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Parlant de rêve… Lors de l'annonce, j'ai hésité un quart de seconde. et puis je me suis dit fuck it. Let's go. Je le veux? Je le fais. Je n'ai jamais dépensé autant pour un spectacle, mais j'ai quarante ans et quand aurai-je la chance de voir un Beatle dans ma vie? Fait que… Oui, je suis allée voir Paul McCartney et c'était parfait, magique. Une bombe de bonheur a explosé dans mon coeur, j'ai ri, dansé, pleuré, oh tellement pleuré. Toute seule au bout de ma rangée, un gros sourire épais dans la face, j'ai gueulé Let me roll it, 1985, I've got a feeling, et à la fin oh my god Golden slumbers, Carry that weight, The end, j'ai braillé en chantant encore et encore. Les détracteurs, je les plains. Ils ne connaitront jamais cette extase, héhé! Tu vas pas voir McCartney pour ses nouvelles tounes, tu y vas pour le voyage dans le temps. Et sincèrement, c'est de toute beauté de voir la générosité de ce gars-là sur la scène. Il le sait ce que les gens veulent entendre. Il nous le donne, pendant trois heures et demie, avec le sourire.

***

Inspirée par Christian, qui dit au sujet de son fils: "Best damn thing I ever made in my life.", je réalise que tous les rêves que je me permets de vivre présentement, c'est grâce à l'amour qui m’entoure. Les mots et les gestes que cela provoque en l'humain, c'est un peu ça le sel de la vie non? Je disais à une amie que de regarder ma fille entrer dans l’âge adulte est la chose la plus émouvante qu’il m’ait été donné de voir. Plus mes enfants avancent dans la vie, plus je comprends ce qu’elle a à offrir. Je ne veux plus m’attarder à ce que je n’ai pas compris, à ce que j’aurais dû comprendre. Je veux profiter de la maturité qui semble enfin se pointer le nez chez moi. Je ne savoure pas ma solitude, je ne la vis pas. Je vis, point. Et certains jours ça a plus de sens que je ne l’aurais jamais cru possible.

 

Des plans de vacances pour mettre de la lumière

Après un gros mois (deux?) assez noir, les coups de pieds au cul commencent enfin à porter fruit. Pendant tout ce temps où j'étais perdue dans ma tête à me morfondre, gratter les gales et pleurnicher j'ai tout de même pris le temps de penser à mes vacances.

Donc, première étape, le Rock and Roll Hall of Fame à Cleveland, suivi du parc Cedar Point à Sandusky. Deux endroits que je rêve de visiter depuis longtemps. Cedar Point, c'est là où on retrouve le Top Thrill Dragster…

[youtube http://www.youtube.com/watch?v=EngQ1TcOhZo?rel=0]

Donc, petit voyage de quatre jours avec fiston dans la région. J'y ai loué une petite maison de… rêve!

Ensuite, un peu de boulot, et encore un peu de vacances. Au départ je voulais aller à San Francisco, mais la vie étant ce qu'elle est, ce n'est juste pas possible pour cette fois. Qu'à cela ne tienne, ce sera New York! Oh, oui, Manhattan à moi toute seule pour une belle grosse semaine. Toutes les fois où j'y suis allée, c'était avec des gens pour qui c'était leur première visite. Cette fois, ce sera pour moi ce voyage.

Pour l'hébergement, j'ai beaucoup hésité. J'ai failli louer un studio dans l'upper (très upper, presque harlem) east side. Mais moi, j'aime l'East Village et tant qu'à me payer un trip New Yorkais, j'ai décidé d'y aller à fond. Donc pour la deuxième fois j'irai au Carlton Arms. C'est vraiment pas cher, pour les intéressés. 500$ pour une semaine, pour une chambre simple avec salle de bain partagée. Mais la beauté du Carlton Arms, c'est que c'est une gallerie d'art perpétuelle. Chaque chambre est une oeuvre d'art, créée par des artistes d'à travers le monde. Je vous invite à visiter le site de la gallerie pour comprendre et apprécier.

J'aimerais bien pouvoir choisir ma chambre, mais c'est pas possible. Tu arrives, ils te donnent 2-3 clés, et ils te disent, va visiter et choisi ta chambre. Ce qui est tout aussi cool. J'espère secrètement avoir celle-ci:

Alors c'est ça, c'est les plans. Dans moins de deux semaines Clevland, et dans un mois exactement je serai dans le bus pour ma ville d'adoption. J'ai hâte.

Ce n'est pas une aporie

 

La beauté m’épuise. Je suis exténuée de ces combats intérieurs, des tempêtes qu’elle déclenche, des douleurs qu’elle provoque. Et le reflet dans mon esprit qu’elle salope dès que je mets le pied dehors.

 

Les corps, les visages, les cheveux, tous après moi, tous à me rappeler qu’ils ne m’appartiennent pas. Et je marche en regardant par terre, me demandant combien de temps vais-je tenir. Combien de pas jusqu’à la station de métro, combien d’arrêts avant le mien, ok, j’arrive à la maison. J’ai le souffle court. Je me précipite dans la salle de bain et ferme la porte pour me regarder dans la glace accrochée derrière.

 

Rien. Tout est pareil comme ce matin. Mais comment est-ce possible alors que j’avais l’impression d’être une monstruosité il n’y a pas dix minutes?

 

***

 

À 9h30, dernier coup d’oeil au miroir avant le départ vers le boulot. Tout me semble correct. Il y a même certains matins où je me risque une pose, un sourire. Me semble que c’est pas mal du tout.

