[haiku url=”http://dc340.4shared.com/img/153218134/2208fd13/dlink__2Fdownload_2FPLongmr_5F_3Ftsid_3D20111026-040833-16fb94/preview.mp3″ Title=”White Summer”]
De la galerie, la vue donne l’impression d’un champ, dune vie ailleurs, en d’autres temps. Un peu de vent ferait se soulever la poussière et tu plisserais les yeux en scrutant l’horizon, te demandant si c’est le bon jour, le bon moment.
Quand je passe devant chez toi tu y es, même si tu n’y es pas. Je te sens, de la rue je te vois, tu habites l’endroit comme un rire fort dans une caverne profonde. J’espère toujours que nos yeux se croisent, que tu m’invites enfin mais ça n’arrivera pas. Les gardes sont à l’affût.
Parfois j’imagine que tu vois ce que je vois. Et tu descends les quelques marches qui nous séparent. Tu me rejoins, en traversant sans difficulté la clôture, tu me rejoins et on avance vers la vie d’ailleurs, on y pénètre, laissant les gardes en plan, parce que nous, on voit, on va et ils n’y peuvent rien.
J’ai envie de ce mouvement de nos pas vers la voie poussiéreuse au bout de la 3e avenue. Il n’y a pas de porte tu vois. C’est nous qui dessinons l’entrée.
Et il y a des forts où nous pourrions habiter, des ponts-levis au-dessus de fosses profondes, mais toujours nous garderions l’oeil sur la route devant, car jamais elle ne cesserait de nous appeler. Des forts, juste pour ces moments où le souffle calmant de l’aventure qui se repose avant de mieux nous reprendre s’impose. Des ponts pour prendre racine. Des fosses autour parce que nous serions une ile inatteignable.
Je passe devant chez toi, beaucoup trop souvent. Je te sens, de la rue je te vois, et tu m’habites. Je suis une caverne profonde.
Ça me fait toujours plaisir de venir faire un tour. Ça vaut vraiment la peine.
Vincent, c'est sans doute pour mieux te permettre de les remettre à leur place, leur bonne place. Merci de ton commentaire et ta visite, ça me fait vraiment plaisir.
Manon, merci ma belle, et c'est réciproque 🙂 xx
Stéphane :))
Fallait pas que je lise ça. Ça vient de briser la petite quiétude que j'avais réussi à mettre par-dessus mes tas d'esquisses. Un grand coup de vent en moi. C'est puissant.
..
U
je t'ai déjà dis à quel point j'aime te lire ?
bise.