Y être presque. Ou à peine. Dans la perception du tout près alors donc pas tout à fait. Les semaines passent, se vivent, s’écoulent comme la slush fondante en route vers l’égout, mais aussi comme la source qui perce la glace. Et on vit toujours comme ça. Comme sur un brouillon, plein de graines d’efface, comme en répète, le metteur en scène dehors en train d’en fumer une.
Et on demanderait pas mieux qu’un foutu scénario qui tient debout. Réconfort dans la certitude d’une existance assise solidement sur le rocher au coeur de notre jardin enseveli sous les orties et les marguerites. Passer le weed whacker dans les angoisses et le mal de vivre peut-être surfaits mais néanmoins légitimes.
Et les insectes se délectent. Les insectes dévorent et chient. Pas fini de digérer qu’ils se remettent au travail. Dans les yeux, les oreilles, dans la bouche et la tête, bouffent le contenu, les idées, les visions et les rêves et partent. Le résultat de nos procrastinations amères derrières eux. On torche, spic n span, jusqu’au prochain buffet.
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Je suis prise d’angoisse chronique depuis ce foutu atelier de création littéraire à chaque mot que j’écris. Je doute, questionne, ce qui en soi ne devrait pas être mauvais. Mais l’idée de “travailler” mes textes, ça me tue. Et alors je me met à écrire, et soudainement c’est plus l’fun. Est-ce que je devrais changer çi, ça, y en a trop, pas assez, syntaxe, forme, franglais, engrish. Fait chier. J’ai jamais voulu écrire pour personne. J’écris parce que j’en ai besoin. Mais je me surprend à raturer à la source, avant même de commencer à écrire. Je sais que ma source n’est pas tarie. Comment pourrait-elle l’être? Je suis en vie! Anyway. Je voudrais retourner en arrière des fois. Oublier ce que j’ai entendu, ce que j’ai appris. Deux heures, c’est tout ce que ça m’a pris pour me fucker.
Et on vit toujours comme ça. Comme sur un brouillon, plein de graines d’efface, comme en répète, le metteur en scène dehors en train d’en fumer une.
Cette image vaut mille mots.
Bon dimanche Swan
Nancy
merci! et à toi aussi Nancy. quoiqu’il soit preque terminé manintenant 😉
Tu viens de répondre à mon questionnement sur l’invitation publique pour les ateliers de Manon.. Un besoin d’écrire, pas une obligation de la perfection. Ça y’en a assez au quotidien.
Boah… Moi je dis, un mauvais atelier, comme une mauvaise thérapie, vaut mieux prendre un long bain. Je sais pas ce que c’est que cet atelier dont tu es sortie sans avoir la féroce fringale d’écrire, mais nous en pâtissons tous, qui aimons te lire.
Je dis : écris, écris, écris. Je ne relis qu’après. Voici mon truc : J’écris en m’adressant à quelqu’un, une personne qui aime ce que je fais, qui apprécie ce que je suis. Ensuite, un autre jour, ou une autre heure, je relis en imaginant que je suis cette autre personne qui me déteste, me hait, et veut me prendre en défaut, me chier dessus, trouver toutes mes faiblesses. Là je rature. Là je biffe. Mais quand je réécris, j’ai repris le personnage plein d’amour.
Oublie toute censure, toute correction, et tisse ! Tisse ! Tisse !
:0)
Merci Enrique pour ton insight des plus précieux 🙂
Je tiens à préciser par contre, pour toi, Julie et Manon qui m’a fait part de son inquiétude, que l’atelier en lui-même était tout à fait bien. Et bizarement j’avais vraiment envie, besoin d’écrire en sortant de là. Je sais pas si c’est les échos, ou bien si mon mécanisme s’est embourbé dans les idées et les conseils reçus. Je pourrais pas expliquer pourquoi ça se passe comme ça. Peut-être que c’est un cheminement normal, peut-être aussi que je ne suis pas faite pour recevoir des consignes (même si dans le fond c’en était pas… sauf pour le devoir).
En tout cas, je voulais juste vous rassurer, les ateliers sont très bien! Et pour quelqu’un d’autre peut-être tout à fait indiqués. Je vais tout dee même assister au followup, je ne suis pas lâcheuse.
Trop nice cette note.
🙂
Merci
Trop nice cette note.
🙂
Merci
Trop nice cette note.
🙂
Merci
Trop nice cette note.
🙂
Merci
merci à toi. d’apprécier. et surtout de ton passage, ça me fait toujours plaisir :)xx
merci à toi. d’apprécier. et surtout de ton passage, ça me fait toujours plaisir :)xx
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