J’ai finalement inversé l’ordre des choses et commencé avec le Louvre. Une bonne chose, car j’y suis restée près de six heures, et j’ai du quitter parce que ça fermait (et honnêtement mon dos commençait à se lamenter sérieusement). Tant de choses… Les gens me disaient “oui, le Louvre, mais ahhh Orsay!” C’est sans doute une question d’intérêts, de goûts. J’ai beaucoup aimé Orsay, mais le Louvre restera à jamais gravé dans ma mémoire. J’y reviendrai plus en détails éventuellement. Pour l’instant, je suis paralysée dans le sofa, le dos en compote et le nerf sciatique en furie.
En sortant du Louvre j’ai donc suivi le troupeau à travers les Tuileries et le long des Champs-Élysées pour me rendre à l’Arc. Ok, l’avenue des Champs-Élysées, la plus belle avenue au monde? Non, vraiment, désolée. Il y a 30 ans peut-être. Mais aujourd’hui ce que j’y ai vu, c’est un Times Square parisien. Des pitounes à char, des douches, des concessionnaires (pour vrai!), un nombre infini de grandes chaînes que l’on trouve partout ailleurs dans le monde, la file pour rentrer chez Louis Vutton… La file aussi pour La Durée et les glaces Berthillion. Je mentirais si je disais que je n’ai pas apprécié le spectacle, mais comme lorsque je vais à New York je ne mets plus les pieds dans Times Square, si je revenais à Paris, pas question de revenir ici! Trop de tout ce qui n’est pas particulièrement agréable.
En marchant vers le Louvre ce matin je suis passée par la rue du Cherche-Midi et ce fut une découverte vraiment chouette. Des boutiques de vêtements exclusifs, tailleurs, designers, les prix sont absolument déments mais les créations sont superbes. Mais aujourd’hui c’est dimanche, les boutiques étaient fermés, et j’ai donc pu fouiner sans être bousculée. C’est une des choses qui sont intenses ici. La densité de la population. Les gens sont très courtois et ont un respect de l’espace personnel qui est semblable à ceux de New York, mais il y a vraiment beaucoup, beaucoup de monde et il est facile de se perdre dans la cacophonie des conversations dans toutes les langues. J’ai marché avec mes écouteurs (Godspeed You, Bernard Adamus et un peu de early jazz/americana) aujourd’hui et ça m’a permi d’être beaucoup plus concentrée, plus attentive aux détails.
Le dimanche tout est pas mal fermé ici. Le Monoprix, le tabac, la boulangerie, la charcuterie. Et pourtant, toujours un flot incessant de gens dans la rue. Je suis rentrée dans le calme de mon petit chez moi et me suis écrasée dans le sofa à la plus grande joie de mon corps endolori.