Après le tir

Je tire sur les chants avant qu’ils s’écrient, qu’ils échouent sur les ailes du pigeon en plein vol, en plein élan vers l’endoit où se seraient trouvés les mots qui grattent à la porte d’une chambre condamnée à abriter les mélodies nées pour les accompagner. La dissonance dans la distance entre les deux saigne et coule et ma langue innondée flotte et cherche la surface à lécher qui n’absorbera pas qui laissera. Une mer lisse en lueurs et promesses rubis après la noyade des âges mal vécus.

Je n’ai plus que ce don qu’est d’aimer.

Ya ya ya*

Le blogroll sera mis à jour d’ici quelques jours, promis!

The blogroll will be updated within a few days promise!

*Happy?

Blast from the past I

I could hear him again soon. If I wanted to. Just turn that dial, and there he is. I just hope I won’t. Not even by accident. I’m not ready. I thought I was. I thought…

Here is one of my first posts, that is still on blogspot. One of many I will import back here soon. Originally, I wrote this as an introduction for a short story I never finished. And I opened my blog and I dug it out and adjusted it but not much. It was written three years before everything happened. It’s like I had a premonition. Like I knew. But it was never calculated.

Reading it today, it bothers me, I see holes and weaknesses all over it. But it’s heartfelt, and I’m posting it here without any changes:

It was, of course, the voice that made her swoon. The face she had known for a while. But once she heard him on the radio, the face somehow took the backseat and became a blur in her mind. The intelligence, the sexiness… Oh, how he turned her on.

And so she wrote him an email claiming her love, jokingly, in a way that she thought showed some wit. To said email he replied very briefly, even reluctantly, but she pushed on. And soon they were having conversations about their lives, turn-ons. Everything was moving so fast, she was caught in a whirlwind of being anxious about the next email, feeling elated after reading it and getting all hot and heavy replying.

And then he wanted to meet. And then she said no, and then she said yes. And then they had unbelievable sex. And then he said it was too much to bear. And then he disappeared. Blocked her email, said fuck you and went on his way. Well fuck you too buddy she thought, not really meaning it.

Ok, it was a stupid idea to start with anyways. You had it coming. He didn’t have to be an asshole about it though.

So on that very sad night she lit up the thousandth cigarette of the evening and contemplated the possibility of becoming a psychotic stalker.

But then, she realized, she was just too fucking lazy.

Rentrées obligées

I’m going to keep this template. I’ll just fix it, fix the blogroll, the archives… It looks good I think. And I love the layout.

Les enfants commencent l’école cette semaine. Ma fille au troisième secondaire va donc changer de pavillon et mon fils commence le secondaire. Son visage disait tout lors de la prérentrée. Le collège lui a fait peur un peu. C’est un milestone, toute une marche à monter passer du primaire au secondaire. Pour moi aussi. Le voilà ado, pour vrai. Me voilà un peu plus libre aussi. J’ai tellement eu hâte à cet été qu’on a pas vu passer. Et maintenant l’automne qui se pointe avec de nouvelles histoires, de nouvelles promesses. J’ai comme l’impression que j’entre dans une autre phase. L’hiver à été la libération conditionnelle, le printemps ma probation et l’été la récréation. L’automne arrive, et je fais ma rentrée moi aussi.

Anger management

Something’s wrong.

Wallowing in big fat patches of bliss, something happened while I wasn’t looking.

Must have been a leak of some kind.

I lost my anger. And that’s not good. That’s part of who I am. I feel like a soft blob floating around, not really important, not really interested in anything, not really caring for anything.

I’m scared I’ve lost it for good. What really defined my personality is diluted. I had drive. I had an edge. Being angry all the time is not healthy, granted. But never being angry cannot seriously be better.

Strangely, I’m living happy times. Yet I find myself walking towards the well once again. The pull is getting stronger.

Maybe it’s a good thing.  I don’t know. I just know that I long for an angry moment. Is it the comfort of a familiar state of mind that I miss? Don’t think so. I know, I feel that this is a walk towards balance. How could it not be? I don’t feel complete. No more than I did before. I’m just at the other spectrum of who I can be. I like the softer, happier me. But still, it’s not the whole me.

Not long ago I said I didn’t want to go on another introspective journey. That I’ve had enough for a while. At that time it was true.

I think I just reached the end of that one. Time to move on. Time, once again, to step off the path.

Ouvert pendant les rénovations

Je cherche (encore) un template. Je vais en essayer plusieurs dans les prochains jours.

Le blogroll est incomplet.

Des catégories vont surement sauter.

Un genre de ménage du printemps en automne.

Quand j’ai migré ici, j’ai enlevé beaucoup de posts très personels qui sont restés sur blogspot, et que j’ai sur mon blog de backup. Je vais probablement les réintégrer au tout.

Je sais qu’il n’y a pas personne qui va les lire. J’ai juste envie que ce soit complet ici.

Merci de votre patience.

