Je fais ma première course demain. Je suis lente. Mon entraînement n’a pas progressé comme je l’aurais souhaité cet été, j’arrive même pas à passer sous la barre des 40 minutes pour un misérable 5 kilomètres. Enfin, je ne participe pas pour la compétition, sauf avec moi-même. Il me restera un autre mois pour la prochaine au Marathon de Montréal (ça fait moins cool de dire, la journée AVANT le Marathon…).
Je suis vraiment nerveuse mais ce qui est désagréable c’est que ce n’est pas la course elle-même qui m’angoisse. C’est la foule. L’événement. Les gens, les bruits, les comptoirs où il faut s’inscrire, laisser son nom. Comment m’y rendre (bus, scooter et si scooter, où me stationner?) À quelle heure partir?
Ça empire d’année en année et je ne sais pas comment gérer ces angoisses. Et je me demande, est-ce que je les nourris en les laissant monter à la surface? Me semble que d’étouffer ces émotions serait plus nocif. Le pire c’est que chaque fois, une fois dans l’action, tout coule, je gère et ça va bien. Enfin, je tente de rester zen, je vais bien manger, essayer de ne pas trop fumer de weed et me coucher tôt. Aléa jacta est.
Un baume, ce doux courriel ce matin: “je penserai à toi, tu es extraordinaire”… Qui rend tout cela très vrai, et tout à fait possible.