L’iceberg chez L’Ours

Au fil du temps, au fil des ans, les liens vont et viennent, parfois par la force des choses, parfois parce que le contenu ne me rejoint plus, ou encore parce que le blog meurt. Parmi ceux qui sont ici depuis le début il y en a un qui me fascine, qui me fait toujours sourire, qui m’épate par sa simplicité touchante et sa sincérité. Mais ce qui me fait tripper par dessus tout c’est le talent de l’auteur.

Allez voir sa dernière création.

Surprenant, touchant, tout plein de poésie.

Se souvenir

“La fiction doit adhérer aux faits, et plus vrais sont les faits, meilleure est la fiction – c’est ce que l’on nous dit.”
“C’était l’instant entre chien et loup où les couleurs s’exaspèrent, où les violets et les ors enflamment, comme les battement d’un coeur impresionnable, les carreaux des fenêtres.”
-Une chambre à soi, Virginia Woolf

“We want to speculate upon its meaning based on something more concrete. And so we decide to transport ourselves to the other side of the screen. It’s not that difficult once we make up our mind. All we have to do is separate from the flesh, leave all substance behind, and allow ourselves to become a conceptual point of view of mass.”
-After Dark, Haruki Murakami

Ou la fois qu’on était vingt cinq à dévaler la côte Melançon, en criant, en courant après vingt cinq autres morveux à qui on voulait casser la gueule. Ou la fois où je lui ait dit “écoute, j’ai jamais fait ça, mais j’aimerais bien que tu me montres”. Ou encore quand j’ai retenu mes larmes en ouvrant le seul et unique cadeau que j’ai reçu ce Noël là, ou celui où mes larmes ont fusées parce que je savais que c’était le dernier cadeau qu’elle me faisait, que c’était son héritage dans une petite boîte en vitrail qu’elle me tendait.

À chaque souvenir je dois me demander, quelle est la proportion du rêve, de l’anectode, quelle place la vérité s’est-elle taillée dans ma mémoire. Quelles images ai-je remplacées, effacées, inventées, photoshoppées. Et ces phrases cent fois répétées, empreintes de détails trop vrais pour faire faux, trop durs, mais toujours crédibles. Je me dis parfois que ceux au ciel sont là pour moi, sont là pour veiller à ce que je n’invente plus pour mieux dormir.

De tous ces extraits, ceux qui marquent encore mon corps sont nés de la vérité. Obligatoirement vrais, à un moment ou l’autre, peut importe le chemin emprunté pour se rendre à leur destinataire, ma mémoire. Des évidences vous dites. Mais la main sur ma gorge, les cris dans mes oreilles, le coeur qui bat. Mais le frisson entre mes cuisses, le souffle court, des assauts à mon âme. J’ai aurai vécu assez pour cent ans, j’en vivrai pour cent autres.

Dagger

…And so I hear I have to write, so I’m told I have to write, so I tell myself I have to write.

…I think some things are best written. Some things should not be lived or said.

…But layed somewhere they can make sense and translate into a reality that one can handle.

…I’ve lived without Words for too long.

…I’ve lived things that should’ve been written.

…I’ve said too much.

…I’ve forgotten how deep my waters run.

…Having to breath was a good reminder.

The world is full of noise yeah
I hear it all the time
You know I am your dagger
You know I am your wound
I thought I heard you whisper
It happens all the time
I thought I heard you whisper
It happens all the time
-Dagger by Slowdive

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haallloooo???

Still here? Hihi, moi non plus!

Mais je m’en reviens, check it out, très bientôt.

xx

24, 26, 26-B et des fois 31

J’adore marcher sur la rue Queen en fin de journée, vers le 1000. Le matin, le bus me prend juste en bas de chez moi et me dépose à trois coins de rues du boulot. Je rush en masse, la routine est morte, vive la routine. J’ai changé de job juste à temps, juste avant de tomber bien comme il faut. Depuis des mois que je sombrais. Je prend des forces, reprend mon souffle, je m’étonne moi-même de ce silence, malgré tout. Je pense à vous. Et je vous revient bientôt.