Dimanches

Vient de me frapper une vague puissante de cafard. D’ennui. De solitude dans l’écho des miaulements. C’est souvent comme ça le dimanche. On se dit aurevoir. On s’embrasse. Je les regarde monter les escaliers et entrer dans… la maison. La maison. Plus ma maison. Pas qu’elle me manque. Cela faisait trop longtemps que je voulais en sortir. Et je me dis, ah shit, ça fait du bien, un peu de silence, de calme. De solitude justement. Mais après quelques heures, la lueur de la lampe n’est plus assez. Et j’allume la télé, parce que c’est trop calme ici. Et je fais un peu de bruit, pour réveiller les minous. Et on joue quelques minutes. Et ils trouvent quelque chose d’autre à faire, et me revoilà, à attendre que l’enveloppe tourne au bleu.

Je n’ai pas peur.

Je n’ai pas de regrets.

Je n’ai fait que réussir depuis mon départ.

Je n’ai que cette impression d’échec malgré tout. Un vide où toutes mes bonnes intentions se sont enfuies.

Un vide que personne, même pas toi, ne pourra remplir.

J’en ai plutôt marre de me dire que j’ai fait de mon mieux. Que j’ai fait mon possible. Qui a mesuré ça?

Et une autre semaine qui passera, à vivre cette autre vie. Délicieuse. Et un autre dimanche. Et d’autres adieux. Tout aussi difficiles.

J’ai la migraine. J’ai pas envie de fermer mes yeux, pas envie de rêver. ÇA, ça fait peur.

Prise deux

Ok. Deuxième semaine de vacances. Destination Canada’s Wonderland et le temple de la Renommée du hockey. C’est autant pour moi que pour eux ce voyage. Un de mes rêves est de faire tous les plus grands parcs d’attractions d’amérique du nord d’ici quelques années. Faut bien commencer quelque part! Cedar Point à Sandusky Ohio l’an prochain c’est certain. La californie d’ici cinq ans. Et un retour à Orlando en 2009 pour The Wizarding World of Harry Potter et revisiter les Disney et Universal entre ça.

Les montagnes russes me fascinent. Les mécanismes, les types de wagons utilisés. J’aime regarder la disposition des rails, écouter le bruit des chaînes, des roues qui glissent sliencieusement lors de la descente. Ça doit être mon côté… geek? Gars? J’aime les machines. Je n’y peux rien.

Le temple de la renommée aussi m’intéresse! LA coupe Stanley. Les photos, les clips d’archives. Ça devrait être assez cool.

C’est un premier voyage à trois. La valise est (presque) prête. À boire et manger, lecture, lecteurs mp3, gameboy. Et Rockstar pour maman! C’est loin Vaughan. Arrêt pour diner au Taco Bell. 401, 401, 401… trucks, trucks, trucks. Oh regarde c’est Toronto! Ben oui, on aura le temps de regarder en masse, on va arriver à l’heure de pointe.

Trois dans l’auto. Trois dans la chambre d’hôtel. Trois dans les manèges. Mais pourtant, j’ai pas l’impression qu’il me manque quelque chose. Enfin. Si, des fois. Mais rien qui a déjà été là.

Raison 1 854 236 pourquoi j’aime mon fils

Ses talents en manipulation d’image!

 

J’ai envie de changer mon template encore.

J’ai envie d’aller voir les étoiles filantes et faire des voeux.

J’ai envie de booker pour Cuba right now. Pour deux.

J’ai envie de prendre un verre ce soir… Tu viens?

Les choses inutiles

C’est un mood. Une idée. Un souvenir. Un oreiller ayant gardé quelques uns de mes cheveux. Rouges. Aucun ici. Mais des traces de mains dans le miroir. Un mégot orphelin. Une clé sous le tapis. Ton parfum qui me fait fermer les yeux. Mon sourire en nightvision  vert transperce nos paupières. Tes doigts. Il manquait juste du café.

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Moi j’aime les choses inutiles
les bonheurs tranquilles
qui ne coûtent rien
les couchers de soleil sur la ville
les bibelots débiles
les orchestres anciens
le chant des bruants sur le fils
les poissons d’avril
tous ces petits riens
qui nous rendent la vie moins futile
j’aime les choses inutiles
qui nous font du bien

Moi j’aime les choses inutiles
les disques en vinyle
les contes de fée
le charme fuyant d’un profil
perdu dans la file
des passants pressés
les langoustines sur le gril
les masques d’Eschyle
les parfums légers
les photos où l’on fait des milles
j’aime les choses inutiles
qui nous font rêver

Moi j’aime les choses inutiles
la joie de Lucille
quand naissent les fleurs
un film de Buffalo Bill
une automobile
en panne de moteur
la voix des poètes en exil
toujours en exil
du jour et de l’heure
les couleurs de leurs chants fragiles
j’aime les choses inutiles
qui nous parlent au coeur

Je rêve d’un monde indocile
où les crocodiles
et les orchidées
auraient chaque année bissextile
le droit d’être une île
ou même député
la vie n’en s’rait pas plus facile
l’argent moins servile
mais on peut rêver
et tant pis si j’passe pour un fossile
j’aime les choses inutiles
qui donnent à chanter

-Paroles et musique Sylvain Lelièvre