Elle part… Elle arrive

Je viens de connaître Bob Flanagan… Happiness in slavery, vidéo de NIN. J'ai pas vu Sick: The life & death of Bob Flanagan Supermasochist. Pas sure de vouloir. J'ai passé des années à lui marcher dessus, au propre et au figuré. À le regarder de haut. Jusqu'à ce que tout ça se transpose dans le jour. Comme un acteur qui perd son identité dans un rôle trop intense. J'avais les spike heels sous mes runnings.

Même à mon meilleur, les mains à vif d'avoir corrigé, même de mon plus haut, mon plus mean, mon plus sale, j'aurais inversé les rôles. Mais il n'était pas digne de me posséder. Il n'était pas à la hauteur. Tellement petit que de le punir ne m'apportait plus aucun plaisir. 

J'ai été possédée, soumise. Mon rôle presqu'une exigeance. Des cordes, des straps, des pinces, des crisses de bébelles par lequelles il imposait sa soumission. J'essaie de comprendre. Je ne joue plus le rôle. Je sais que ça n'a jamais été le mien vraiment. Mais je l'ai joué, parce que j'y retrouvais une part de celui que je voulais. J'aurais aimé être en bas. J'aurais aimé lui appartenir. J'aurais aimé lui désobéir et implorer son pardon. J'aurais aimé regarder par en haut. À la place j'ai regardé par en bas. Il m'a appartenu. Mais il ne me désobéissait jamais. Alors sa correction devenait ma pénitence.

Je n'aime pas faire mal. Je n'aime pas être méchante. J'aime obéir. Et des ordres, ben, c'est des ordres. Je ne suis pas certaine de vouloir reprendre un rôle. N'importe lequel. Je sais par contre ce que je suis. C'est quand même drôle de voir le mirroir jour/nuit. La plus tyrannique des boss se fait traîner en laisse le soir, le plus pogné des cadres inflige de magnifiques corrections la nuit. Je mène ma vie de jour à bout de bras, le couteau entre les dents, tassez-vous calvaire. La nuit, la nuit… j'aimerais qu'on me rappelle à l'ordre un peu.

Ça va me prendre du temps avant de pouvoir rejouer. J'ai essayé de remplir les deux chaises en même temps, mais c'est pas une bonne idée. Faut me débarasser de Elle. Me débarasser de ce qu'il y a encore de collé sur ses yeux. Arrêter de regarder par en bas, pour voir qui est par terre à lui lécher les bottes, est-ce qu'il fait ça comme il faut, ici, t'as oublié un spot, passe ta langue, non pas comme ça stupide, SNAP. Elle. S'en va.

J'arrive.

Drawn maps

I would like to forget. Forget when, why.  Forget who I've become. The paths I've taken. But these paths, these choices are forever sculpted in my flesh. Not really a burden, as they bear no weight. Rather a basso-rilievo, a map drawn on crumpled paper. No way to forget. Only to look back and understand. Try to.

There is no big red arrow telling me "you are here", but I have a good idea of where I'm standing. It's the now that bothers me. The then is where it belongs, in the past. The now doesn't take me anywhere, it grounds me. Why is it that we always either look back or ahead? Why is it that the now get so little of our attention? 

Often I will say "we always have a choice". And even though I believe this to be absolutely true, I've come to despise its meaning. It's not about regret for making a certain choice. It's about looking back and seeing how these choices lead me here. It's not about the big one, the one at the end of a long road, but about the smaller ones, the many that we face and make in a split second. The ones we think inconsequential.

Hindsight is a bitch.

 

Yes, a cliché made it’s way

 

 

 

Sometimes something happens… A turning point, as lame as it sounds. A turning point… A decisions made, or a word said, or a touch intended for yourself that ends up reaching further than expected.

I'd like to thank the Academy…

And sometimes you wear a smile that says pain is killing me inside.  Or a pained expression that says I really don't give a fuck. Either way, someone ends up seeing through, and what do you do?

With a gun barrel between your teeth, you speak only in vowels.

Whisper too. Yesssss, noooooo. That's as much as I'm willing to say, considering my mouth is filled. My throat closing. Gag on spit and shouts that will not make it past my tongue.

I couldn't cry, so once again I couldn't sleep.

Ah, but the past tense is effective. My eyes are heavy… My cheeks no longer dry. Sleep has found me, at last. Being awake is only half the fun.

