Je trouve vraiment difficile de résister à cet endroit. Alors que je devrais économiser mes sous pour mon voyage, je finis toujours par trouver l’excuse qui me déculpabilise d’acheter encore un autre truc.
L’endroit est captivant d’ailleurs. J’ai eu droit à Baby Jane de Rod Stewart en stéréo pendant que je fouillais dans le rayon des gilets, la dame qui s’occupe de placer les vêtement étant de toute évidence une grande fan. De chantonner sans connaitre les paroles. Faux. Et fort.
Il y a aussi quelques vieux monsieurs qui viennent cuiser les jeunes filles à la caisse. Et les vieilles dames qui viennent acheter des casse-tête. Des mamans un peu fatiguées à la recherche d’une paire de runnings pour le plus grand et peut-être une belle assiette de service pour recevoir la belle-famille en fin de semaine.
Et puis y a moi, qui passe les livres en revue, un par un, qui les touche, les prend, les remet à leur place, les reprend. À chaque visite de nouvelles découvertes. Je ne sais pas si c’est parce que j’avais mal regardé la dernière fois, ou parce que c’est des nouveaux arrivages.
Il y a quelque chose de profondément humain dans ce magasin. On se croise, on se salue, on se fait un petit sourire. On touche à des choses qui ont été aimées, puis rejetées, on les touche et on se demande si elles ne pourraient pas être bien chez nous. On voit les traces de leur vie d’avant, on évalue si elles ont du bagage, ou si elles ont bien vieilli. Et chaque article qu’on porte dans nos bras vers la caisse est une petite victoire, un abandon évité, une renaissance.
Je veux TELLEMENT y aller ‘vec touah! 🙂