Parenting 101, according to moi sti

Je vais déroger à mon silence habituel lors de cas similaires et réagir, indirectement, à un billet que j’ai lu ailleurs. Je ne veux pas le faire en commentaire, parce que cela serait très certainement perçu comme un jugement, et d’une façon s’en est un. Mais mon intention n’est pas de blesser qui que ce soit, ni de foutre la merde. Mais bon… Je ne tiens pas de blog familial et je ne lis que très rarement les mères bloggeuses. La principale raison étant que je ne suis pas capable du câlisse de chiâlage contre leurs propres enfants.

Coudonc, c’est qui qui les élèves ces enfants-là? C’est tu vraiment si difficile que ça de s’asseoir ensemble, de jaser, de rire, s’embrasser, se faire des câlins, se battre, se taper, se licher, se chatouiller? Je parle pas de faire des activités structurées, dispendieuses et compliquées. Je parle de simplement prendre le temps de vivre en famille, dans la même pièce.

C’est facile traiter sa fille de douze ans de traînée et de pétasse quand cette enfant-là passe probablement plus de temps enfermée dans sa chambre à faire son éducation sur le net ou bien clouée au sofa, les yeux rivés à la tévé, qu’à interragir avec les membres de sa famille.

En fait, c’est pas façile pantoute. Juste de lire ces mots-là, le cœur m’a levé, je me suis sentie si triste. Pour cette enfant, et tous les autres comme elle, qui ont à voir ces mots dans les yeux de leurs parents en plus de les entendre. Si écoeurée de cette attitude de parent qui s’insurge des écarts de conduite ou du manque de jugement de leur ado sans jamais se questionner, mais au contraire qui se réconfortent dans leur certitude de leur avoir tout enseigné, les plus belles valeurs, le plus grand jugement.

Et toujours les excuses, je n’y peux rien, que veux-tu que j’y fasse, les autres c’est comme ça, toutes ses amies en ont, c’est rendu comme ça astheur. Bull fucking shit. C’est super façile. Le truc du siècle. On commence tout de suite quand ils sont petits. Un mot: NON. C’est tout. NON. C’est sûr qu’un certain vocabulaire pour expliquer le pourquoi du non une fois qu’ils sont plus vieux, ça aide. Mais je vous garanti, c’est fool proof ce truc. Et si un OUI s’échappe de votre bouche à l’occasion pour avoir la crisse de paix, soyez prêts à en payer le prix.

C’est une collaboration de tous les instants, c’est une relation qui ne fera que grandir avec le temps, mais qui n’est jamais complète. Et surtout, c’est PAS UNE JOB ok?

Bien sur que je pourrais faire un petit réseau dans mon appart, et mettre des ordis dans leurs chambre. Après tout, ils ont 13 et 15 ans. Et je serai très certainement capable émotivement de dealer avec les conséquences de ça. Mais c’est la pire chose à faire. Je ne veux pas la paix! Je veux vivre et les voir vivre. Et si ça veut dire jaser avec mon fils qui joue aux Sims et regarder Plus sur commande avec ma fille, pendant que je fais le souper ou qu’on plie une brasse, I can live with that.

Rien  ne dépend de ce qu’on leur empêche de faire. C’est pas ce qu’ils savent et connaissent déjà qui les intéresse. Arrêtez donc de prendre vos enfants pour de petits adultes légèrement simples d’esprit.

C’est de se mettre en position d’échec continuellement en tant que parent que d’assumer qu’ils vont faire ce que vous leur dites de faire. Encouragez les donc à être eux-mêmes, encouragez les à lire, à poser des questions, à s’interroger, à prendre position, à exprimer leurs sentiments, à questionner l’autorité (oui, même la vôtre).

Les enfants ne sont pas seulement notre miroir, mais également, et peut-être surtout, le miroir de nos actions.

7 thoughts on “Parenting 101, according to moi sti”

  1. Enrique says:

    Woooah !
    LH&K !

    Yeah !

  2. DAVE ID says:

    C’est une collaboration de tous les instants

    Voici la phrase clé qui est la reponse a tout les problemes a dynamique sociale.

    TK Tres bien dit Mother Swan.

  3. Enrique says:

    Les résistants auraient pas tous approuvé !

  4. swan_pr says:

    arrgghh! je tape collabo, et je tombe sur ça: Pendant que les résistants meurent, les collabos prospèrent.

    c’est vrai que ma technique Peur & Culpabilité donne d’étonnants résultats!

    ————-

    merci les gars… 🙂 xx

  5. Love-Soeur says:

    Tout un post, à garder longtemps en tête, et en vue.

    🙂
    xx

  6. 4rine says:

    Wow! Ça me jette par terre.
    Tu as vachement raison.
    J’ai tellement l’impression d’avoir raté quelque chose avec fiston (il a 8 ans) parce que je lui dit trop souvent oui. Je l’avoue humblement, ça me pète maintenant dans la face parce que j’achète trop souvent la paix.
    Je viens de passer 6 jours non stop avec lui (tempête de neige, week end et maladie). On a passé du bon temps ensemble. On a jasé, on a écouté des films, on a fait la sieste ensemble comme ça faisait longtemps qu’on ne l’avait pas fait. Ça nous a rebranchés.
    Simplement merci pour ce billet qui est comme un baume pour mon coeur de maman qui culpabilise.

  7. swan_pr says:

    c’est clair que tu es une bonne maman. et que tu l’aime ce ptit gars-là (il est tout à fait mignon à part ça!).

    ça fait partie de la game la culpabilité… j’ai parfois l’impression d’avoir scrappé une grande partie de la vie des miens en m’empêchant de démontrer des émotions, et par richochet de ne pas leur avoir montré que c’est tout à fait sain de ressentir les choses, d’avoir des sentiments, d’avoir envie de pleurer. de ne pas avoir honte de se sentir vulnérable.

    je me sens soulagée par contre de voir que les choses peuvent changer. qu’il n’est pas trop tard. quand mes enfants me disent je t’aime, quand on se serre fort dans nos bras, je sais que tout est possible.

    n’est-ce pas? 😉

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *