En route…

Ok, on part dans quelques heures. Le sommeil se pousse de moi. Après une semaine des plus… intenses, je sens enfin l’anticipation se pointer le nez. À nouveau. Parce qu’elle avait foutu le camp assez violemment, d’autres copains d’insomnie jouant du coude. Elle a pas pu prendre la pression.

Tout est prêt, reste plus qu’à se laver et manger et appeller le taxi, direction gare centrale.

On repart le vendredi matin, donc un beau gros cinq jours à savourer la pomme. Si vous avez des demandes spéciales, photos, visites, vous savez où me joindre 🙂 J’ai mon beau laptop qui m’accompagne, je ne serai jamais très loin.

We’ll come and hit the streets, lookin for soul food and a place to eat

Dans quelques jours on embarque sur le train pour New York. Cinq jours complets dans la ville que j’aime. Cinq jours de découvertes, de rires, d’épuisements, d’émerveillements, d’aventures. Pas trops de tourist traps, sauf l’observatoir de l’empire. Pas le choix. Y a un petit resto Éthiopien à côté de notre maison. Little Italy et Chinatown à nos pieds. Bleecker & Bowery à deux minutes de marche, juste pour le fun, juste pour marcher sur le même trotoir que les fantômes de l’underground. St-Marks Place pour les ados, bien sûr. On prendra une journée complète s’il le faut pour Central Park, pour les shows non stop de la foule, le picnic on the Meadow et la promenade dans Strawberry Fields. Je veux aussi toucher Alice. Qui m’a toujours fait peur. Visiter Juilliard et la biblitohèque de la 42ième et enfin passer les lions! Les diriger doucement vers Times Square la nuit tombée et voir leur visage dans la lumière de la ville, et les prendre en photo juste là où tout le monde prend sa photo. Il y aura aussi Coney Island, le pont de Brooklyn, les cloitres. Et tellement d’autres choses, tellement d’autres possiblités. Y la bouffe! Les livres! La musique! Les films!

Quelques jours. Mon niveau de stress commence à toucher la petite ligne rouge. Quelques jours de plus sans toi, ce qui m’attriste tant. Je ferai comme si. Mais ce ne sera rien de comparable à comme ça.

Alors ce sera ici que nous poserons nos bagages et nos têtes engourdies et nos pieds morts. Il y aura l’internet et la télé pour les soirées (on ne pourra pas passer nos soirées au bar… ils sont mineurs après tout!). Un frigo pour le jus et un four grille-pain pour les croissants. Dans notre petite maison à New York.

24 heures pour…

Voir Baie St-Paul, le Balcon Vert, le traffic et la foule étrangement montréalaise peupler les terrasses.

Voir La Malbaie, Cap à l’aigle, baie Ste-Catherine.

Prendre le traversier et tomber en amour avec Tadoussac.

Marcher sur la plage, grimper une pointe de grès rose et observer les cormorans.

Boire beaucoup de bière, chanter du Plume avec de jeunes inconnus à dreads, parler voile avec un couple de Port-au-Persil et notariat avec une étudiante.

Boire de la vodka, danser sur du Johnny Cash, embrasser beaucoup beaucoup et jaser avec un québécois et découvrir avec stupéfaction qu’il est allemand, installé ici depuis onze ans.

Rouler dans le bois, rouler sur la dune, pour trouver le spot parfait pour tenter, à trois heures du matin.

S’assoir en indien dans la dite tente et dévorer des sandwichs de dépanneurs avant de tomber dans le coma jusqu’à dix heures le lendemain matin.

S’installer sur la dune pour observer le fleuve avec les jumelles et espérer voir des baleines, et se contenter de quelques jets au loin, et en être parfaitement heureuse et sonnée de toute la beauté du fleuve, du québec.

Déguster un croissant jambon-fromage à l’auberge en saluant nos amis de la veille et écoutant un violon et une guitare en direct de la gallerie d’en avant.

Prendre un tunel et un sentier boisé pour aboutir sur une petite plage donnant sur un lac magique caché dans les montagnes, jaser avec Etienne quatre ans qui porte du vernis mauve sur ses ongles d’orteils et qui nous assure qu’il est un grand garçon.

Être reconnaissante envers mon amoureux de m’avoir permis de vivre cette petite aventure, composée du début à la fin de premières expériences.

Se promettre de recommencer.

Écrire cette liste pour se rappeler que tout est possible.

Tylenol avec ça?

Ça me préoccupe beaucoup tout de même ce site… Des arguments montés sur des citations style EVENE point fr et une éducation basée sur wikipedia. Je sais, je sais, c’est une poignée de tatas. Mais ils sont tellement haineux envers les autres. Aucune nuance, aucune intelligence. Et je viens de terminer de lire un débat (toujours dans les comms) pro Israel qui m’a donné la migraine. Sérieux. Ça m’a rappelé cette carte trouvée au hasard de mes lectures il y a un bon bout de temps.

