L'été blanc

[haiku url=”http://dc340.4shared.com/img/153218134/2208fd13/dlink__2Fdownload_2FPLongmr_5F_3Ftsid_3D20111026-040833-16fb94/preview.mp3″ Title=”White Summer”]

De la galerie, la vue donne l’impression d’un champ, dune vie ailleurs, en d’autres temps. Un peu de vent ferait se soulever la poussière et tu plisserais les yeux en scrutant l’horizon, te demandant si c’est le bon jour, le bon moment.

Quand je passe devant chez toi tu y es, même si tu n’y es pas. Je te sens, de la rue je te vois, tu habites l’endroit comme un rire fort dans une caverne profonde. J’espère toujours que nos yeux se croisent, que tu m’invites enfin mais ça n’arrivera pas. Les gardes sont à l’affût.

Parfois j’imagine que tu vois ce que je vois. Et tu descends les quelques marches qui nous séparent. Tu me rejoins, en traversant sans difficulté la clôture, tu me rejoins et on avance vers la vie d’ailleurs, on y pénètre, laissant les gardes en plan, parce que nous, on voit, on va et ils n’y peuvent rien.

J’ai envie de ce mouvement de nos pas vers la voie poussiéreuse au bout de la 3e avenue. Il n’y a pas de porte tu vois. C’est nous qui dessinons l’entrée.

Et il y a des forts où nous pourrions habiter, des ponts-levis au-dessus de fosses profondes, mais toujours nous garderions l’oeil sur la route devant, car jamais elle ne cesserait de nous appeler. Des forts, juste pour ces moments où le souffle calmant de l’aventure qui se repose avant de mieux nous reprendre s’impose. Des ponts pour prendre racine. Des fosses autour parce que nous serions une ile inatteignable.

Je passe devant chez toi, beaucoup trop souvent. Je te sens, de la rue je te vois, et tu m’habites. Je suis une caverne profonde.

On remet ça (genre de pub #2)

Une caisse de lait pleine de disques (et quand je dis pleine, c’est genre, y a pas une feuille de papier qui peut se glisser entre deux albums), ça doit peser dans les 40 livres certain. Un beau samedi matin j’ai chargé mon auto de 12 caisses (c’est à dire deux voyages de 6 caisses sur un chariot, du 3ième étage jusqu’à la rue) en prévision du show du lendemain à Ottawa.

Le dimanche matin je suis arrivée à la salle presque en retard, et je disposais donc de 30 minutes pour décharger les dites caisses, monter la table, stationner la voiture, aller faire pipi et finalement, accueillir les clients à temps. Ça été une journée mémorable. Pour moi s’entend. Un DJ plus que parfait a enfilé les tounes, partant du très rétro le matin, pour finir avec du très actuel, en passant par le reggae, le funk, le punk, le rock des 70’s. Jaser avec des amateurs, des vrais, des fakes, des ti-jos connaissants, des gens super sympathiques (et même l’ami Louis qui est venu faire son tour avec sa famille!), vraiment, toute sorte de gens.

À 5 heures, on recommence (quand je dis on, dans le fond, c’est je). Charge les 12 caisses dans l’auto en deux voyages, roule sur Montréal. Arrivée à la pluie battante, stationnée pas mal loin du dépôt, je réalise que la porte avec rampe d’accès est verrouillée, et la clé dont je dispose n’ouvre que la porte avec des escaliers… Désespoir. Mais heureusement, lors des DEUX voyages, de bons samaritains m’ont prêté main forte pour transférer les caisses du chariot au vestibule. Mais quand même, les deux fois, j’ai dû les RE recharger, monter au 3ième, etc. Et puisque j’avais échappé une caisse dans la rue, dans une flaque d’eau oui, et bien j’ai dû passer une heure à essuyer des disques de Pierre Henry.

En tout cas. Tout ça pour dire, c’est le genre de truc que je pourrais m’habituer à faire plus souvent (oui, malgré les courbatures et les échymoses) et de ce fait, et bien on remet ça (quand je dis on cette fois c’est vrai, je n’y serai pas seule!) le 22 octobre à Montréal. Pouvez venir faire un tour tsé, ça me ferait plaisir 🙂