Everyday Swan
Notes de course #1
je penserai à toi
et avec la mesure dont vous mesurez il vous sera mesuré
Vocalises
J’arrive de mon cours de chant. Mon problème avec les compliments en prend plein la gueule. Je sais pas trop exactement quand ça s’est matérialisé dans mon esprit, j’ai de ces profondes réalisations presque tous les jours maintenant.
J’allais écrire étape. Mais ce ne sont pas des étapes. Les choses se suivent et ne se ressemblent tout simplement pas. Quand j’ai découvert l’écriture et les blogs. Quand je me suis séparée. Quand je suis revenue à Montréal (laissant derrière une autre relation). Quand j’ai arrêté de fumer. Quand j’ai commencer à utiliser une machine cpap, par le fait même réglant une trâlée de problèmes de santé que je croyais liés à… Quand j’ai perdu du poids tout en regardant ma relation avec la bouffe bien en face. Quand j’ai commencé à courir il y a 9 mois. Quand je me suis fait faire mon premier tatouage il y a deux semaines.
Je porte maintenant des shorts et des soutiens-gorge sans bretelles. Je passe dans tous les tourniquets sans avoir à me tourner. Je fit dans les fauteuils au cinéma et dans l’avion. Je fit sur les bancs de bar.
Vitesse grand V. Mais je frappe en masse de murs. Je sais reconnaître les signes. J’en prend trop, je deviens maniaque, imagine les scénarios les plus grandioses et puis je capote, je m’enfarge et je paralyse pendant une couple de mois. Rinse and repeat. It’s all good. Je m’en vais dans la bonne direction peu importe les détours.
Voici donc une nouvelle non-étape. Je chante en secret depuis toujours mais suis incapable de le faire en public. Mes quelques expériences dans les partys de famille ou dans les karaokés ne font que renforcer ma gêne (que je peux maintenant associer à mon aversion pour l’attention positive). Mais je suis rendue là. Aujourd’hui à la fin d’une phrase bien sentie pendant Someone to Watch Over Me j’ai vu la chair de poule se former sur le bras de ma prof. Elle m’a regardé toute heureuse, “t’as vu, tu me donnes la chair de poule, t’as tellement une belle voix!”. J’ai beaucoup de misère à ne pas me sauver, à ne pas dire, bon non c’est ta clim. Je le prends. Je prends tout, j’ai le droit, je ne dois plus jamais refuser de m’accomplir.
Envoi urgent
Décidément…
Blogue perdu, retrouvé, perdu à nouveau, presque retrouvé. Je m’étais mis en tête de faire le ménage de mes services d’hébergements et mes domaines, et j’ai fait un tellement bon ménage que j’ai tout flushé. Enfin, j’ai tout déménagé sur Blogger, que j’avais délaissé depuis 2006 (ahhh la belle époque) et je suis en attente du backup de mon hébergeur pour ce qui pourrait manquer ici.
Aucune idée de ce que ça veut dire. Écrira, écrira pas? Mais il me semblait que c’était la bonne chose à faire, garder tout ça en ligne.
Alors voilà, brèves explications pour les amis qui passent encore, malgré la sécheresse.
C’est toujours la même affaire. Je pars, je reviens. Et quand je reviens, je me dis, c’est vraiment agréable, je devrais faire ça plus souvent! Et puis non, je pars dans une autre direction, pense à autre chose. J’ai même peur de dire que c’est super chouette en ce moment, que je vais revenir, parce que si je ne le fais pas, je vais me sentir coupable (envers qui bon dieu? ah, oui, moi, pour ne pas avoir mené le projet à bien, comme les 5648 fois précédentes).
Sur ce. Plein de choses. Lets see!