 

 

Visite

Côté sud… À l'est de St-Denis… Je fais le tour du bloc lentement une fois, deux fois, trois fois. Le soleil se couche et à chaque passage je vois la lumière entre les rideaux. La fenêtre est entrouverte et le vent les déplace un peu. Pas assez. Pas assez pour voir la couleur des murs. Pas assez pour me convaincre qu'il n'y a personne et que je perd mon temps.

Je cherche un stationnement anonyme, comme si ça existait. Debout à côté de l'auto je replace mes jeans, mon soutien-gorge, mon chandail. Ébouriffe mes cheveux, pince mes joues, barre la porte. Personne sur le trottoir. Personne aux fenêtre. Personne sur les balcons. Je flotte vers. Vers.

Traverse, tourne le coin, traverse. Pas de voitures qui circulent. Tout s'est arrêté. N'existe que le fil entre moi et la porte. Entre mon doigt et la sonnette. Entre mes yeux et les siens. Je sonne, en espérant qu'il n'y ait pas de réponse. En tentant d'entendre l'absence de pas. Silence. Le corridor reste vide. Je vois des marches qui montent par la petite fenêtre, qui disparaîssent dans le noir, vers une porte qui s'ouvrira sûrement maintenant que j'ai sonné une deuxième fois. 

Lumière, jambes, mains. Je ne vois plus rien. Jusqu'à temps que son visage joue comme une réflexion du mien à travers la vitre. Suspendus dans la seconde de la découverte. Tout changera. Tout et rien ne sera pareil. Et la chaleur s'échappe à mesure que la porte s'ouvre. Je me glisse à l'intérieur sans mesurer si je passe dans l'espace entre la chambranle et son corps. Contact.

L'écho des sons de la vie en haut est vrai. L'odeur des soupers d'hier. Nos souffles courts. Le clic de la porte qui se referme. Mon sac à main qui tombe par terre. Je touche son visage, comme s'il m'avait toujours appartenu. Comme si je l'avais toujours fait. Mes mains sous son chandail et les siennes sous le mien. C'est tout, tout ce qui existe.

Il faudrait monter, faudrait aller en haut. Faudrait se dire bonjour à la rigueur. D'autres plans se sont imposés, et nos bouches n'ont vraiment rien à se dire, trop occupées à se toucher, caresser, goûter. Trois pieds par trois pieds, c'est tout l'espace dont on a besoin. La lueur des lampadaires, la lueur de la vie en haut. J'avance, le pousse contre le mur, étend mon corps contre le sien, sens ses doigts descendre mon dos et prendre mes fesses. Je recule, m'arrache de quelques centimètres pour détacher sa ceinture. Je veux voir.

Je remonte son t-shirt un peu. À genoux, mes lèvres sur son ventre je ferme les yeux un instant et laisse ma langue voir. Voir que son désir est le même que le mien. Et dans ma bouche j'ai maintenant tout ce dont j'ai envie. Je caresse ses fesses, le tirant vers moi, toujours plus près. Ma tête entre ses mains. Et je donne, je donne, je prend. Ses jambes fléchissent un peu, s'ouvrent, et je passe mes bras autour de ses cuisses. Je suis perdu entre ses jambes. 

Il me remonte, me met debout, me retourne face au mur. Il tire mes cheveux pour prendre mon cou. Son autre main est déjà sous mon jean, sous ma culotte, sous. En. Et je me balance contre elle. Le mur. Le mur et ma joue. Mes fesses offertes. Et je lui appartiens, le moment où il me pénètre, entre, me possède entière parce que c'est son droit d'entrée. Tout en échos dans les escaliers.

J'aurais pu visiter, mais il se faisait tard. Ce sera pour une prochaine fois. 

Juste un

One good man 

 

J'enlève un écouteur, le temps de lui demander. Parce que j'ai pas envie de me ramasser au mauvais étage, perdue. 

-S'cuse, les livres en anglais, c'est toujours en bas?

-Oui, juste à droite en descendant.

Remet l'écouteur. M'enligne sur les escaliers. Prudente. J'aurais peut-être pas du fumer le joint au complet. J'pense aux pancartes, j'espère que j'ai bien compris. Que je suis pas parquée dans un espace réservé aux permis. J'ai vraiment soif et je regrette d'avoir jetté ma bouteille d'eau à moitié pleine deux coins de rue plus tôt, parce que je savais plus quoi faire de mes mains, et qu'à chaque gorgée ça me coulait sur le menton anyway. Je retiens mon fou rire sans raison en mettant ma main sur la rampe et vérifiant deux fois plutôt qu'une que mon pied va bien atterir sur la première marche.

