En cas de doute, Bruce Springsteen

Je me suis calmée un peu décidé de faire la recette de Mint Julep qui ne requiert pas moi en train de tordre des feuilles de menthe dans un coton fromage pendant 3 heures pour faire l’extrait de menthe maison. Par contre, premier objectif atteint, j’ai terminé mon filage! Ce qui va rendre le travail de la fin de semaine beaucoup plus agréable, alors que je pourrai écouter mes disques préférés dans un vrai système de son et non dans l’ordi, étape de plus dans l’installation définitive.

Aussi, j’ai maintenant une porte pour ma chambre! Ce qui est bien, reste que cette dernière est encore complètement ouverte sur le salon… Donc la porte est pas mal inutile tsé. Les portes françaises qui la sépareront du salon devraient arriver la semaine prochaine (doigts croisés, parce que franchement, un peu d’intimité ça serait vraiment apprécié).

J’aime vraiment cette nouvelle proximité de tout. Je gagne plus d’une heure par jour en étant ici. Je prends le temps de faire les choses, je me sens moins pressée par celui-çi. Les premières semaines commencent à ressembler à un mauvais souvenir. Je recommence même à rêver à mon voyage en France… Je pars quand même dans un peu moins de cinq semaines!

Photo de Bruce et moi en train d’admirer le travail (You ain’t a beauty, but hey you’re alright…):

Horaire liquide

Dans la foulée d’une soirée un peu arrosée, j’ai décidé de me préparer à l’avance pour le weekend et ne pas attendre 23h05 pour décider, trop tard, d’aller me chercher à boire.

Arrêt, donc, à la SAQ après le boulot, où je me suis procuré un Maker’s Mark (quelle belle bouteille!), un Bacardi et un petit Cabernet Sauvignon blanc que je suis en train de “goûter”.

Mon plan est simple. Demain, préparation d’un mix de Mint Julep à réfrigérer pour la nuit et samedi et dimanche au travail! Filage du système de son et PS3, mise au niveau du fameux mur de bibliothèques et remplissage de livres, en dégustant ce que j’aurai préparé la veille et en écoutant de la musique en tentant de ne pas traumatiser les voisins.

Je vais sans doute avoir faim un moment donné, et j’espère pouvoir essayer le fameux Pierrette Patate, qui semble fermé à toutes les fois que je passe devant! Je n’ai pas trop d’espoir de goûter aux gauffres de chez Copette dimanche matin par contre. Il y a de grosses chances que je dorme un peu tard…

[not really] sorry

(I feel like I should be apologizing but at the same time I don’t want to)

I’m sorry, but not really you know? Sorry to have put this up here, but here is mine after all.

Fak, anyway. Je me sens tellement bien aujourd’hui. Pour une vraie fois. Comme si j’avais gardé un sac à vidanges plein dans la maison pendant trop longtemps et que je me décidais enfin à le mettre au chemin. I really enjoyed the click at the end of the call.

I feel fantastic! L’appart avance, et dans moins de six semaines je serai sur un avion en direction de Paris. What exactly am I complaining about? 🙂

Verdun Love [1]

Tout ce que je peux dire, à cette heure tardive, une grosse bière et deux bouteilles de vin plus tard, c’est merci @veromato. Merci Véro d’être venue à ma rescousse en quelque sorte.

Et aussi, franchement, les trois meilleurs albums des Stones c’est Beggars Banquet, Let it Bleed et Sticky Fingers, point (Véro, je sais que t’aimes Black and Blue, mais les Stones sans Mick Taylor, c’est juste pas pareil).

Ah, et il faisait vraiment bon ce soir sur la gallerie, pis fuck le bordel en dedans.

Hum, ok, j’ajouterais, Verdun et moi, c’est pour la vie.

 

Lots of fucks and no more to give

Yeah, we all need someone we can bleed on
Yeah, and if you want it, baby, well you can bleed on me
Yeah, we all need someone we can bleed on
Yeah, yeah, and if you want it, baby, why don’cha bleed on me
All over

ALL OVER

ALL OVER

Come on. Try me. Fuckhead. (A person of shitty intelligence and/or judgment)

Fuck you and your silences. Fuck you and stupid and jealous girlfriend. Fuck you and your infinite interest in yourself.

