Je suis déversée. Une tache qui s’étend. Un verre éclaté. Pas de fuite douce. Mais un torrent de prend-moi.
Une étendue assez vaste pour tout prendre. Qui jamais ne sera pleine. Je vois d’ici mes traces. Mes flaques sur ces terres stériles.
Comme la lune m’appelle, je me retire. Mais le cycle se termine ici. Le cours dévié vers un sillion accueillant. Capable de donner.
Comme le vent s’est levé, comme la terre a séché, comme je suis toujours en mode donnedonnedonne. Je me glisse en lui.
Absorbée. Bue.
Ce qui reste s’évapore au soleil.
Jusqu’aux prochains nuages. Quand la pluie. Quand le sol. Et moi qui court entre les deux.
Si j’en avais la capacité professionnelle, je te prendrais sous ma gouverne et ferais publier ta plume si unique, ces mots qui me laissent toujours bouche-bée. Merci.
Merci à toi, qui les apprécie 🙂
Encore boulversée.. t’as un réchauffement secret avant de commencer à écrire que tu peux partager avec moi?
un réchauffement, un refroidissement, un étourdissement. whatever happens, it gets me there. merci 🙂
Je m’en suis fait plusieurs lecture, hier, aujourd’hui. Hier je ne trouvais plus mes mots. Sans doute parce que cela dégageait quelque chose d’intense. Celui qui en ferait une lecture intellectuelle, analytique et un peu froide, trouverait certainement des tas ce choses à dire, tant chaque image est significative. Mais celui qui laisse l’émotion prendre le dessus n’est pas venu pour rien. Et dans ma tête en parallèle Joël Daydé de sa voix rauque chante: “donnedonnedonne”.
Harry Steed
harry: votre générosité m’épate et me flatte toujours. je me répète surement. mais après les mots couchés, le plaisir ne réside-t-il pas dans leur écho, celui que vous entendez? le mien est déjà muet. merci encore 🙂