Des tempêtes du haut d’un totem jamais baptisé. Des ravins s’ouvrant dans le silence d’un lendemain de nuit mouvementée.
Il n’y a que le vide sous mes doigts, que le vide entre sites point com. Toutes ces averses de rires et de promesses, séchées aussitôt qu’elles touchent le sol.
Devant, derrière, toujours les mêmes empreintes. Le passé pourchasse les rêves et la source alimentée d’idéaux hallucinés quand le coeur criait famine.
La bouche remplie que par gourmandise, les mets les plus délicats ne sont que vulgaires amuse-gueules graisseux dont on s’empiffre par peur d’en manquer.
Et si mon plat était vide? Et si plus rien ne mijotait sur le feu?
Devant, derrière, toujours les mêmes mains qui se tendent, toujours les mêmes doigts sales qui quémandent.
Et le pied dans la porte, la bonne volonté fait tout son possible pour me brouiller la vue sur la nuit noire des envies et des peines.
Devant, derrière, toujours les mêmes histoires, les imparfaits ne vaincront pas, les beautés innaccessibles restent des blessures dont la douleur ne s’éteint jamais malgré les nuits mouillés et chaudes.
Je suis devant. Je suis derrière. Tout autour. Et dedans. Un refuge, un ring. Une vie.
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