But mostly, fuck me and my stupid hope that there is good in everyone. That within your heart lies empathy. Understanding. Sensibility. Friendship.

FEARLESSNESS.

Isn’t there anyone, ANYONE, who is not afraid of me? Please tell me, I’d love to know. I won’t change I know that much. But surely to know would make things easier no? I don’t know. I just know this fact, this thing. I scare. I’m sorry. No I’m not. I’m mostly sorry for knowing but not being able to not do it. And yet, I can be so nice, so sweet… If you only knew.

But I will never show you as long as you’re being such an asshole.

And that goes for everyone that has let me down. I will remember you. I’ m done with forgiving. Understanding. Being sensible.

This is a shitty post I know. I’m sorry to all the nice people/friends that come across it. But if the shoe fits, put it on and run the fuck out of here. I’m done with you*.

*Just to make sure, I’ll let you know in person too. Because that’s what I do/am.

 
http://youtu.be/GNTH9zmleBE

Vie sociale = Épicerie

Il y avait une ligne interminable au comptoir de la charcuterie à l’épicerie. Une dame commandait des trucs pas possibles, genre une livre de proscuitto, 225 grammes de salami de genoa, 100 grammes de çi, de ça et QUATRE TRANCHES de baloney, avec un air de boeuf. Ensuite une petite madame avec une fabuleuse permanente bleachée au grand sourire qui prennait “deux piasses” de chaque viande en spécial, et “un peu de ton affaire aux tomates là, broukata?”, “Bruschetta?”, “Ouin, c’est ça, c’t’assez bon ça là!”. Pendant que j’attendais on a jasé un peu. Elle aime ça mettre un peu de fancy dans ses lunchs qu’elle m’a dit.

Mes bibliothèques sont montées… et vides. Mon plancher est tellement croche qu’elles forment un éventail, et elles penchent dangereusement vers l’avant. J’ai mis le sofa en avant pour l’instant et réfléchir à la logistique demain. Beaucoup de shims et de feutres I guess. Pas grave! Sont là, sont belles, et je vais bien trouver une solution pour les mettre bien droites et les rendre sécuritaires. Les livres seront toujours là quand elles seront prêtes!

Je n’ai pas bu une seule bière ni verre de vin ni rien depuis mon déménagement. Presqu’à chaque jour je me dis, ok, ce soir, c’est vrai, je décroche et j’en ouvre une. Et ça arrive jamais. Je ne trouve jamais que l’occasion est assez bonne, que les travaux ont assez avancés, que c’est le bon moment. Mais là, je commence à avoir sérieusement soif.

Entrainement Suédois

Un meuble télé, un meuble d’ordi, une chaise d’ordi, une table de chevet et trois surmeubles pour le mur de bibliothèques à venir demain. Monter des meubles Ikea avec ses enfants, c’est un plaisir et une occasion d’apprendre à les connaitre par le travail manuel et collectif. On a passé une belle journée à visser, monter, taper, sacrer, se chicaner, se réconcilier. J’ai de la misère à taper ceci tellement on a vissé.

Tantôt à l’épicerie la caissière me remet la monnaie sur un achat. Sur un billet de 5 dollars il est écrit “désolé pour tantôt”. J’ai trouvé ça beau. Je me suis dit que ça devrait m’inspirer ou quelque chose.

Demain, on monte cinq biblis, qui vont faire un mur complet de 10 pieds de large, et un peu moins de 9 pieds de haut. Vous dire comment j’ai hâte de remplir les tablettes…

Comme un petit coup de foudre

En sortant du métro après le travail, j’ai toujours le soleil dans la face. Il y avait un bon vent frais ce soir, et ça sentait la clôture de fer forgé fraîchement peinte et le souper en train de mijoter. Pour n’importe qui qui a grandi à Montréal, les odeurs de la rue à l’heure du souper sont des souvenirs olfactifs source de sourires et d’une vague mélancolie du temps où on lançait notre sac d’école sur les marches du voisin pour aller jouer au hockey, à la tague bbq ou aux voleurs de banque avec les chums jusqu’à ce que nos noms soient un à un annoncés à grands cris dans la ruelle.

Les mois les plus chauds ont fait sécher toutes les odeurs du printemps et n’annoncent rien encore de l’automne. Le temps est suspendu, arrêté, on vit enfin ces mois tant attendus sans trop s’en rendre compte. La ville est chaude, un peu sale, un peu frippée de la veille. Mais elle continue à nous offrir ce qu’on veut bien prendre.

