I should just turn it off

This

“Somehow, I’ve always been grateful to the men who liked me. Thinking, they could easily find better. There is better than me out there”

sums it up, pretty much.

I shouldn’t watch tv. It fucking brings me down.

Amongst other issues I’m trying to work on… Unstable self esteem. Emotional dependency. Impostor syndrome. Food addiction. Poor sense of responsibility.

There is nothing, no one to convince me I’m wrong. Not today.

It’s all inside, don’t you understand? An intellectual anorexia. What is perceived and what is felt do not meet. The already fragile bridge gave way around ten thirty. It just happened, at the end of a sentence. It’s not such a bad place. Familiar to say the least.

Yet, I don’t feel stranded anymore. I know this is not an island.

En attendant

Walking in a ghost’s steps

Following a faint trace of life

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Notre semaine tire à sa fin. Trop occupées à faire, à effectuer, à étudier, à travailler pour… vivre. On est bien ensemble, des rires, des claques, des piques et beaucoup d’amour. Heureusement. Qu’une seule minute en vaut la peine.

J’ai reçu une photo de Whistler… Et je badtrippe depuis ce matin parce que j’ai réalisé en la regardant qu’on a oublié de mettre ses pantalons de neige dans ses bagages… En tout cas. Il sourit. À des milliers de kilomètres.

Je pensais être capable de vivre dans le présent. C’est tout le contraire. Je vis en attendant encore. Mauvaise habitude. J’attend que la semaine finisse pour être seule, pour être avec eux, pour être avec lui. D’une semaine à l’autre. Avant de partir, je vivais en attendant aussi.

Je me disais, en attendant d’être seule, en attendant de pouvoir faire mes trucs, d’allumer de l’encens, de pouvoir respirer, d’arrêter d’être toujours en colère, blessée, ignorée, isolée, frustrée.

Fuck l’en attendant bordel.

Overall, c’est pas si pire, c’est pas ça. J’ai toujours dit, je n’appréhende pas la solitude, j’ai pas peur d’être seule. Et c’est vrai. Ce à quoi je ne m’attendais pas, c’est de rencontrer quelqu’un qui m’enlève l’envie de l’être. Qui me fait connaître l’ennui dans les moments où avant j’appréciais me retrouver dans le silence et la pénombre, devant l’écran ou des pages.

Je me suis battue pour ma liberté. Une lutte intérieure féroce où j’ai failli laisser ma raison, ma vie. Il y a des chemins que je n’ai plus l’intention d’emprunter. Mais d’autres se sont croisés. Un autre qui a fait la guerre. Et je me demande…

Ces blessures. Qu’en fait on? Je prend un grand respire. Je ferme mes yeux. J’attend l’aiguille. Et le buzz, la vague qui fait monter le sang au visage, qui fait briller les yeux.

Nous sommes le remède au je. Qui n’en fini plus de s’effacer devant les on, les nous, les demains.

Mix de temps

Comme une envie de plus mais moins heavy. Comme si mes mots m’échappaient contre mon gré, mais par en dedans. Nulle part où les déposer…

Risque d’atterissage rude mais pourtant nécessaire. Se buttent à une porte… Quelque part.

Qu’on me les vole, puisqu’on les entend. Ton oreille parcourt ma langue, les échos dans tes yeux me faisant lire l’avenir d’un rêve qu’on chuchotte.

Je veux être dans le noir encore. Pour voir. Pour écrire avec mes doigts sur le nuage de nos secrets. J’ai entendu l’air changer de couleur… Et une histoire est née de la lumière qui restait de ces rires douloureux.

Et des mains qui cherchent et des coeurs qui s’attardent. Mon encre. Mon sang. Guide l’aiguille. Je veux être marquée, même dans mon silence.

Bits

My 12 year old son just left for a week to Vancouver, on a cultural exchange with his class. A week. And this is my week with the kids, but now it will be my and my daughter. A girl’s week. Let’s make the most of it (ie: eating quiche, watching horror movies and reality tv… hehe).

  • The blogroll section has been updated. Some old some new. But pretty much the way it’s supposed to be.

Like the sand after a storm, things are settling down. Getting used to being by myself. I never lived alone. Never watched so many CSI episodes in a week.

Tried to be there for a mourning friend. It’s hard, considering there was 250kms between us. I don’t think it would’ve changed anything though. Being there was all that I could do, all that was expected, and all that was really necessary. When we finally touched, it was the right time.

It’s a beautiful day.

My fears are fading, I’m feeling more confident than ever. It’s still hard to deal with him… I guess that will remain for a while. I’ sad when I see him, afraid that he too is sad. BUT.

