J’aurais aimé que mes mots te transpercent, te crèvent, t’arrachent les yeux. Te renversent, te démembrent. Hacksaw. Une pluie de sang coulant des bouts de doigts ayant voulu effleurer les phrases insupportables.
J’aurais voulu. Autant de pouvoir que la voix de Wells, panique all around. Des mots comme des clous, comme des balles. Chaque ligne coupant à la source les envies d’ordinaire.
Et qui est-ce qui se couche avec l’intention de l’écrire ce grand roman? Mais surtout, avec la conviction qu’il en est capable? Désespoirs derrière les touches, nous sommes tous prisonniers de nos ambitions.
J’ai envie d’armes de destruction jouissive, de mon clavier vers le points G de ton imagination. Et d’abreuver le tout des insultes les plus basses pour mieux te prendre par derrière, une poignée de cheveux sales entre mes doigts, je te tape la tête sur le mur au rythme de mes verbes.
Et les soupirs lourds de contentement, pendant que t’essuie le tout, le coeur prêt à sauter. Ce sera le plus beau sommeil. La tranche marquée de fines lignes d’usure. Les pages maculée de plaisir. Traces de nuits solitaires.
Mes mots comme douleur, comme remède. Mes mots comme amour, comme mort. À grand coup, à tout coup.
En effet nous sommes tous prisonniers de nos ambitions … Mais est ce que les mots viennent plus facilement lorsque l’on écrit pour l’autre et plus seulement pour soi ?
je ne crois pas. enfin, peut-être que chacun a sa drive, son fuel. mais si je pense aux autres, avant même d’écrire je sens des murs s’ériger.
bienvenue chez moi la brune, merci de ta visite 🙂