C’est surement qu’on se dit que c’est mieux que rien. Qu’on vaut juste ça, et pas plus. Parce que dans des moments comme ça, on se dit, comment mesurer notre valeur autrement qu’avec le regard des autres? Le regard, les égards. Le respect qu’il faut gagner à chaque jour, sans quoi, arriver avec un déficit face au jour nous met devant une côte d’autant plus insurmontable qu’on n’était même pas supposé sortir de la maison cette journée là. La tête entre les mains, les papiers épars, la lumière du répondeur qui clignote, les courriels sans réponses, les courriels, les courriels, l
Et puis après trois Robax Platine plus rien nous importe. Ou le curieux mélange orange framboise rhum. La migraine du matin partie. L’air bête des 20 personnes à qui on a souri tenu la porte retenu l’ascenseur dit merci salutbonjourpardonexcusez-moidésolée
Invisible parce qu’ignorée, même pas juste ordinaire. C’est peut-être la mèche de cheveux blancs les 15 ans de plus les 30 livres de plus les rides de plus. Avec tous ces plus comment ne pas être assez? Comment autant d’amour ne pourrait pas soulager, réconforter, guérir, ressusciter? Comment tout ce qui sort de ces yeux, en direct des explosions atomiques enclenchées par le parfum de ta peau ne pourrait pas convaincre que tout est possible, tout est bien, tout est bon dans ce regard je voudrais y vivre et mourir et me faire aimer comme ça sans jamais que ça s’arrête c’est ça la vie éternelle.
Il y a un puits et on y puise sans cesse. Je n’ai pas peur qu’il se vide. J’ai peur qu’il n’y ait pas de fond.
Je crois que le fond n’existe pas. Pour ça que même fatigués, nous ne sommes jamais vraiment épuisés.
Je le crois aussi , le fond n’existe pas , sans doute est ce pour cela qu’on y plonge encore même à bout de force , tout est toujours possible …
je paraphrase un peu McComber là !
Quoi dire de plus…Qu’enfin ?
(enfin te lire, enfin reconnaître, enfin sourire et sentir le noir des mots mordre mes joues…Te dire aussi, tu n’es pas seule…)
Bises xx