Letdown, comme dans “va donc regarder la tévé”

On cessera l’éducation sexuelle au secondaire dès l’an prochain. Pendant ce temps on apprend que Montréal est la championne des MTS. Ça me sort pas de la tête cette histoire. L’une et l’autre. Ça fait trois semaines que j’ai lu ces deux headlines, et je semble être la seule personne qui s’en fait avec ça.

Fuck les études, les tables de concertations… On peut tu s’entendre que ça peut pas nuire? Est-ce qu’on peut se mettre d’accord sur le fait qu’une fille de 13 ans sexuellement active c’est wrong, mais que c’est une réalité, et que si elle veut voir un gynéco c’est probablement pas à sa mère qu’elle va demander?

“Maudite bonne affaire, c’est aux parents à enseigner ça à leurs jeunes!” Pardon?? Quand est-ce que vous êtes allés voir vos parents pour parler de votre première sodomie? Ou jaser lubrifiants? Je fais une bonne job avec mes ados, je m’enfle pas la tête avec ça, mais j’ai le sentiment qu’ils sont biens partis dans la vie tsé? Mais je suis pas assez naive pour m’imaginer qu’ils vont se confier à moi sur leur vie sexuelle. Je parle pas des conversations normales, la prévention, leur donner des outils, des informations discrètement, smooth. Mais y a des trucs, me semble, en tout cas, ça arrive jamais comme ça.

À une époque où les enfants sont élevés par la télé, où leur réseau social est plus vivant sur msn que dans la cour d’école, je m’inquiète, oh que si, je m’inquiète. On coupe dans les sports, dans les activités culturelles, communautaires. On s’est rendu compte qu’on les empoisonnait dans leurs cafétérias, on ne se soucie pas du fait que les rayons de leurs bibliothèques soient remplis de livre des records Guiness et de romans Frissons.

C’est pas une fin en soi, mais j’ai comme l’impression que c’est un letdown de plus à ajouter sur une longue liste. On laisse tomber nos enfants, une réforme à la fois.

5 thoughts on “Letdown, comme dans “va donc regarder la tévé””

  1. Meth :-) says:

    Je suis trop d'accord avec vous les girls. Nous vivons des moments étranges dans le système éducatif, surement plus tard on évoquera cette période comme "la grande confusion" ou dequoi de même.
    OUan.

  2. Manon says:

    C'est un besoin démesuré d'amour qui pousse vers la promiscuité.

    (ouais Swan, tu sais, en anglais 5 iéme années ils passent de la géographie et de l'histoire. Comme si s't'ai déjà pas assez pour un kid de 10 ans d'apprendre juste l'anglais… J'ai la chance que marion soit capable, mais pour mon plus jeune c'est intense et très difficile juste la matière..)

    Bref. Welcome dans un système qui fuit toujours le vrai problème et qui se lance la faute sur un et sur l'autre.

  3. swan_pr says:

    super bonne synthèse Manon, c'est exactement comme ça que ça se passe en ce moment, pour TOUTES les matières.

    et exactement Voyou. c'est pas une question de parenting. malheureusement y aura toujours les caves qui diront que l'éducation sexuelle à l'école à poussé nos jeunes vers la promiscuité.

  4. Selon moi aussi, l'école devrait se charger d'une partie de l'éducation sexuelle.

    Parce que même si mes parents à moi ont été d'excellents parents, la sexualité n'a jamais été un sujet abordé. Je me dis donc que si mes parents ne l'ont que rarement fait, y doit y'en avoir un paquet qui ne disent rien ou pire, véhiculent des informations tout croches ou carrément irresponsables à leurs enfants…

  5. Manon says:

    Là j'ai une opinion man!!!

    Il faut rajouter cette chose absurde, il sera demander à toutes les autres matière de passer la théorie en sexo, tu vois toi, la géométrie (Est-ce que le mont de Vénus est un triange machin ou truc-patente ?), l'histoire (nous apprendrons ce matin, l'histoire de la Chlamédia à travers le temps…), l'art plastique (veuillez-dessiner cette vulve au fuseau les tits namis, les mathématiques (Comparons aujourd'hui la différence entre un pénis bandé et mou…)

    Euh

    J'ai tu manqué des bouts.

    J'ai 3 garçons qui malheureusement n'ont pas de papa pour discuter sexe masculin, et en tant que maman, je me vois mal leur parler d'érections et d'éjac. Je serais mal l'aise moi à leur âge d'en jaser avec ma mère. Et, c'est ok comme ça.

    Mais va falloir trouver une façon. Parce que trop de jeunes filles vivent un viol comme première relation sexuelle, trop de jeunes hommes croyent à tort et à travers que lorsqu'une jeune fille dit "non" elle veut dire "oui"…

    On fait quoi là ?

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