 

10h, arrivée au 15ième étage tout est fini. Évaporé. Je tiens bon, quelques relents de la confiance que j’avais il y a encore quelques minutes s’accrochant à mon esprit. Par le temps que l’heure du lunch arrive, j’ai engraissé de 50 livres, j’ai des boutons gros comme des cerises, mes cheveux me donnent l’impression que j’ai une balle de foin sur la tête et mes vêtements me vont aussi bien que si c’étaient des guenilles ramassées dans le fond d’une ruelle un lendemain de parade de la St-Patrick.

 

18h, je quitte le bureau, arrêt à la salle de bain, j’évite même pas le miroir. J’y vois exactement ce que j’ai imaginé toute la journée.

 

***

 

J’évite les bars, j’évite les sorties, les restos. Les regards surtout. Et quand j’arrive à sortir, à parler aux autres, c’est au prix d’un effort qui est difficile à décrire tant il m’est exigeant. La bière aidant, dans une soirée je peux m’amuser ferme, jaser, rire, avoir l’air tout à fait normale par contre.

 

J’ai oublié le regard des hommes sur moi depuis longtemps. J’ai abandonné l’idée même de l’existence de celui-ci, m’évitant ainsi une épaisseur supplémentaire de déception. L’acceptation qu’il n’y est pas, qu’il n’a pas lieu d’être, est plus supportable que l’illusion et l’espoir et l’attente.

 

On a beau s’accrocher à des vérités que l’on sait vraies, pures, nobles, saines, quand même, il y aura toujours cette partie d’être une femme qui me manque. Parce qu’elle a déjà existé. Mais les années, la vie, les déceptions, les absences, et ma folie parfois, l’ont anéanti. Au cours de cette vie, quand l’amour semblait vouloir se tirer, j’aurai cru que c’était à cause de mon corps, mon visage, mes cheveux. Et j’aurai tenté, sans succès, de faire mieux, d’être plus ceci, ou plus cela. Toujours plus, sans jamais réaliser à quel point j’endommageais ma propre identité à force d’essayer d’être tout sauf moi.

 

Et maintenant qu’il n’y a que moi, que je n’ai plus à faire semblant, il me reste quoi?

Ce n'est pas une aporie

 

La beauté m’épuise. Je suis exténuée de ces combats intérieurs, des tempêtes qu’elle déclenche, des douleurs qu’elle provoque. Et le reflet dans mon esprit qu’elle salope dès que je mets le pied dehors.

 

Les corps, les visages, les cheveux, tous après moi, tous à me rappeler qu’ils ne m’appartiennent pas. Et je marche en regardant par terre, me demandant combien de temps vais-je tenir. Combien de pas jusqu’à la station de métro, combien d’arrêts avant le mien, ok, j’arrive à la maison. J’ai le souffle court. Je me précipite dans la salle de bain et ferme la porte pour me regarder dans la glace accrochée derrière.

 

Rien. Tout est pareil comme ce matin. Mais comment est-ce possible alors que j’avais l’impression d’être une monstruosité il n’y a pas dix minutes?

 

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À 9h30, dernier coup d’oeil au miroir avant le départ vers le boulot. Tout me semble correct. Il y a même certains matins où je me risque une pose, un sourire. Me semble que c’est pas mal du tout.

 

10h, arrivée au 15ième étage tout est fini. Évaporé. Je tiens bon, quelques relents de la confiance que j’avais il y a encore quelques minutes s’accrochant à mon esprit. Par le temps que l’heure du lunch arrive, j’ai engraissé de 50 livres, j’ai des boutons gros comme des cerises, mes cheveux me donnent l’impression que j’ai une balle de foin sur la tête et mes vêtements me vont aussi bien que si c’étaient des guenilles ramassées dans le fond d’une ruelle un lendemain de parade de la St-Patrick.

 

18h, je quitte le bureau, arrêt à la salle de bain, j’évite même pas le miroir. J’y vois exactement ce que j’ai imaginé toute la journée.

 

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J’évite les bars, j’évite les sorties, les restos. Les regards surtout. Et quand j’arrive à sortir, à parler aux autres, c’est au prix d’un effort qui est difficile à décrire tant il m’est exigeant. La bière aidant, dans une soirée je peux m’amuser ferme, jaser, rire, avoir l’air tout à fait normale par contre.

 

J’ai oublié le regard des hommes sur moi depuis longtemps. J’ai abandonné l’idée même de l’existence de celui-ci, m’évitant ainsi une épaisseur supplémentaire de déception. L’acceptation qu’il n’y est pas, qu’il n’a pas lieu d’être, est plus supportable que l’illusion et l’espoir et l’attente.

 

On a beau s’accrocher à des vérités que l’on sait vraies, pures, nobles, saines, quand même, il y aura toujours cette partie d’être une femme qui me manque. Parce qu’elle a déjà existé. Mais les années, la vie, les déceptions, les absences, et ma folie parfois, l’ont anéanti. Au cours de cette vie, quand l’amour semblait vouloir se tirer, j’aurai cru que c’était à cause de mon corps, mon visage, mes cheveux. Et j’aurai tenté, sans succès, de faire mieux, d’être plus ceci, ou plus cela. Toujours plus, sans jamais réaliser à quel point j’endommageais ma propre identité à force d’essayer d’être tout sauf moi.

 

Et maintenant qu’il n’y a que moi, que je n’ai plus à faire semblant, il me reste quoi?