Honey, I love to go to parties
And I like to have a good time

Pffffft, c'est tellement pas moi. Mais dans ma tête, dans ma vie secrète, je suis une party animal. Et la riff de blues me turn on comme si c'était vrai. Je sais que les escaliers craquent, même si je ne les entend pas. C'est mou sous mes pieds. Je me demande si je dois pencher la tête rendue en bas, mais je prend le risque, et oh surprise, ça passe. Ma perception des distances et des grandeurs est loufoque, je ris pour vrai et tourne à droite.

An I dont want much outa life,
I never wanted a mansion in the south.

Non, c'est ça. Juste des bons livres, de la bonne musique, personne pour me faire chier. Et personne au sous-sol. C'est sombre, juste assez éclairé pour que je puisse voir les tranches et tasser les Harlequins et me laisser surprendre par des titres ou des auteurs qui veulent me rencontrer.  Bonsoir, monsieur Kerr, monsieur Lieberman! Oh, wow! Wow! Deux Peanuts de Fawcett Crest Books que j'avais pas! Je ne rêve tout de même pas, je sais que ma chasse ne me donnera pas d'Andy Capp, toujours de Fawcett. Mais je trouve tout de même un manuel essentiel de 1902 destiné aux femmes de 45 ans et un dico Webster  pour la prononciation, édition 1932 annoté par plusieurs générations.

One good man, oh,
Oh baby dont you know Ive been looking, hmm.

Pas vraiment, pas cherché. Ça me tombe dessus des fois. Je le prend. Comme le mec à la caisse, je le prendrais bien. Ou celui dans le rayon des polars au premier. Ou… ou… Je suis courbée vers l'avant, une main sur le bord du rack, ma tête suit le rythme et je commence à oublier les escaliers, les murs, la grandeur de la pièce. Seule l'odeur des millions de pages à mes pieds me rappelle que je suis dans la réalité. Une ombre passe sur les chevaliers à chemise ouverte que j'ai mis de côté et l'air prend une texture nouvelle. L'ombre s'arrête. Une main sur ma hanche, il s'appuie doucement contre mon dos et remonte ma jupe de l'autre.

Just-a everything, everything
Ah yeah.

Ma culotte est en route vers mes genoux et son majeur glisse entre mes lèvres. Je dois avoir gémi, parce qu'il met sa main sur ma bouche. J'écarte mes jambes un peu plus, autant que mes limites en dentelle me le permettent. Et je sens sa queue s'enfoncer en moi, sans avertissement, sans frapper. Mes cheveux les rennes, mon sein le pommeau. Mes fesses et son ventre se battent. J'ai l'oeil sur les escaliers, j'espère presque que quelqu'un débarque. C'est trop hot, j'aimerais des spectateurs. Les montagnes de Stephen King s'écrasent par terre, il me repousse vers l'avant et je m'étend sur le présentoir, et ses mains saisissent mes fesses et les écarte et les tire et les pousse et tout ce qu'il y a c'est sa queue en moi et l'odeur et la musique. Et plus il me baise fort plus j'ai envie que ça ne finisse jamais. Je me relève sur mes bras, le sens ralentir tout en s'enfonçant plus loin. Je sens sa queue grossir, grossir, atteindre le fond, y rester. Ses doigts serrent mes fesses une dernière fois, et il bat en moi.

C'était lequel? L'ombre continue son chemin. Je remonte ma culotte. Et sens le souvenir s'écouler lentement. Je n'ai dépensé que 21.50$ 

Chasse

Le serveur verse mon deuxième Perrier et lui sert sa troisième bière. Un troupeau de coupes Longueuil en suits Moores enligne mon décolleté en échangeant leurs cartes d'affaires. Les vrais touristes sont de l'autre côté du bar à détruire le buffet cheap. Le Holliday Inn vous reçoit pour vos courts séjours, conventions et conférences. La glace fond dans mon verre, et il y a de moins en moins de bulles dans ma bouche.

-Veux tu manger quelque chose?

-Non, merci. Ça va comme ça.

-Qu'est-ce que tu veux faire?

-C'est fucking plate cette conférence. J'pense que j'vais foxer la deuxième partie.

