Bon, la portion touriste étant faite… Je note, réfléchis et écrit beaucoup depuis mon arrivée. Bien sûr que les différences entre la France et le Québec étaient au premier plan au départ, mais avec le temps, je m’éloigne un peu du commun et je constatais hier comment dans le fond les gens ici sont conformistes, attachés aux cérémonies de la vie de tous les jours. À quel point sont-ils libres, alors que tout est réglementé, vérifié, contrôlé (essayez d’acheter des tylénols sans vous faire demander ce qui ne va pas par la pharmacienne…). À cet égard, n’en déplaise aux Français, je trouve que leur conformité, leur uniformité s’apparente à celle de la Suède par exemple. Une ouverture et une liberté toute en surface. Ce n’est pas une critique négative à proprement parler. Une simple constation, ou en tout cas, un jet de réflexion. Je n’ai jamais visité l’Europe, n’ai jamais été loin de chez moi dans un pays étranger pendant si longtemps (la Floride, ça compte pas!).
À la fin de mon séjour à Paris, ce samedi, je prends le train pour Lille, où la belle et généreuse Hélèna Blue ainsi que son mari m’accueilleront pour le weekend. Même si je n’y serai pas très longtemps, en plus d’être en si bonne compagnie, j’espère pouvoir visiter un peu, et prendre le pouls de la région.
Et ensuite, je termine mon périple à Sauve, où mon ami Éric, une autre âme généreuse en plus d’être inventive et musicale, m’hébergera une courte semaine. J’aurai donc parcouru la France du nord au sud.
Il va sans doute me falloir plusieurs semaines pour tout assembler mes notes et pousser mes réflexions. Le voyage lui-même me fait penser à plusieurs choses. Les déplacements, physiques ou émotifs. Le décalage, horaire ou d’avec la réalité. La liberté, réelle ou imaginée.