On pourrait dire que c’est une renaissance. On pourrait. Mais c’est tellement moins que ça. Tellement moins que moi je dirais, c’est pas ça pantoute. J’pas morte, j’ai jamais mourru (mourru, mouru? me semble que deux r c’est mieux)!
Ce qui me scie, c’est les silences radio. Y a fuck all qui se passe en haut des fois. Je ne comprends pas. C’est fort probablement volontaire. Comme on sait que la frite qu’on s’enfonce dans la bouche va nous brûler la langue. Mais shit, elle est tellement belle, tellement appétissante. Alors on mord dedans. Et ça fait mal. C’est même pas bon. Ça valait pas la peine, et le reste du repas est scrap parce qu’asti que ça brûle.
L’analogie est déficiente peut-être? Pas tant que ça. Pas pour moi (ouais, bien sûr si je l’évoque c’est que j’y comprends de quoi, pfff). Ok, j’ai pas LU Debord. Mais je saisis. Le fond de la chose, c’est que je me brûle la langue pour pas goûter le repas. Souvent quand je réfléchi à mes bibittes, je me dis que de les connaître et de les comprendre c’est déjà un bon signe. Que je peux être une bonne fille si je m’y mets.
Mais de savoir que je m’impose la brûlure ne m’empêche pas de fuckin morrrrrdre dans la crisse de frite.
C’est lassant les analogies, en tout cas, dans le contexte là, on a compris?
Je tente une sorte de sevrage. Pas n’importe comment. Un sevrage des mes habitudes, de ma consommation. Les outils seront toujours là. Ma curiosité, je dois m’y faire, ne sera jamais satisfaite. Plus j’en sais, plus je veux en savoir. C’est pas la faute de Facebook, pas la faute de Twitter, pas la faute de mon reader. Je m’enlise dans une mer de merde en pleine connaissance de cause.
Je regarde la valeur que ces outils ont pour moi, ce qu’ils m’apportent, ce que je peux y contribuer aussi. Comme c’est là, j’ai atteint un mur. Je ne suis plus satisfaite de ce que j’en retire, et ce que j’y contribue ne vaut pas plus qu’un mièvre RT.
Arrêter d’écrire pendant près de deux ans n’a pas été un choix. Recommencer l’est. Me donner une chance d’apprécier ma tête, d’en prendre soin, de la nourrir en est presque pas un. Je ne me fais pas d’illusions. Il est simplement temps.
Excellent. Je fais du popcorn.
mets du beurre. moi les affaires santé là…
amen to that. au plaisir de te lire.
merci, same here! et merci de ta visite 🙂
L’idée c’est le dosage.
Pour demeurer dans l’analogie alimentaire, disons que les réseaux sociaux sont le beurre de notre quotidien cybernétique.
Un peu ça accentue les saveurs et trop ça gâche la sauce et les fesses par la suite.
Excluant la partie des fesses ça fait du sens, je crois.
Enjoy!
oui tout à fait. mais bon, les trous de la salière sont trop gros? héhé. non, plus sérieusement, bien sûr, le dosage. j’avais perdu la recette tsé? ça me revient là.
au fait, merci d’être passé, ça me fait plaisir 🙂
Je suis déjà conquis par ce premier texte. 😀
ça prend pas grand chose des fois hein 😉 je blague. merci c’est gentil. reviens, il y en aura peut-être d’autres!
Tu viens me chercher par les tripes toi tu peux pas savoir. Ton écriture est tellement brute un joyau de sincérité craché sur l’écran. Et oui…il était simplement temps que tu t’y remette. bises! Lâche surtout pas la frite!!!!
merci Denise, j’apprécie beaucoup ton commentaire 🙂 non non je ne la lâche pas, j’attends juste qu’elle refroidisse un peu, histoire de l’apprécier 😉
merci, same here! et merci de ta visite 🙂