Le bonheur de l’une

J’ai pleuré à la banque. Mon bail entre les mains, mes cartes sur le bureau.

-Signe ici, tes initiales ici, signature en bas, la date svp.

La madame pleurait quasiment avec moi.

J’ai les deux pieds dedans.

Je vis des moments heureux.

Et d’autres, empreints d’inconnu. Qui pourraient être heureux, le moment venu. Qui font peur.

Et j’ai envie de mettre mes bras autour de tes épaules et te dire qu’on aura peur ensemble, c’est tout. Mais cette tristesse, je ne peux que la partager, je ne peux la dissiper. Que mes bras, que mon coeur, pour te redonner la foi.

J’aimerais être assez, j’aimerais que le sourire que je te fais se transforme en vérité. Que ce que je vois avec mes yeux soit ton miroir. Que mes étincelles d’exaltée en liberté mettent le feu et éclairent ta nuit.

J’ai des mois de sommeil à rattraper. Il n’y a pas de noir ce soir pour me tenir éveillée. Sauf peut-être ta voix, que j’entend se frapper contre la fenêtre. Je t’offre un peu de silence. Je t’emmène avec moi dans mon lit. Dors bien.

3 thoughts on “Le bonheur de l’une”

  1. swan_pr says:

    that's plenty 🙂 thank you Dave.

  2. DAVE says:

    That's all I had!

  3. DAVE says:

    WOW!

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