Land loss

Les minous dorment. C’est toujours comme ça quand les enfants partent après deux semaines. La première partie de mes vacances est terminée. Je ne pouvait accompagner l’amoureux à Québec pour voir le show d’une légende. Je reste ici, je lis la haine.

Deuxième partie de vacance, dans trois semaines. New York!!

La honte, j’te dis pas

Argh, la honte. La honte! J’avais booké mes vacanes. Fait des plans avec les enfants, avec l’amoureux, avec des amis… Jusqu’à ce que le moniteur du camp de théâtre m’appelle à 6 heures ce soir pour dire à quelle salle déposer les enfants demain matin. Hein? Ouan. Donc, je repousse mes vacances, annule les plans, fait une folle de moi all around.

Et les enfants de m’apprendre que la nouvelle blonde habite à la maison la fin de semaine. Qu’elle fait la vaisselle, qu’elle plie le lavage, qu’elle cuisine.

Et ils m’apprennent également qu’ils se sont inscrits sur Facebook. Et misère. Il est pas question que je ne supervise pas ça. Ça veut dire quoi ça? Ouaip, on rouvre le compte.

J’étais en vacances maudite marde! EN VACANCES. J’allais écouter les grenouilles, me coller à mon homme, me baigner dans le lac, regarder les enfants pêcher. Prendre des marches à la lumières des étoiles.

Non ça sera pas pareil la semaine prochaine. C’est pas juste 5 jours de plus, c’est 5 jours de trop. En plus que j’ai pas de nouvelles du diable… Bon ok, il avait 300 entrevues à passer… Ok, c’est le temps des !#%$!#%? de vacances, il est peut-être short staffed. Enfin. J’essaie de ne pas trop y penser.

Je vais me fermer les yeux fort fort fort. Et attendre que la semaine passe.

J’espère

J’avais pas l’intention de faire de post pour la St-Jean. Juste parce que j’étais pas chez moi. Et puis je reviens et je fais le tour et je lis une tonne et demi d’idioties et vraiment, non, je suis ne suis plus trop fière.

Oui, hier je suis descendue parmi les bédaines et les tatous. Oui j’ai aimé ça Xavier Caféine et Loco Locass. Et j’ai trouvé le monde beau. Les hommes, les femmes, les enfants. Chinois, libanais, africains, latinos, haïtiens, italiens, grecs, et on bouffait de la poutine et des empenadas en buvant de la Bleue tiède et flate pis on se faisait des sourires, pis j’ai pas eu de misère du tout à m’identifier à tous ceux qui m’entouraient.

J’ai crissement plus de misère avec ceux qui beuglent que les québécois c’est une gang de BS obèse pas éduquée.

La mort du Québec, du québécois n’est pas juste due à Star Académie et Cinéplex Odéon. Il n’y a pas que les spectateurs de Loft Story qui nous tirent par le bas. Il y a tous les autres, qui préfèrent taper sur leur clavier que leur patrie leur fait honte, qui aiment mieux chier sur une journée de party qui fait du bien, qui annonce le début de l’été, qui nous permet d’échanger des sourires avec des étrangers, ce qu’on ne fait plus jamais. Et puis je vous avoue quelque chose. Des groupes comme Loco Locass me donnent espoir.

Il n’y a pas que des losers, des BS et des caves ici. Il y a aussi des hypocrites. Arrêtez de toujours regarder vers le haut, vers l’état, pour vous sortir de la marde et de regarder vers le bas pour vous réconforter que vous êtes pas si pire. Arrêtez de brailler que tout va mal et impliquez vous. Arrêtez de rire des autres et regardez vous donc dans le miroir. Et si vous n’êtes toujours pas heureux ici, si vous pensez que vous êtes au dessus de tout ça, de nous tous, si les québécois vous font toujours aussi honte, déménagez donc en bas ou l’autre bord de la flaque, ou même au bout de la 40. Ça doit être tellement mieux qu’ici.

Pour ma part, je préfère croire que tout espoir n’est pas perdu. Je préfère les discours grandiloquents, les élans patriotiques théâtraux, à n’importe quel bitchage. J’ai espoir.

Les Géants
-Biz, Batlam, Chafiik

Donne la main à toutes les rencontres, pays
Toi qui apparais
Par tous les chemins défoncés de ton histoire
— Gaston Miron

