Où s’qu’on met les brakes pour mieux avancer

J’ai pris quelques jours de congés d’ici pour mieux revenir, j’espère.

La voiture est rendue au garage à deux coins de rues d’ici. Ça me coûtera un peu moins de 500$. Dire que depuis que j’habite ici je m’en étais servi une seule fois… Anyway. Légère prise de bec avec mon proprio lundi matin, qui se pointe à 7 heures, sans avertissement, pour finir la salle de bain. Tsé, je comprends, et oui c’était nécessaire. Mais à fucking 7 heures du mat? Sans me le dire? Ciboire. Je lui demande ce qu’il a de prévu comme travaux dans la journée, et il commence à m’énumérer des trucs de fou qui je sais ne seront pas terminés dans la journée, et qu’il aura à revenir ici à tous les soirs. Fuck it. Fuck that. No way.

Je lui dit écoute, je paye un loyer pour être chez nous là. Et je n’y suis pas. Je suis à bout, épuisée, je me sens complètement prise dans une situation qui ne me plait pas. Sur le coup il était un peu fâché. Mais il a fini par voir mon point. Il a vu mes yeux. Quand je suis revenue du boulot il était parti. Il n’est revenu que ce soir pour quelques minutes, très courtois, très gentil. Je pense qu’on se comprend maintenant. Ça a beau être son duplex, mon bail me donne certains droits, dont celui de jouir de mon câlisse d’esti de logement en paix.

Les enfants sont arrivés dimanche, ma fille pour quelques heures le temps de préparer sa chambre, qui est déjà envahie de livres. C’est super beau. Fiston à la maison, ça fait tellement de bien. On a regardé des trucs sur Youtube hier soir, il m’a joué de la guitare, on a jasé. Les minous ont déjà investi la place, heureux surtout, je crois, d’avoir retrouvé leur maitresse.

Il y a une sorte de vie qui s’installe finalement. J’ai cuisiné un repas ce soir, ENFIN! Juste de faire revenir des oignons et de l’ail dans l’huile d’olive ahhhh, ça sentait tellement bon.

J’ai pas perdu de vue le but premier de ce blogue et je vais y arriver, éventuellement. Je ne croyais juste pas que l’arrivée serait si longue et pénible. Ça m’a vidée de toute inspiration. J’ai perdu ma bonne humeur. Et malgré toutes mes bonnes intentions, il m’est difficile de rester positive. Mais j’y travaille, très très fort.

Là j’ai surtout besoin de calme, de gentillesse. Un peu de bonté et de douceur. Des bonnes nouvelles aussi, ça serait pas pire. Voir des amis. Faire autre chose que de chiâler et de stresser. Prendre le temps de vivre, juste un peu.

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