Je suis rentrée chez moi, je n’ai même pas remarqué les boites, les sacs, les traces de peinture et de plâtre. Le soleil entrait dans la cuisine, des traces de vie enfin visibles un peu partout sur le comptoir, le divan, la salle de bain. J’ai un chez nous.

Où s’qu’on met les brakes pour mieux avancer

J’ai pris quelques jours de congés d’ici pour mieux revenir, j’espère.

La voiture est rendue au garage à deux coins de rues d’ici. Ça me coûtera un peu moins de 500$. Dire que depuis que j’habite ici je m’en étais servi une seule fois… Anyway. Légère prise de bec avec mon proprio lundi matin, qui se pointe à 7 heures, sans avertissement, pour finir la salle de bain. Tsé, je comprends, et oui c’était nécessaire. Mais à fucking 7 heures du mat? Sans me le dire? Ciboire. Je lui demande ce qu’il a de prévu comme travaux dans la journée, et il commence à m’énumérer des trucs de fou qui je sais ne seront pas terminés dans la journée, et qu’il aura à revenir ici à tous les soirs. Fuck it. Fuck that. No way.

Je lui dit écoute, je paye un loyer pour être chez nous là. Et je n’y suis pas. Je suis à bout, épuisée, je me sens complètement prise dans une situation qui ne me plait pas. Sur le coup il était un peu fâché. Mais il a fini par voir mon point. Il a vu mes yeux. Quand je suis revenue du boulot il était parti. Il n’est revenu que ce soir pour quelques minutes, très courtois, très gentil. Je pense qu’on se comprend maintenant. Ça a beau être son duplex, mon bail me donne certains droits, dont celui de jouir de mon câlisse d’esti de logement en paix.

Les enfants sont arrivés dimanche, ma fille pour quelques heures le temps de préparer sa chambre, qui est déjà envahie de livres. C’est super beau. Fiston à la maison, ça fait tellement de bien. On a regardé des trucs sur Youtube hier soir, il m’a joué de la guitare, on a jasé. Les minous ont déjà investi la place, heureux surtout, je crois, d’avoir retrouvé leur maitresse.

Il y a une sorte de vie qui s’installe finalement. J’ai cuisiné un repas ce soir, ENFIN! Juste de faire revenir des oignons et de l’ail dans l’huile d’olive ahhhh, ça sentait tellement bon.

J’ai pas perdu de vue le but premier de ce blogue et je vais y arriver, éventuellement. Je ne croyais juste pas que l’arrivée serait si longue et pénible. Ça m’a vidée de toute inspiration. J’ai perdu ma bonne humeur. Et malgré toutes mes bonnes intentions, il m’est difficile de rester positive. Mais j’y travaille, très très fort.

Là j’ai surtout besoin de calme, de gentillesse. Un peu de bonté et de douceur. Des bonnes nouvelles aussi, ça serait pas pire. Voir des amis. Faire autre chose que de chiâler et de stresser. Prendre le temps de vivre, juste un peu.

Empty nest (avec des meubles)

En arrivant du Ikea, comme j’allais me stationner à l’arrière pour décharger les boites, mon auto a rendu l’âme. Comme ça, sans avertissement, de travers dans la ruelle, elle s’est éteinte. De bons samaritains m’ont donné un coup de main, on l’a mis sur le neutre et on l’a collée tout près de la clôture. Je ne sais pas si j’ai le droit de rester là, j’espère que oui, au moins jusqu’à lundi.

Sur le coup j’étais pas mal boulversée. J’avais envie de me plaindre au peintre qui était ici, lui demander de l’aide. I hated myself for that. Mais finalement, c’est pas la fin du monde. C’est surtout les sous que ça va me coûter qui me fait chier.

Autrement, aujourd’hui, ce soir, j’ai une sorte de salon (merci peintre fiable et ultra compétent!), j’ai assemblé mon set de cuisine et fait du lavage. Ça commence à ressembler à une vie normale. Les enfants s’en viennent demain pour préparer leur chambre, et ils apportent les chats, qui se faisaient garder depuis deux semaines.

Ça va faire du bien avoir de la compagnie ici. De la compagnie tout court.