ombre passe sur les chevaliers à chemise ouverte que j'ai mis de côté et l'air prend une texture nouvelle. L'ombre s'arrête. Une main sur ma hanche, il s'appuie doucement contre mon dos et remonte ma jupe de l'autre.

Just-a everything, everything
Ah yeah.

Ma culotte est en route vers mes genoux et son majeur glisse entre mes lèvres. Je dois avoir gémi, parce qu'il met sa main sur ma bouche. J'écarte mes jambes un peu plus, autant que mes limites en dentelle me le permettent. Et je sens sa queue s'enfoncer en moi, sans avertissement, sans frapper. Mes cheveux les rennes, mon sein le pommeau. Mes fesses et son ventre se battent. J'ai l'oeil sur les escaliers, j'espère presque que quelqu'un débarque. C'est trop hot, j'aimerais des spectateurs. Les montagnes de Stephen King s'écrasent par terre, il me repousse vers l'avant et je m'étend sur le présentoir, et ses mains saisissent mes fesses et les écarte et les tire et les pousse et tout ce qu'il y a c'est sa queue en moi et l'odeur et la musique. Et plus il me baise fort plus j'ai envie que ça ne finisse jamais. Je me relève sur mes bras, le sens ralentir tout en s'enfonçant plus loin. Je sens sa queue grossir, grossir, atteindre le fond, y rester. Ses doigts serrent mes fesses une dernière fois, et il bat en moi.

C'était lequel? L'ombre continue son chemin. Je remonte ma culotte. Et sens le souvenir s'écouler lentement. Je n'ai dépensé que 21.50$ 

Ramblings

I just don't see the point of doing anything. Whatever I do, I seem to be taking the wrong steps. I feel like I'm the end of my rope right now. Again.

I'm mostly pissed off about what I write. I'm whinny. I'm negative. I'm lonely. I'm nothing. Fuck. (yeah, that sounds like a great idea)

As I have written not long ago, I can't seem to dig, to understand, to grasp my shit. Zen Master, you are helping of course… I think I just need to stop, breath, and jump. Just do something for christ's sake. If I can't see straight it's because I've dug deep enough. And no amount of procrastination will replace action. Every day something happens that tells me I should. I somehow chose to ignore all the signs and stagnate. Smell my own stink. And enjoy it.

On a lighter note, I'm going back to the gym starting tomorrow. I was fairly active all summer, but not enough to wake up my muscles. I have gained only 3 pounds since January, I'm proud of that. I just need a little tightening.

Se faire prendre… à donner

Je suis tellement désolée. Tellement. Pour ton bonheur parti. Pour l'ironie de la situation. Après le fait. Quand tout est fini.

Désolée parce que t'as jamais su à quel point je t'ai détesté, à quel point j'me suis haĩe. Si tu l'avais su, tu comprendrais. Mais j'suis pas capable d'haĩr. J'suis pas capable de vouloir du malheur. C'est pas dans ma nature de souhaiter du mal, peu importe le bagage.

Je l'sais quand je me fais avoir. Quand on me monte un bateau. Des fois j'me laisse faire. Mais là je sais que c'est pas une game. Pis ça me peine énormément.

Quand on laisse trainer des affaires, c'est parce qu'on est paresseux. Ou parce qu'on veux que quelqu'un les trouve. J'ai laissé trainer quelque chose en décembre, parce que je voulais. Parce que fallait que ses yeux tombent là dessus, peu importe le résultat. Pourquoi t'as laissé traîner tes affaires? Pourquoi c'était encore là? Alors que tu as tout fait pour que je disparaìsse. T'es tu posé la question?

Ce qui me fait chier aussi, c'est que tu liras jamais ça. Et que tu ne me parleras plus jamais. Anyway. C'est juste ça dans l'fond que je voulais dire. Que je suis désolée. De tout. Même si une fois tu m'as dit, "hey, relève la tête". J'ai jamais réussi à fermer la porte. Je sais aujourd'hui que c'est  parce que t'as toujours eu le pied dedans.

 

—–sSOSs—– 

 

Comme toujours, je me retrouve avec des hosties de restants sur la table. Des restants de ce que j'ai donné. Parce que finalement c'est ça mon problème. Je donne trop. Tellement que ça donne mal au coeur. Pis que personne fini son assiette.

