Avec le temps…

C’est ce que j’aurais aimé dire. Ce qu’il a lu dans mes yeux de toute façon.

Ce n’est plus. Et c’est bien comme ça.

Des mots qui restent vrais. Même si avec le temps tout fait moins mal.

Veinte Anos

¿Qué te importa que te ame,
si tú no me quieres ya?
El amor que ya ha pasado
no se debe recordar
Fui la ilusión de tu vida
un día lejano ya,
Hoy represento al pasado,
no me puedo conformar.
Si las cosas que uno quiere
se pudieran alcanzar,
tú me quisieras lo mismo
que veinte años atrás.
Con que tristeza miramos
un amor que se nos va
Es un pedazo del alma
que se arranca sin piedad.

The outs

J’aimerais mieux, parfois, en comprendre moins. Je suis toujours rendue au huitième move, et tout le monde est au ralenti. Je ne me bat plus depuis longtemps avec l’élastique du masque. C’est lourd, de toujours voir les fils, les coutures, le maquillage. Laid et triste et je sens

(et comment on fait pour écrire dans le même élan…

I need to wash myself again to hide all the dirt and pain
I’d be scared that there’s nothing underneath

et

I want to live and breathe
I want to be part of the human race
)

que tout est vide.

Plus aucun synonyme n’est nécessaire.

YUL – HOG

Ok… Alors je pars dans 21 jours pour une semaine à Holguin. J’en ai ma claque. Ça faisait des mois que j’en rêvais. J’ai booké il y a deux semaines. Une semaine de pure exploitation et d’absence totale de conscience altermondiale, de scupules ou de principes. J’y vais pas pour visiter l’habitant, pour partager mes richesses…

J’y vais pour m’éfouairer sur la plage et cuire en lisant et buvant le plus de mojitos possible. Pas de partys, pas de gossage, pas de mecs, pas de kids. Je veux rien savoir. Mon mp3, mes livres. De la 15 et de la 4 pour être certaine de toaster ben comme il faut.

Mon dernier voyage c’était en colombie l’an passé. Côté personel, pour moi, ça été un fiasco. Enfin… Mais j’avais apporté 3 livres, et au bout du cinquième jour, j’avais plus rien à lire. Bon, j’ai ramassé un Maeve Binchy dans le lobby, ça te donne une idée à quel point j’avais besoin de lire.

J’ai donc fait mes provisions hier chez Indigo et me suis procuré ceci:

Je sais pas, j’ai perdu ma copie bien aimée de Walden. Et j’ai mal au coeur en y pensant… le genre de mal de coeur qui veut dire “oublie ça, tu l’a perdue pour vraie”. Je l’apporte juste au cas. Mais j’ai l’impression que je vais en avoir besoin.

Et aussi ceux-là. J’avais envie de trash, de mots. Des vacances de tout. Même des idées.

readings

J’ai pas encore décidé pour ma lecture dans l’avion. Je suis en train de lire deux autres bouquins en ce moment. Je vais peut-être en staller un pour le garder pour plus tard. Des revues aussi. Ou le film plate qu’ils présenteront à bord.

Next up, mon mp3… Vos suggestions sont les bienvenues ici, ou ailleurs.

Stripped

The flesh is weak.
nothing’s shocking

But easily discarded if one was so determined.
if one was so inclined

And yet beyond the ugliness lies the truth about us all.
fire is the outcome of hypocrisy

 

 

 

Lancer du livre

Il y avait ce lancement auquel j’avais envie d’aller. Et puis, j’ai changé d’idée. Pour plein de raisons. Pour aucune en particulier. Beaucoup de gens que j’ai envie de rencontre, ou de revoir. D’autres que je ne connais pas, que je ne connaitrai jamais.

Et au cours d’une conversation msn j’ai réalisé pourquoi, vraiment, fondamentalement, j’ai pas d’affaire là. Non, c’est pas le complexe de l’imposteur. Juste une constatation. Mes amis, je peux les voirs ailleurs. L’auteur n’est pas un ami proche, ni même un ami loin! Alors qu’en tirerais-je vraiment? J’ai pas d’aspirations littéraires aucune. J’ai pas de réseau à entretenir, pas de plogue à faire, pas de manuscrit à pousser, pas cul à lécher. Donc, demain, congé de sourires fakes, de crampes dans les joues, de silences inconfortables, d’overload de parfums mêlés à tout le reste.

Au Crachoir un grand concours: SINISTRÉ… Bien que les prix sont tout à fait alléchants, en lisant les commentaires je me suis trouvée encore une fois confrontée à mes différences. Je ne prend plus ça pour un manque de culture. Je ne me dis pas “fuck, mais je suis donc pas cultivée, j’ai RIEN lu, juste de la crap pendant toutes ces années”, non plus maintenant. Ça ne se mesure pas, c’est ce que j’ai compris. Enfin, c’est peut-être une justification à la con, who knows. Et c’est clair que je pourrais faire plus pour ma culture. Anyway, je ne doutes plus de mes capacités intellectuelles. Mais je doute de mon intérêt… C’est malheureux, j’en conviens. Je pourrais être TELLEMENT plus cultivée… Quel gaspillage qu’on me dit. Alors donc, non, j’ai pas lu Céline ou Hemingway. Bukowski n’a pas changé ma vie (quoique le fait que je n’aie pas de pénis y est peut-être pour quelque chose). Burroughs c’est limite, et encore, j’étais ado.