Il est tellement beau, qu'il se dit. Et il n'a pas tort. Malheureusement, cette pensé lui habite l'attitude, et c'est un méchant turn off. Même avec ses six pieds deux, sa peau colorée d'un père Jamaicain et d'une mère Irlandaise, son crâne rasé et sa chemise bleue Oxford au col ouvert et ceintré d'une cravate lâche. Même si je devine exactement ce qui se cache sous cette chemise, et au delà. Même si depuis des années qu'on se croise, et que ses mains se sont attardées plus d'une fois au creux de mes reins, et que son souffle m'a fait prendre feu. C'est de ce moment là dont j'avais le plus envie.

-Ouais, c'est vraiment pas intéressant. C'est ta première fois?

-Oui. La dernière aussi. Alors, ton nouveau boulot, nouvelle compagnie, t'aime ça?

-C'est un beau défi. Depuis le temps qu'on se connait, tu sais que je n'aime pas rester en place trop longtemps.

-On se connait pas tant que ça quand tu y penses. Ça fait quoi, six, sept ans qu'on se croise deux trois fois par année? Combien de mots échangés? On a jamais dealé ensemble directement.

-T'as raison, mais t'es d'accord qu'il y a un lien, quelque chose?

-Surement une attraction, oui.

-Bon alors, qu'est-ce qu'on fait? Je suis ici seulement pour toi. Quand tu m'as dit que tu venais, je me suis inscrit. J'ai aucun autre intérêt ici.

-Je sais. But nothing's gonna happen here tonight.

… Silence. Étonnement? Stunned. L'égo touché pour un instant. J'ai su dès le moment où on s'était assis un en face de l'autre qu'il n'y aurait rien. Pour son sourire entendu. Ses gestes calculés. Ses éclats de rire et son regard. Son aura avait disparue. Son souffle avait mauvaise haleine. Ses mains étaient sales. Il entamait sa cinquième bière.

-Je vois. Ok, je respecte ça. Mais man, je dois dire, tu as des seins fantastiques!

-Oui, c'est vrai hein? Merci beaucoup. 

On s'est croisés six mois plus tard. Il avait sa main au creux des reins d'une jolie fille, penché dans ses cheveux, les yeux cherchant tout de même la faune. Il m'a vu, a souri. Moi aussi.

Stream of acceptance

Deaf dumb and thirty
Starting to deserve this
Leaning on my conscience wall

-Bush (click to hear)

 

A face stamped on the very first riff.

Gone, gone, should be fucking gone by now.

Yet I still find myself on my hands and knees howling.

Yet I still look back for a glimpse of reality.

All this to remember I was still a woman.

All this shit to remember what it means to give.

Nothing in return. Just an empty shell. Again.

How many times will I give thinking I will receive?

How can the idea of being posessed be so seductive? 

Does swimming against the stream sound too ordinary?

Do images stay that long?

Starting to deserve this indeed. 

One year has gone since my birth. And suicide.

Fall will be hard the breath.

Because I have disconnected my life support.

The smells will remind me.

The sounds will remind me.

The cold air will remind me.

That I was dead before. That I have died again.

I want to deserve myself.

I want to be worthy of me. 

I. Will. Not. Go. Back.

To no one, to nothing.

I am my own gift.

So get the fuck out of my way.

G.O.W.

If I was the Oracle, I'd fuck Kratos. Preferably after a killing spree, drenched in blood. Out of breath, still on a high from the battle. Hands gripping my hair, ripping my clothes, grabbing my thighs, leaving trails of blood on my skin, his teeth in my neck, on my breasts and… hem… ahhhh… well, as I said, if I was the Oracle.

Kratos

Haven't played in while and got lost on the rooftops of Athens tonight. Stupid. After half an hour I finally found my way. I was just too lazy to get to the computer and read the walkthrough.

Now all I hear is the soundtrack and helpless villagers. Whom I've killed of course. Life orbs 🙂 

Ain’t misbehaving (blogue et mystère)

Pour lire en musique clique ici

No one to talk with / All by myself / No one to walk with / But I'm happy on my shelf / Ain't misbehaving, I'm saving my love for youuuuuuuu

Bon dieu qu'il est lent. Ses pas résonnent dans le deuxième corridor. Est-ce que je lui montre le chemin tout de suite? Nah… M'a le laisser s'énerver encore un peu. Ouin, il commence à être essoufflé… Le 450 lui a rentré dans le corps ces derniers mois faut croire.