C'est ben plus facile de se crisser du monde que de les aimer. Mais le problème avec ça, c'est que ça fini toujours par te retomber sur le nez. Un moment donné tu t'es crissé d'assez de monde que le monde se crisse de toi.

J'donne tout croche. J'ai peur. Y'en a qui cherchent l'amour, l'amitié, moi j'me cache. J'me terre. Mais quand je sors, j'explose. Pis tout le monde se sauve. J't'écoeurée.

 

Chasse

Le serveur verse mon deuxième Perrier et lui sert sa troisième bière. Un troupeau de coupes Longueuil en suits Moores enligne mon décolleté en échangeant leurs cartes d'affaires. Les vrais touristes sont de l'autre côté du bar à détruire le buffet cheap. Le Holliday Inn vous reçoit pour vos courts séjours, conventions et conférences. La glace fond dans mon verre, et il y a de moins en moins de bulles dans ma bouche.

-Veux tu manger quelque chose?

-Non, merci. Ça va comme ça.

-Qu'est-ce que tu veux faire?

-C'est fucking plate cette conférence. J'pense que j'vais foxer la deuxième partie.

Il est tellement beau, qu'il se dit. Et il n'a pas tort. Malheureusement, cette pensé lui habite l'attitude, et c'est un méchant turn off. Même avec ses six pieds deux, sa peau colorée d'un père Jamaicain et d'une mère Irlandaise, son crâne rasé et sa chemise bleue Oxford au col ouvert et ceintré d'une cravate lâche. Même si je devine exactement ce qui se cache sous cette chemise, et au delà. Même si depuis des années qu'on se croise, et que ses mains se sont attardées plus d'une fois au creux de mes reins, et que son souffle m'a fait prendre feu. C'est de ce moment là dont j'avais le plus envie.

-Ouais, c'est vraiment pas intéressant. C'est ta première fois?

-Oui. La dernière aussi. Alors, ton nouveau boulot, nouvelle compagnie, t'aime ça?

-C'est un beau défi. Depuis le temps qu'on se connait, tu sais que je n'aime pas rester en place trop longtemps.

-On se connait pas tant que ça quand tu y penses. Ça fait quoi, six, sept ans qu'on se croise deux trois fois par année? Combien de mots échangés? On a jamais dealé ensemble directement.

-T'as raison, mais t'es d'accord qu'il y a un lien, quelque chose?

-Surement une attraction, oui.

-Bon alors, qu'est-ce qu'on fait? Je suis ici seulement pour toi. Quand tu m'as dit que tu venais, je me suis inscrit. J'ai aucun autre intérêt ici.

-Je sais. But nothing's gonna happen here tonight.

… Silence. Étonnement? Stunned. L'égo touché pour un instant. J'ai su dès le moment où on s'était assis un en face de l'autre qu'il n'y aurait rien. Pour son sourire entendu. Ses gestes calculés. Ses éclats de rire et son regard. Son aura avait disparue. Son souffle avait mauvaise haleine. Ses mains étaient sales. Il entamait sa cinquième bière.

-Je vois. Ok, je respecte ça. Mais man, je dois dire, tu as des seins fantastiques!

-Oui, c'est vrai hein? Merci beaucoup. 

On s'est croisés six mois plus tard. Il avait sa main au creux des reins d'une jolie fille, penché dans ses cheveux, les yeux cherchant tout de même la faune. Il m'a vu, a souri. Moi aussi.

Baggage claim

-You're doing it again?

-Yes, but on my own terms this time.

 

What does "on my own terms" mean when I don't have a fucking clue what it is I'm looking for? How to get it? How to use it?

I go for the dark, the complicated and of course the unattainable. Because there is comfort in the security of assured failure. Uncertain succes does not apply to 'my own terms'.

I go for the dark, the complicated and of course the unattainable. Because isn't this what I know best? Doesn't it leave me without obligations, consequences, responsability?

Will I ever believe it? If I tell myself often enough, will I ever accept this as truth?

That everything that I am right now I want to embrace. That my arms aren't wide enough to take me all in. I do not want to reject anything that I am anymore. But I can't handle it yet.

Some things about ourselves we will always loath, always despise. And no matter how hard we work on them, they just won't go away.

These things I want to learn to accept. I want to love.

On my own terms.