Les vagues de la préférence m’ont laissée sur la berge, ensablée mais vivante, plus vivante que survivante, mes pas ont l’assurance des humbles qui ne cherchent plus mais savent que toute récolte est bonne et nourri.
Les mots morts le restent, les mots à naître iront les rejoindre bien assez tôt. Un cimetière de vies possibles où je me recueille parfois trop souvent.
Je m’attarde dès aujourd’hui à ceux qui vivent. Mon jardin, mon jardin bien aimé, tout près de la berge, mais assez loin pour l’oublier le temps d’une vie à vivre.