Encore un peu partie

Ok… Le retour aura été un peu plus dur que prévu. Mais voilà, les valises sont défaites, les enfants partis, les minous revenus.

Je devrais, je sais, je devrais faire un beau compte rendu de ce voyage dont je rêvais, dont je parlais sans cesse. Ça va venir. J’arrive à peine à réaliser que c’est terminé. Que ce moment est déjà passé. Depuis samedi soir je regarde les photos. Je suis tout de même heureuse d’être chez moi. Si ce n’est que pour enfin voir mon chum dans quelques jours.

Pendant le trajet en train j’ai beaucoup réfléchi, et beaucoup écrit (mettons que j’ai eu le temps… 11 heures aller et 11 heures revenir). Je suis fière de moi, fière du chemin que j’ai parcouru depuis ma séparation, fière de la façon dont j’élève mes enfants. Aussi je suis maintenant convaincue que la nouvelle route sur laquelle je m’aventure en ce moment est la bonne. Je n’ai aucune raison d’être malheureuse, j’ai tout en main pour changer les choses qui m’écoeurent présentement et la seule façon de m’en sortir, c’est de faire des efforts.

Je me suis laissé aller autant physiquement que psychologiquement, me suis laissé glisser sur la pente des peurs, des épreuves, des peines. Me suis engouffrée dans une dépendance affective malsaine, me permettant ainsi de fuir mes vraies émotions. Mais j’ai aussi progressé, j’ai lâché prise sur mon passé, ouvert mon coeur à l’amour et l’amitié, relâché mes défenses futiles.

Et d’écrire comme ça, en toute liberté, dans word et sur papier, m’a aussi un peu réconcillée avec les mots qui sont en moi. Je peux écrire, je sais écrire. Mais pardessus tout, j’aime écrire. Et je n’ai pas à tout publier, tout montrer, pour m’en convaincre. Je n’ai pas de manuscrit, pas d’ambition littéraire, pas de plan ni de rêve d’être publiée. Tout ce que j’avais besoin de savoir, c’est si j’étais capable encore d’aimer ça. Et c’est le cas.

Sur le chemin du retour j’écoutais Man of constant sorrow en regardant le paysage défiler. C’est un cliché énorme, mais un que je n’avais jamais vécu et qui m’a pris au trippes. Les vieux shacks, les pick ups tout rouillés, les lacs et les montagnes. Et les pêcheurs ont peut-être vu mon sourire par la fenêtre. Je me rappelle encore mon reflet, comment il a vraiment touché mes yeux. Et c’est mon plus beau souvenir de voyage.

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