L’automne à Montréal. L’automne à la maison. Journée où j’habille enfin les murs, après avoir pendant des semaines besogné sur les choses essentielles, les meubles et les espaces de vie. Avec George Harrison, David Bowie, Van Morrison.
Habiller les murs blancs, comme pour cacher ce qu’il n’y a finalement jamais eu dessous. J’ai des plafonds de neuf pieds. Et je capote un peu parce qu’il me manque une boite complète de cadres.
J’allume quelques bâtons d’encens. Je monte le volume. Je tourne en rond, un tableau dans les mains. Tellement de possibilités.
Les jours raccourcissent, la lumière s’en va, un peu comme mon mood, sort des craques, disparait sans même laisser d’ombres derrière.
Et comme ça, sans avertissement, une sorte d’amitié meurt. C’est l’automne, y a pas à dire.
L’automne. J’aimerais dire l’automne. C’est beau et c’est plein d’une lumière épaisse. Les arbres ont leurs carapaces bariolées. C’est beau et puis c’est laid. Passage mélancolique obligatoire.
J’adore.
Ces langueurs monotones….