Ça m’arrive des fois. Face au mur, je m’appuie sur mes bras et je compte. Jusqu’à… 100 mettons. Et je me retourne, pour les chercher. Je cherche, je cherche. Maudit, sont bien cachés!
Pour me rendre compte qu’ils sont tous dans le sous-sol et qu’il viennent de commencer une game de Monopoly. Sans moi. Et quand j’arrive dans la pièce, ils se tournent vers moi, avec ce sourire qui tue. Qui coupe mon souffle. Qui me rappelle pourquoi j’en veux pas d’amis.
Amis, amies, amants, relations. Cette interaction qui fait que je me jette dans le vide, avec une naiveté qui me donne mal au ventre. Cette attente ridicule qui je sais ne sera rencontrée que par l’indifférence.
Je me protège dans mon isolement. Et à chaque fois que je sors la tête c’est pour recevoir une brique. En forme de trahison, de dénigrement, de condescendence, d’humiliation.
La shop est fermée. Je donne plus rien. Fuck it. J’aime autant jouer toute seule.
Quelle rancune ! Tendre l’autre joue ou devenir cynique ?
pas de la rancune. la constatation.
ni un ni l’autre. l’acceptation.
bon, ça sorti raide là, mais ça fait du bien 🙂
Et un jour, quand bien même que tu te l’ai dit, tu va relever la tête une autre fois, juste pour voir…
amadeo: t’as tellement raison… c’est même pas une question d’avoir appris… c’est l’espoir n’est-ce pas?
Non, c’est le besoin…
ouais, finalement, c’est bien ça. t’as vraiment fait le tour de cette question toi.