Ce dimanche (genre de pub)

Et bien euh, voilà. Par un concours de circonstances* je me retrouve vendeuse de vinyles pour une journée, ce dimanche en fait. Je m’amène avec des caisses et des caisses de trucs pas possibles, du métal au punk à l’électroweird, pour les connaisseurs et les amateurs. Je suis un peu énervée, pas mal excitée et franchement heureuse de vivre cette opportunité. Passer la journée avec des pwels et des hipsters à parler musique. Je capote.

*Non, c’est pas vrai, c’est pas un hasard. C’est une faveur que je rend à un ami (alors que hey, c’est lui qui m’en fait une en vérité!), ne pouvant faire le show lui-même.

Sea above, sky below et tout ce qu'il y a entre les deux

Juste de même, je dis ça là. L’automne s’annonce assez spectaculaire.

C’est pas toujours beau quand on se plante les pieds dans la réalité. Mais ça aide à avoir des rêves qui ont un peu d’allure.

Not putting myself in a position to fail used to be quite the challenge. Le sol est ferme, l’air respirable, avancer possible.

Quoi? C’est pas une toune upbeat? Non, pas besoin. La découverte de chacune de ses notes, c’est ce qu’il faut retenir.

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Par un fil

Osti de retour de la mort. Départ en mini-panique de New York le vendredi en soirée, avec l’annonce d’évacuation et annulation des bus du samedi. Ride de nuit avec un arm-rest hoarder, des sièges en ciment et une tristesse frisant la peine d’amour. Je me suis arraché les yeux à tenter de déceler les lumières de la ville le plus longtemps possible. J’ai pris un grand respire une fois entrée dans la noirceur de la banlieue endormie et je me suis convaincue que ce n’était que temporaire. Je reviendrais. Bientôt.

Ça ne fait pas deux semaines et j’ai pourtant l’impression que ça fait des années. J’étais dans ma chambre, lumière tamisée, Dylan, encore Dylan, jouait pendant que mes doigts se faisaient aller sur le portable. Je ne pensais plus au départ depuis mon arrivée. J’étais tellement pas prête de la quitter…

En fait, je vivais une vie qui me semblait enfin réelle. Qui était mienne. L’air, l’eau, le bruit, le silence des soirées de semaine, les matins à peine engourdis, le Times, la vélocité.

Je ne suis pas faite pour être ici, dans cette vie, cette ville. À chaque voyage je reviens un peu plus déprimée. Mais qu’est-ce qui peut bien m’empêcher de vivre ce qui m’appelle si fort que les oreilles me bourdonnent à l’année, que je n’arrive même plus à me concentrer assez longtemps pour finir un chapitre, que la poitrine me sert à chaque matin quand l’alarme me projette dans le cauchemar de mon quotidien?

I’m obviously hanging onto something that wants to be let go.

Obviously. Cause my hands are bleeding mightily now.

Je me demande si mon éternel sentiment d’être à part, n’est pas finalement un message que j’ignore depuis trop longtemps. Je me perd dans une mer virtuelle où on s’applique à me mettre dans la face que je ne fitte pas là, ni là et encore moins ici. Aucun hashtag ne m’interpelle, et mes idées, mes intérêts sont au mieux ignorés, perdus dans la cacophonie des faux timides vaniteux avides de reconnaissance virtuelle. Les liens sont compliqués, les amitiés avortées, les messages sociaux véhiculés empreints de mercantilisme déguisé en originalité.

Il aura fallu que je me perde, solide, pour réaliser que ce que je suis, qui je suis, il n’y a que moi qui puisse le comprendre vraiment.