Le cordon

Vous êtes encore là? C'est gentil. Parce que moi ça fait longtemps que j'aurais sacré mon camp. Je me trouve d'un ennui… Ça va faire la panique. Le désarroi. La frustration. La culpabilité. C'est fini, je met fin à tout ça. Malgré toute ma bonne volonté, de penser à moi aura été la chose la plus difficile à faire. Mais je l'ai fait. Et pour la paix, pour la sérénité, je me suis ré éfouairée. D'ablomb. La carpette est de retour. Et je passe mon temps à me dire, c'est pas de sa faute, je l'ai laissé me connaître comme ça, j'ai accepté ces conditions de vie. Ben c'est too bad. J'ai changé. Est-ce que c'est vraiment ça… Non. Je me suis réveillée. Bon ok, next, qu'est-ce qu'on fait? Et toute ma belle assurance s'est volatilisée.

Mais pourquoi c'est si difficile de penser que j'ai le droit de vivre, de rêver? Je ne dis pas que je ne le mérite pas. Mais pourquoi mon cerveau n'arrive pas à accepter ces pensées comme étant valides? Quels réflèxes, quelles expériences m'ont poussés si creux dans le trou? Est-ce que c'est juste ma personalité, ou c'est vraiment mon enfance et ses expériences non résolues? Ou bien ces 20 ans que j'ai passé à essayer de me faire aimer, dans toutes les conditions, toutes les positions possibles?

Je n'ai jamais vraiment dit ce qui ne me rendait pas heureuse. Un peu, par accoups, mais jamais clairement, jamais d'ultimatums. Je l'ai laissé croire que les choses me plaisaient, me suffisaient, me rendaient heureuse. Alors qui est à blâmer? L'aveugle ou la muette?

Et il traîne sa peine dans la maison comme un fardeau que je ne peux m'empêcher de vouloir porter, par culpabilité. Et il rêve, et il repousse. Et je combat de toutes mes forces… Sans rien dire. Encore. Je suis à nouveau épuisée, ma tête ne répond plus. J'en ai marre de me plaindre. D'écrire tous ces trucs personels ici. De plus pouvoir créer, tellement je suis pognée, écrasée, à bout de souffle.

Alors je franchis une autre étape ce soir. Je coupe le cordon. Je pète sa bulle. Je lui remet son fardeau. Je fais des compromis pour l'appart. Je ne veux plus écrire à ce sujet ici. Je le fais parce que j'en ai besoin, mais sérieusement, ça m'emmerde moi-même. 

 

**edit

Bon. Je me relis là et je dois dire que vraiment, mon rôle me colle à la peau. C'est pas vrai, on a déjà discuté de nos problèmes. Et j'ai mentionné à plusieurs reprises les choses qui vraiment étaient de moins en moins endurables. Des problèmes sérieux, auquels il ne s'est attardé que quelques jours, pour me faire plaisir… (une seule rencontre aux C.A. pour un problème qui dure depuis plus de 20 ans, jamais été aux A.A. non plus). Mais bref, on a abordé la question plusieurs fois au cours de notre vie à deux. Sans aucun résultat. Aucun. Zéro changement.  

 

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