Les Chucks et Marcel

Je fais un shift weird cette semaine, 13h à 21h. Il est 3h40 du matin et je me demande s’il serait pas l’heure d’aller me coucher. Oui, bien sûr me répond-je.

Depuis des semaines, des billets et des billets dans ma tête, jamais ici. Je sais et je ne sais trop pourquoi. La paresse parfois. La vie dans l’osti de vortex des heures à travailler, des comptes à payer et des quelques heures de plaisir qu’on arrive à y extirper. Fuck you là, sérieux.

“This is your life, and it’s ending one minute at a time”

C’est un peu plate quand même une quote de Chuck sonne cliché.

L’autre Chuck là, il me parle un peu plus sérieusement:

“There’s nothing to mourn about death any more than there is to mourn about the growing of a flower. What is terrible is not death but the lives people live or don’t live up until their death. They don’t honor their own lives, they piss on their lives. They shit them away. Dumb fuckers. They concentrate too much on fucking, movies, money, family, fucking. Their minds are full of cotton. They swallow God without thinking, they swallow country without thinking. Soon they forget how to think, they let others think for them. Their brains are stuffed with cotton. They look ugly, they talk ugly, they walk ugly. Play them the great music of the centuries and they can’t hear it. Most people’s deaths are a sham. There’s nothing left to die.”

Y au moins trois billets de la semaine passée là-dedans. Depuis que je tiens ce blog je dois l’avoir dit 100 fois. Et bien rien n’a changé. J’aurai toujours un préjugé défavorable envers les humains en général.

J’ai commencé à lire Du côté de chez Swann… Jamais lu Proust. Pas lu beaucoup de “classiques”, merci Flaubert en lecture imposée, que j’ai trouvé insipide au possible (désolée, c’est comme ça, j’assume). Ça m’a découragée pour le reste. Et puis un moment donné je tombe sur cette citation:

“Que de bonheurs possibles dont on sacrifie ainsi la réalisation à l’impatience d’un plaisir immédiat.”

Que les paradoxes m’emportent, ça m’a allumée. Peut-être moins le sens des mots que leur arrangement… J’en sais rien, mais on m’a dit “Oh, bonne chance, c’est le plus beau, mais aussi le plus difficile, dans le sens de complexe”. Euh, ok. Je dois être aussi compliquée qu’on me le dit, j’ai déjà quelques pages de lues, et je m’y sens à la maison. Je n’ai jamais rien lu d’aussi près de comment ça marche dans ma tête.

Regarder en dedans pour mieux voir dehors, c’est comme ça qu’il me parle Marcel, et je le comprends tellement.

7 thoughts on “Les Chucks et Marcel”

  1. Gomeux says:

    Ah, ce cher vieux Chuck.
    Tu me le donne le gout de relire un poème ou deux, drette là.
    Et pour Proust, je sais pas, je le connais très très peu.
    Je sais que c’est l’auteur préféré de Lulu Bouchard, bah.
    Je sais pas trop ce que ça veux dire.

    C’est qui le premier Chuck? Palaniuk?

    1. swan_pr says:

      Rien, ça veut rien dire pantoute! pffft. Je me suis esclaffée tantôt dans le métro. Lis ça:

      “L’influence anesthésiante de l’habitude ayant cessé, je me mettais à penser, à sentir, choses si tristes.”

      ou ce petit bijou… HAHAHA

      “…pendant que ma mère, évitant de faire du bruit pour ne pas le troubler, le regardait avec un respect attendri, mais pas trop fixement pour ne pas chercher à percer le mystère de ses supériorités.”

      crisse. je m’en veut presque d’aimer ça.

    2. swan_pr says:

      oups, oui en effet, Palaniuk, Fight Club. Mais je recommande aussi, avec autant d’enthousiasme, Survivor.

  2. Gomeux says:

    Héhé!
    Faut pas s’en vouloir, ce sera ton plaisir coupable, y en a des pires!

    J’aime quand même mieux le bon vieux Buk.
    Fuck, je n’ai toujours pas lu the Captain is out to lunch.
    Merci de me le rappeler.

  3. McComber says:

    Tu nous feras un résumé, dis ? Proust, chpa capable. Chaque qu’un truc de lui me plaît, c’est du Stendhal dont a permuté les adjectifs.

  4. McComber says:

    « Chaque fois »… stie.

  5. swan_pr says:

    À la vitesse que je lis ça, le résumé devrait arriver vers avril 2029, ça te va?

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