Quelques degrés de moins, quelques kilomètres de plus

Nous sommes passés de l’été torride à l’automne vivifiant en quelques heures, et me voici qui reprend vie, alors que j’étais prête à jeter l’éponge et ne sortir que le soir venu tellement les journées étaient chaudes. En fait, marcher dans les petites rues étroites ceintrées de maisons hautes ne cause pas de problème. C’est les grandes places sans ombres qui me tuent. Mais après une journée pluvieuse où je me suis réfugiée au cinéma du coin pour ensuite m’offrir un souper tout à fait délicieux (un vrai là, avec vins en accords et facture salée, le seul que je m’offrirai d’ailleurs. Ouch!) j’ai repris des forces (rien de mieux qu’une pièce de boeuf bien saignante!).

Les livres étaient à l’honneur aujourd’hui et je me suis dirigée vers le quartier latin en exploration aveugle. En sortant du métro je me suis laissée guider par la foule, emprunté la rue Corneille, Racine… Passée devant et visité des DIZAINES de marchands de livres, éditeurs, galeries. J’ai ensuite écumé les bacs verts des bouquinistes, pour terminer là où je rêve d’aller depuis si longtemps: Shakespeare and Co. Malgré les apparences, malgré les touristes prennant des photos et les bus à deux étages passant devant, à l’intérieur juste des gens qui aiment les bouquins. Pas de place pour les curieux. En fait, je parie que pour quelqu’un qui n’aime pas lire l’endroit peut être intimidant. J’ai vu une montagne de photos de l’endroit, regardé des docus, mais d’y être, c’était… un p’tit bonheur.

Au rez-de-chaussé, des livres, des livres et des livres! Du sol au plafond, catégorisés, identifiés, dans des étagères, sur les marches, dans des recoins, des bibliothèques, partout! Et à l’étage, une salle de lecture et de musique avec un piano, où on peut lire tous les bouquis qui y sont. Mais aujourd’hui, comme s’ils m’attendaient, un duo folk donnait un petit spectacle. J’ai du rester dans le magasin une couple d’heures. J’ai fait quelques achats et suis sortie, poussant un peu vers l’est pour flâner dans St-Germain-des-Prés encore une fois.

Un peu plus tard je me suis attardée devant la Sorbonne et suis allée fumer une cigarette sur les marches du Panthéon. En continuant tout droit sur la rue Soufflot je suis arrivée dans le Jardin du Luxembourg. Et là, je dois dire, j’en ai été un peu paralysée. Il n’y a pas vraiment de façon originale de dire que c’est beau, que c’est magnifique, à couper le souffle. C’est tout ça.

Je devais aller souper dans une brasserie ce soir, un ami d’un ami voulant me sortir à la parisienne m’avait invité mais finalement il ne pouvait plus. Ce n’est que partie remise sans doute. Il me reste 2 jours à Paris. Mais ce soir, je suis simplement rentrée à la maison, pris ma baguette à la boulangerie, un avocat mayonnaise et une andouillette à la charcuterie, un Bourgogne chez Nicolas et un paquet de Gitanes au tabac. Ça craint hein?

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