Nous sommes issus d’un sol immense, qui nous a tissés métissés
Rebus de brins de laine tressés très serré
Sans couture au sein d’une ceinture fléchée
Comme quelque queue clinquante de comète effilochée
Et si l’on suit le fil de notre texte il
Mène à la sortie du labyrinthe de Pan
Qui nous éreinte depuis qu’ils ont mis nos torts dedans
Ils ont conquis nos territoires, pillé notre histoire et volé notre mémoire
Avec leurs thèses de fous, ils nous ont dit: «Taisez-vous!
Vous ne valez pas 10 sous
Vous n’êtes pas vous, vous êtes nous
Vous êtes dissous
Notre substrat vous subsume et la comparaison vous consume»
Faux! Nous venons d’avant
Nous sommes antérieurs
Nous sommes des créateurs, pas des créatures, pas des caricatures
Notre maison n’a pas de cloisons
Mais quatre saisons
Acclimatés au climat
Et faisant fi du frimas
Nous avons parcouru par ses artères tout un continent titan
Notre espèce aspire à l’espace et son empreinte est partout
Tapie dans la toponymie
Gravée dans le granit, égrainée sur la grève
Arc-boutée dans les arches de nos dingues digues dignes de la muraille de Chine
Dans les champs essouchés sous la lune
Et les racines d’un hêtre qui ne peut plus plier
C’est une histoire riche qui n’est sur aucune affiche
Et qu’on a laissée en friche
Dans nos caboches, ce n’est que roches et fardoches
Cosmogonie à l’agonie
Dans le tome fantôme du grimoire d’une mémoire moisie
Sur nos épaules on porte pourtant le pack-sac d’un passé épatant
Mais allons-nous mourir en nains quand nous sommes nés géants?
Sitôt venus au Nouveau Monde
On a dompté les hivers et fabriqué de la terre
On avait la tête à la fête et le coeur au labeur
Opiniâtres, on n’a jamais laissé mourir le feu dans l’âtre
Car nous avons la tête à Papineau
La longue langue agile de Da Costa
Le coeur-corsaire de d’Iberville
Qui envoie en nos veines
Le pur-sang mêlé-mêlé de Riel et des Premières Nations
Nous avons l’aviron de Radisson, la vigueur de la Vérendrye
Les jarrets de Jolliet et tous les talents de l’intendant Talon
En somme, nous sommes des surhommes uniques
Générés par le génie génétique de l’Europe et de l’Amérique
Inéluctablement, nous voguons vers le néant
Mais allons-nous mourir en nains quand nous sommes nés géants?
Opaque, il faut qu’enfin notre épopée éclate
C’est sans équivoque, cette Histoire est pleine et craque
Loco Locass la provoque de son verbe épique: les eaux sont crevées
Et tombent en trombes et forment une flaque, que dis-je, une flaque
C’est comme un lac à nos pieds
Le col se dilate
Le sol s’écarquille
Pour laisser monter un corps en forme d’ogive
C’est le chaos qui «paaaaaasse» dans le chas d’une aiguille
C’est un cri qu’on pousse, un coeur qui pulse
Celui d’un peuple qu’on accueille ou qui frappe un écueil
Dans l’oeil du cyclone, chaque seconde en vaut quatre
Nous rapproche d’un miracle
C’est un spectacle sans entracte
Mais gare à l’arrêt cardiaque
Entre la mort et la vie
L’arrivée d’un homme comme lors d’un référendum
Un peuple oscille entre le rien et tout ce qui brille
Je pose des mots garrots gare au flot hémorragique
Ô ma rage gicle par tous les pores de mon coeur spongieux
Sur ce son long jeu conjure ma mortelle nature
Et nous disons que la parole est une sage-femme
Qui tire des limbes un monde à naître
Fort de cette maïeutique aux forceps
Le poète nomme enfin celui dont il voit poindre la tête:
QUÉBEC!

Yessssssssssssssssssssss!!!

MAIS

J’aimerais comprendre c’est quoi la motivation des CAVES qui trouvent qu’une victoire du Canadien ça veut dire détruire, vandaliser et juste, faire chier le monde et nous faire honte. C’est quoi leur crisse de problème? Qu’est-ce qui se passe dans leur petite tête vide pendant qu’ils sacrent le feu aux chars de police, qu’ils pètent des vitrines de magasins et qu’ils terrorisent carrément le reste du monde autour?

Je suis tombée sur cette image là aujourd’hui. Pourquoi j’y vois un paralèlle? Je sais pas.

Fridays in transport

I’d like to know… To understand… At what point does screaming at your colleagues and employees become acceptable. At what point this:

I need this done, I want this to deliver Monday morning. Don’t tell me it won’t be done! I CAN’T FUCKING BELIEVE YOU PEOPLE. YOU DON’T KNOW WHAT THE FUCK YOU ARE DOING. NOW GET THIS DONE, GET YOUR FUCKING JOB DONE AND DON’T YOU TELL ME AGAIN WHAT CAN AND CANNOT BE DONE.

is acceptable.

Why do you think that by telling YOUR boss all this is overblown and that you have witnesses who will say you did not swear that it will make a difference?

What kind of respect, motivation and dedication you expect to get from your employees by yelling, belittling and insulting them?

How can you expect me, the team leader, to take your side? How can you expect me to stay here and cover your fucking asses?

And I can’t help but wonder, how would you feel if the tables were turned? How would you take this kind of abuse? Then again, maybe you would not have to endure this.

Because the fact that you have a penis changes everything.

I can tell you one thing. Had you screamed at ME this morning, it would’ve gone a little further than this. A little further than “I did not swear, therefore no big deal.”.

Fuck I’m tired.