Je décolle demain soir. YUL-CDG. Je décolle demain soir, moi, seule, mes valises, mon laptop, la clé d’un appart dans le 15è au fond de mon sac.
Au sol resteront mes angoisses, mes peurs, mes troubles de comportement, mes troubles troublants.
D’un voyage à l’autre j’apprends à ne pas accoler de symboles à ces départs, à ces endroits où je rêve de me retrouver, en petite extase.
L’épiphanie ne viendra pas. Le bouquin ne s’écrira pas. Ma vie n’aura pas plus de sens après ces expériences. D’ailleurs, pourquoi voyager si tout ce qui me rend vraiment heureuse se trouve ici? Que trouverai-je de si significatif, de si différent ailleurs?
Et puis merde avec la philosophie à cinq cennes! C’est quand même la France là, c’est pas Buffalo!
Je n’écris plus beaucoup depuis quelques semaines. Mais quand je le fais, c’est surtout sur 365 jours. Pour des nouvelles de Swan à Paris, je vous invite à m’y rejoindre. Mais pour les états d’âmes de Swan à Paris ce sera ici, et il risque d’y en avoir plus d’un…