Avant le boulot et le dodo…
Il y a le métro. À moins de 250 mètres de ma porte, l’édicule du métro De l’Église m’attend, chaque matin. Si j’y suis très tôt, en plus des travailleurs, il y a quelques “travailleuses” qui finissent leur nuit avec quelques calls matinaux. Mais à mon heure habituelle, la station est peu fréquentée, elle semble décanter des deux heures précédentes. On y a ouvert une tabagie/dépanneur/café au mois d’août, ce qui y ajoute un peu de vie. Parce que bien franchement, une station sans dépanneur, c’est platounet.
Malgré ses travers, j’aime le métro. Des écouteurs, un livre, je suis game de traverser la ville. Sauf peut-être en pleine canicule à l’heure de pointe… Mais on annonce de nouvelles rames pour 2013, alors qui sait, ce sera peut-être endurable?
Que l’on aime ou non s’en servir, et même si notre métro n’a pas l’histoire de celui de Paris ou de New York, celle-ci est intéressante et riche. La construction, les défis d’architecture, l’art que l’on y retrouve, les gens qui l’habitent, tout ça en fait un trésor, un endroit unique.
Si vous voulez en savoir plus sur le métro de Montréal, le site metrodemontreal.com est un incontournable. Chacune des stations y est présentée, de sa conception à son utilisation présente en passant par des anecdotes de constructions et les oeuvres d’art que l’on peut y trouver.
Pour encore plus de photos de certaines stations et leurs alentours, passez chez Zeke, qui s’attarde tout particulièrement à l’art, les espaces et l’architecture des stations qu’il présente.
The convergence of random variables
Back… Almost. And it’s not because I’m still over there. I’m somewhere in between, somewhere I’ve been that is pulling me in, still. Wrote for days on end. Nothing that I would put here nor there, but wrote nonetheless, as if to prove. As if to remember the sleepless nights when I could not even help it, could not contain it. For now all I can do is dig, reach, pull and hope that what appears on the page holds some kind of meaning. And yet, commandeering any and all of my intents is the need to express, to convey, to tell. How is the answer, if there was a question.
I had this great big thought while in Sauve. Thoughts I should say. I will write. But I need my own space. So I just got a desk and a chair from the classifieds and I’m turning my room around tomorrow. This will be, quite literally (yes, I’ve read the book, and yes, I know it’s not only about the title), a room of my own.
Refuser le sein
Le 26 août j’irai voter par anticipation. Bien que je prenne ce geste très au sérieux, je ne peux m’empêcher d’éprouver une grande lassitude et je l’avoue, je deviens cynique, trop, avec le temps. Il n’y a rien qui m’interpelle dans aucun des programmes, aucun parti auquel je m’identifie. La route que le Québec emprunte, sur laquelle il s’aventure depuis maintenant trop longtemps, me désole, m’attriste et me fait petit à petit perdre mon amour pour ma province. Les sujets abordés aux débats n’étaient que prétextes pour des sessions de criage, d’accusations, de pointage du doigt.
Je fais mes courses sur Wellington après le boulot. Je regarde les gens qui l’habitent. Me voici dans un village cosmopolite où toutes les classes, les langues, les couleurs et les âges se côtoient. Où tous, ce que nous désirons le plus, c’est d’être heureux, d’avoir à manger ce soir, d’avoir encore un job demain.
Mais qu’est-ce qu’une poignée de millionnaires peut bien savoir de ce qui se passe ici? De ce dont nous avons besoin? À quoi nous rêvons? On nous agite sous le nez des promesses sociales-démocrates pour les uns, réformistes pour les autres. On nous promet, et c’est bien ça le problème.
La forme. Le contenu est un résultat de la forme. Et le cadre dans lequel évoluent nos gouvernements ne change pas. Ce cadre permettra toujours aux crosseurs de crosser. Tant et aussi longtemps que nous ne comprendrons pas que les élus nous sont redevables, que nous resterons là à attendre qu’ils nous mette le téton à la bouche, ils auront le champ libre pour promettre, se virer de bord et nous crosser.
Mais j’irai voter. Et contre ma conscience je voterai stratégique, en espérant, encore une fois, que cette fois-ci on a une chance, que cette fois-ci, on aura parlé assez fort.