Comment tuer l'écriture en moins de 24 heures

Facile (et ça peut même se répéter quotidiennement).

Tu rentres au bureau à 8 heures avec deux jours de travail en retard parce que formation. Avant le diner tu dois aussi remettre la liste de tes objectifs personnels en vue de ton évaluation annuelle qui aura lieu d’ici vendredi.

Au lunch tu te garoche sur Ste-Cath pour acheter le cadeau d’anniversaire de ta fille qui est aujourd’hui majeure, cadeau que tu n’arrives pas à trouver nulle part ailleurs. Après avoir attendu 30 minutes en ligne pour la caisse tu te fais dire que le fameux truc, c’est pas en DVD mais en câlisse de tabarnak de Blu-Ray.

Retour au bureau, on te sollicite pour participer à l’organisation du souper d’équipe pour nouelle. Session de brainstorm vraiment, mais VRAIMENT désintéressé dans le cadre de porte de ta boss pendant que le téléphone sonne à ton bureau, où tu y retrouves 4 messages urgents.

Entre les retours d’appels et les billets de support, tu trouves cinq minutes pour appeler à nouveau en désespoir de cause à un magasin qui n’avait pas le fameux cadeau en stock la semaine passée. Ils l’ont reçu! Joie! Tu le réserves.

16 heures. La journée est finie, direction le gym. Parce que tsé, à trois semaines de tes 40 ans, tu réalises que ça tiendra pas toujours tout seul tout ça.

18 heures, dans le char direction le magasin en question, achat du cadeau et d’un beau sac cadeau en papier 100% recyclé biologiquement et équitablement à 10$, qui rendu à la maison te pète dans les mains quand tu y insères l’osti de cadeau. Sors le tape, mets du beau papier de soie qui matche.

19 heures. Tu mets la minoune dans sa cage, direction le vétérinaire. Après 2 heures de consultations, remplissage de paperasse et d’émotions, la minoune passera sous le bistouri pour la modique somme de 400$.

21 heures. Assise dans le char tu appelles l’amoureux pour lui signifier que t’es encore en vie et prendre de ses nouvelles. Tu appelles aussi à la maison, et permets à ta grande d’ouvrir son cadeau en ton absence, puisqu’elle attend impatiemment depuis longtemps et qu’elle sais déjà c’est quoi.

21 heures 30. T’arrives à la maison avec de la marde de clown, un mal de tête, un porte-feuille vide (le cadeau était pas donné non plus) et des ados qui ont besoin de te raconter leur journée. Tu écoutes, bien évidemment, en mangeant ton sandwich pas bon, rendu froid anyway.

22 heures 30. Tu t’assis devant l’ordi pis tu te demandes comment ça se fait que t’écris rien de ce temps-ci.