It’s a beautiful day. Movin’ on.

Deuils

Carole s’est suicidée le 2 janvier 2000. C’est sa mère qui me l’a appris, le lendemain, au téléphone. 29 ans. Mère. Séropositive. Plus de vécu qu’un CHSLD rempli à craquer.

Un gun. Une fille au bout de son chemin. La souffleuse passait pu depuis longtemps. Jammée de tous les bords. Le vent soufflait, la poudrerie l’aveuglait, les lampes brûlées.

La journée du service, du verglas. J’ai fait La Prairie St-Jérôme en 45 minutes pareil. Radiohead, des cigarettes, ben des kleenexes. Après la messe sa mère recevait la famille et les amis… chez Carole. Dans le même logement… une seule toilette, celle-là. J’avais pas le choix, tellement pas le choix. Je pense que j’ai vu une goutte séchée, mais j’pas certaine. Je pense.

J’étais assise sur la chaise la plus proche de la porte, de la sortie. Ça prit un homme avec une maudite pogne pour me faire rentrer, il me traînait par le bras dans le parking, je voulais pas entrer. Je les regardais manger des sandwichs pas de croûtes pis boire leur vinier, pis j’avais tellement mal au coeur. Pis la petite qui était là, jasant avec les mononcles, les matantes… me tirant par la main pour aller voir sa chambre, SA chambre, full toutous, regarde lui s’il est beau!

Je me suis presque sauvée.

Ma mère est morte le 12 décembre 2000. Non, 2000 a pas été une bonne année. Je lui tenait la main.

Deux fois la mort dans une année. La première fois elle m’a juste fait un signe de la main, de loin, juste un hey! salut man! La deuxième fois, elle m’a fait une danse à 10$. Sale pute.

Anyway. Le deuil, ça se vit différemment pour tout le monde. Les deux fois j’ai tout fermé. Pas parlé à personne, pas pris d’appels, pas écrit de lettres. J’ai écouté de la musique, lu leurs lettres, regardé leurs photos, pleuré, pleuré, pleuré, pleuré. J’ai aucune idée comment réconforter quelqu’un en deuil, et en fait, est-ce vraiment nécessaire? La réponse, le remède, c’est certainement ailleurs.

Elles vivent toujours. Je leur ai dit aurevoir à ma façon, aurevoir à leur voix, leur sourire, leurs caresses, leur présence. Mais l’amour… l’amour, ça vit toujours.

Samedi après-midi

Je peinturais la chambre de mon fils.

On se chicanait un peu par email.

J’ai fait venir du grec pour souper. T’as tenté de nourrir ton âme avec le tien.

On s’est réconciliés un peu plus tard.

Il faisait beau apparemment dans ce coin du québec.

Il avait une belle vue de sa fenêtre.

Les yeux fermés, tu peux la voir toi aussi.

Les yeux fermés, des fois, c’est la seule façon d’oublier la noirceur.

A moment please

Listen,

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A woman left lonely will soon grow tired of waiting,
Shell do crazy things, yeah, on lonely occasions.
A simple conversation for the new men now and again
Makes a touchy situation when a good face come into your head.
And when she gets lonely, shes thinking bout her man,
She knows hes taking her for granted, yeah yeah,
Honey, she doesnt understand, no no no no!

Well, the fevers of the night, they burn an unloved woman
Yeah, those red-hot flames try to push old love aside.
A woman left lonely, shes the victim of her man, yes she is.
When he cant keep up his own way, good lord,
Shes got to do the best that she can, yeah!
A woman left lonely, lord, that lonely girl,
Lord, lord, lord!

Things left unsaid, so much life wasted. Just fucking thrown away. I dropped the kids on the door step, gave a quick list of instructions, kisses, hugs.

Seven days to play, to live, to… learn to know myself. Find out what I am doing here. Figure out what I am worth.

Seven days without their smiles, laughs, farts, jokes, love.

I will not settle for part time parenthood. The empty weeks will be as much about me as about them. What I can do to be happy. To be a woman. A better mother. Everything, anything for them.

Sometimes I wish I could’ve saved our relationship. I wish he would’ve heard me, so many years ago. I still wish he would’ve LOVED me.

Sometimes I think about the new love that knocks on my door. And wonder if I will let it in.

It was a lonely occasion. And I did crazy things.

I have

Red hair

I

Do

A hunger need depth unimaginable

Yearns she does, cries still as she watches angels sooth winter back to sleep

She too

Has

As we learn to live as one at last, I know alone is relative

Adaptations

Les enfants sont ici avec moi depuis lundi matin…

C’est dur. C’est cool. C’est inquiétant. C’est stressant.

