Il fait -13 dans le bout de l’observatoir cette nuit. Le ciel semble couvert par contre. Mais la bière qui vient embrumer tout ça te garde sûrement au chaud.
À l’heure qu’il est, je vous imagine en train de boire, rigoler, décapiter les amours impossibles ou déraper sur un précepte. Ça durera encore quelques heures, jusqu’à ce que la bière semble s’être évaporée, les cigarettes impregnées, les amitiés arrosées.
Curieusement, en tout cas moi je trouve toujours ça curieux quand ça arrive, il fera plus froid demain. Quelques degrés. Le temps d’un gros déjeuner, une dernière randonnée, quelques accolades. Et puis après, la route, elle te mène où?
Je m’étais vraiment parfumée vendredi. Et j’ai vraiment senti ce baiser lent sous ma crinière. Ce genre de baiser qu’on donne dans le cadre de porte. Ou dans la ruelle en pause cigarette d’une ou cinq bières.
De l’observatoir tu rouleras vers un nid qui n’est plus qu’un toit. Ou peut-être vers un toit que tu voudrais tellement être un nid. Sur la carte, il n’y a que des lignes, des routes qui ne mènent plus nulle part.
J’ai la rose des vents entre mes seins, regarde de plus près. Tu peux partir, plein sud. J’ai une boussole là-bas. Un nid entre mes bras, un toit dans mes yeux. Oui, tu peux.
Il fait trop froid ici. Reviens vite.
Je ne trouve plus mes clefs de char….
c’est pas grave, il a pas besoin de lift anyway.
The road. Les vents de roses, pétales, pédale. Le reste n’est qu’accessoire. Témoin. À la lecture de tes mots. ressentir le doux de ton parfum.
(c’est avec le bout des doigts que je laisse ce com, comme en intrus le regard lancé entre les rideaux entre fermés. Doucereux équilibre des lettres.)
Chuttttttttt. Le temps se joue.