I know for certain / The one I love / I'm through with flirtin' / It's just you I'm thinking of / Ain't misbehaving, I'm saving my love for youuuuuuuu

Ok, ça va faire. J'allume. Ouvre la porte. Hahahaaa, quelle face tu fais Perrasite! Viens, entre! Ben voyons, de quoi t'as peur? Quoi, le sang? Ben oui, y est mort. Viens, je vais te présenter. Taser gun sur ta peau bébé. T'es trop nerveux. Ouf, définitivement fini pour toi les deuxièmes portions. Je le traîne jusqu'au corps du journaliste, un amas de peau, chair, os et vêtements déchiquetés. Un peu sloppy comme travail. Mais j'ai maintenant de l'assurance. Perrasite chéri, tu reprends tes esprits? Installe toi ici là, assied toi sur le monsieur. Il est super confo. Tiens, tu vois? Maintenant donne moi ta main, click. L'autre, click. Ça te va bien les bras attachés au mur tu sais, tu as l'air de m'attendre.

Like Jack Horner / In the corner / Don't go nowhere / What do I care? / Your kisses are worth waitin' for / Believe me

Ben tu vois, j'pense que t'as pas respecté ton bout du deal. Tu m'avais promis. Je voulais voir ses yeux s'éteindre. Mais t'as décidé de faire l'égoiste. Pis sais tu quoi? C'est une maudite bonne affaire. Parce que finalement, je travaille pas mal mieux toute seule. Regarde entre tes jambes, regarde comme il est beau ton siège. Il a pleuré un peu mais à peine. Maudit orgueil mâle. M'en sacre. Ses larmes mélangées avec son sang, quand j'ai glissé mes doigts sous ses paupières, c'était de toute beauté. C'est gros un oeil. Ça l'air de rien comme ça, mais ça rempli une main. Et c'est doux. Le premier je l'ai jetté dans le coin là-bas, check il est encore là. Le deuxième, je l'ai nettoyé avec ma langue et j'ai doucement croqué dedans. C'est pas très bon, mais le mélange des textures est assez cool. Et tes yeux à toi, qu'est-ce qu'ils goûtent?

I don't stay out late / Don't care to go / I'm home about eight / Just me and my radio / Ain't misbehavin' Savin' my love for you

Arrête de crier de même. Ça sert à rien. Tu le sais que c'est ce que tu mérite. Tu tremble de désir, tu veux sentir mes dents s'enfoncer dans la peau de tes cuisses, tu veux sentir mes doigts te posséder entièrement. Ton sang est ton offrande, ta soumission, ta résignation. Tu m'appartiens. Oui, je sais, pleure, bébé, pleure de joie et de délivrance. Je te prendrai entier, te boirai jusqu'à en être saoule. Tu as un très beau ventre tu sais? Qu'est-ce qu'il cache? Montre moi. Chhhhhhh, c'est juste ma lame. Chhhhhhhh, c'est tout, c'est fini. Je te caresse jusqu'à ton âme, ta chaleur se déverse sur tes cuisses. Oh, les belles couleurs! Regarde, regarde! Lêve la tête. C'est pas le temps de dormir! Quoi, tu veux plus voir? Ok, pas de problème. Ouvre grand les yeux…

Ain't misbehavin', Savin' my love for youuuuuuuu

Ouan, j'ai besoin d'une douche. Je me demande bien où j'ai mis mon livre. Faut que je sorte le bac à recyclage. Tiens, un vieux Scorsese a PBS ce soir, cool!

 Chez Perrasites. Allez voir! En écho, en jeu, en fou.

Suivre les plis

Je me disais qu’alentours il faisait chaud. Que c’était de moi que venait tout ce froid.

Je me disais que dehors l’air étais frais. Que c’était de mes poumons que sortait la mort.

La mort par batch. Remplie de c’est plate, ça fait mal, j’en peux plus, où j’ai mis ma tête, combien de temps ça va durer, pourquoi, pourquoi, pourquoi.

Des respires entravés. Des toux creuses. Sèches.

Je répète, je reviens, je disparais, je m’efface, je retourne là où je ne devrais pas être. Éviter les pancartes. Éviter les autoroutes surtout, c’est pollué de mort.

Je transporte ma température. Un trailer qui achève. Les pneus aux fesses.

Petites routes de campagne, voyager léger. Un point com ma destination.