En dedans bien sûr. Je suis une mère… de calme devant eux. Heureuse de les avoir avec moi, apréhendant les émotions confuses, les doutes, les inconforts.

Ils sont ici. Avec moi. On s’aime.

Les devoirs, le souper, la télé, les becs, les caresses, les jeux, les conneries. Tout est rentré dans l’ordre hier.

J’ai vraiment envie de m’acheter un PS2, un autre… Juste pour Guitar Hero II! Il va sans dire qu’on peut pas jouer à Pump it Up ou Dance Dance ici…

On s’aime.  On est bien. C’est pas chaud encore dehors. Peut-être qu’ils vont vouloir un feu de foyer ce soir. J’espère.

C’est une grosse vague de 6 jours, que je surf comme je peux. La prochaine sera de 7. Et toutes les autres qui suivront. Des vagues.

Mojo et autres breuvages douteux

Bon… je pense que c’est ma première entrée (billet? whatever) que  j’écris saoule. Nonnonnon…pas chaude! Saoule! Héhé. Y a Led Zep qui joue… Bring it on home to you… watch out watch out! Hum. Ok, avant que ça dégénère (ohhh c’est Groove Armada qui commence! mmmm I see you baby, shakin that aaaaass!) :

J’ai devant moi (ben, à côté, devant c’est le clavier) mon premier journal intime, que j’ai commencé à douze ans (douzans que j’allais écrire). Et mon deuxième, commencé à quinze ans. Et quelques pages écrites en 95. Aussi, j’ai relu mon journal de “free writing” pour mon cours de grammaire anglaise (j’allais à Concordia en traduction).

J’ai tout lu. Au complet. C’est vraiment quelque chose. Je réalise à quel point j’étais malheureuse et complexée à l’adolescence. Et surtout… Ce qui me fait presque honte, c’est… Je sais pas comment l’exprimer. Mais en dedans de moi, j’ai toujours eu cette intelligence naturelle, pourtant dans mon journal, surtout le premier, je m’exprime comme une analphabète. Sérieux. Non seulement j’y vais de moé, pis, fak, etc… Mais rien de ma suposée profondeur ne transparait. C’est très étrange. Et je parle d’un paquet de monde, des gars, des hommes, dont je n’ai qu’un vague souvenir. Ça prend pas la tête à Papineau pour comprendre à quel point je cherchais mon père. J’étais en amour continuellement. Des amours impossibles évidemment… (mmm Stone Roses, Love Spreads)

En 86, il y a une entrée où je clame mon amour à quatre gars en même temps! (Dont un qui s’appelait Réal… Non, mais.).

Anyway. C’est une partie de moi que j’ai pas fini d’intégrer. J’ai l’impression de retourner en arrière pour mieux m’élancer en avant. Surtout en relisant les entrées du temps où j’ai rencontré L. Les premiers mois. Je lis ça, et j’ai pas l’impression d’avoir évolué émotivement pour une cenne… À seize, dix-sept ans, j’éprouvais les mêmes insatisfactions face à notre relation qu’il y un an… Ça aussi c’est pathétique. (Vider le gros sac de Ruffles alldressed itou… mais c’est tellement bon avec mon Mojo aux pommes…).

Le 26 juin 87: Wow! J’ai passé une semaine capotée. Mardi j’ai fait trois acides et j’ai revu Max! Sacrament que j’ai capoté. Le premier soir on était trop faites, ça pas marché ben ben. Mais mercredi ça été super. Je suis allée avec Max chez lui à Gatineau. J’ai appelé L. tantôt et il m’a dit qu’il se couchait et j’ai entendu une fille arriver chez lui. Il est juste un crisse de con. Je me le dis à chaque fois, mais j’y pense pas. Là va falloir que j’y pense plus. Pis quand il va m’appeller ou moi, je vais lui dire. Juste d’arrêter de me cacher des conneries, parce que sans ça, ça me fait chier. Je l’aime moins qu’avant mais le mal est un peu là. Je vais essayer de passer les trois prochaines semaines le + vite possible parce que Max s’en vient dans dans 3 semaines. J’ai hâte. Je l’aime moins fort que v’la deux ans mais c’est normal. En tout cas je suis bien avec lui. Il est doux et il me sert dans ses bras au moins… 

Franchement… Ça m’a jeté à terre ça. Voyons donc ciboire. Où j’étais ces 20 dernières années?

And Muddy says I got my Mojo workin’… Fuckin A.