Je ne peux pas, dans une conversation dite littéraire, ploguer quelqu’auteur que ce soit. J’ai découvert la poésie à trente ans, on s’entend que j’ai un bout de chemin à faire avant de dire que je connais ça le moindrement. J’aime la philosophie, la sociologie, les communications, ce qui m’a fait lire pas mal de lectures imposées de certains cours collégiaux et universitaires que je n’ai jamais suivi.

Bon. Où j’allais avec ça, c’est que dans cet extraordinaire concours: SINISTRÉ, il est question de 75 livres qu’on ne pourrait pas laisser brûler.

75… C’est beaucoup, et si peu. J’y mettrais des Astérix et des Tintin, du Crumb et du Gotlieb, c’est certain! Et deux ou trois Stephen King, sans honte. Flash, de Charles Duchaussois. C’est pas de la littérature. C’est un livre que j’aime. 1984, Fight Club, American Psycho, Koko de Peter Straubb… Papillon, La grosse femme d’à côté, Thérèse pis Pierrette, La duchesse et le roturier, Weavewolrd, The Big Sleep, Replay de Ken Grimwood, the Bonfire of the Vanities parce que j’ai été dans l’ombre d’un Master of the Universe, Le pendule de Foucault, quelques San-A, L’hiver de force, St-Denys Garneau…

Et d’autres, sûrement.

Des livres dont j’ai plié les coins de pages, dont je connais l’odeur. Que je prête avec plaisir et qu’on me rend un peu plus usés, un peu plus aimés. Pas nécessairement ceux qu’on trouve dans les bibliothèques des gens “cultivés”. Mais c’est les miens. Et je suis heureuse de les avoir lus, aimés, relus, pleuré dessus, dormi avec.

Et Thoreau. Qui ne me laisse jamais oublier.

“I went to the woods to live deliberately, to front only the essential facts of life, and see if I could not learn what it had to teach, and not, when I came to die, discover that I had not lived.”

Wiki that

At the Wiki Church, not all prayers are answered. For the rest, I turn to my own bookcase.

Over the years a huge number of theological man-hours have ben spent debating the famous question:

How Many Angels Can Dance on the Head of a Pin?

In ordeer to arrive at an answer, the following facts must be taken into consideration:

Fistly, angels simply don’t dance. It’s one for the distinguishing characteristics that marks an angel. They may listen appreciatively to the Music of the Spheres, but they don’t feel the urge to get down and boogie to it. So, none.

-Good Omens (Terry Prachett, Neil Gaiman)

A little trippy

Nights obviously are getting colder. We must find things to bring us closer. Create. Heat and comfort and well, this must be the most comfortable spot in the world. I can’t believe it’s already September. Can’t believe I’ve made it this far without fucking up once. So far. And us three and us two and I. I, here and now. Cold, feeling the breeze between us and thinking that’s mighty fine too.

Looking through. It’s not enough to look ahead. Who knows how far you can really see? The answer is in the distance. And balance is within my reach.

Nothing is ever enough. I know I can do so much more. Here is relative. Defining this moment as significant another marker at which I can glance once in a while. Look back at. For balance. I missed a few, not always willingly. But I’ve never really integrated regret into the drawing of the path. And again, not always on purpose.

Purpose*. Distance*. Balance*.

*Suggested readings to be taken with a grain of salt. Or a big fat one.

Raison 1 854 236 pourquoi j’aime mon fils

Ses talents en manipulation d’image!

 

J’ai envie de changer mon template encore.

J’ai envie d’aller voir les étoiles filantes et faire des voeux.

J’ai envie de booker pour Cuba right now. Pour deux.

J’ai envie de prendre un verre ce soir… Tu viens?

Les choses inutiles

C’est un mood. Une idée. Un souvenir. Un oreiller ayant gardé quelques uns de mes cheveux. Rouges. Aucun ici. Mais des traces de mains dans le miroir. Un mégot orphelin. Une clé sous le tapis. Ton parfum qui me fait fermer les yeux. Mon sourire en nightvision  vert transperce nos paupières. Tes doigts. Il manquait juste du café.

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Moi j’aime les choses inutiles
les bonheurs tranquilles
qui ne coûtent rien
les couchers de soleil sur la ville
les bibelots débiles
les orchestres anciens
le chant des bruants sur le fils
les poissons d’avril
tous ces petits riens
qui nous rendent la vie moins futile
j’aime les choses inutiles
qui nous font du bien

Moi j’aime les choses inutiles
les disques en vinyle
les contes de fée
le charme fuyant d’un profil
perdu dans la file
des passants pressés
les langoustines sur le gril
les masques d’Eschyle
les parfums légers
les photos où l’on fait des milles
j’aime les choses inutiles
qui nous font rêver

Moi j’aime les choses inutiles
la joie de Lucille
quand naissent les fleurs
un film de Buffalo Bill
une automobile
en panne de moteur
la voix des poètes en exil
toujours en exil
du jour et de l’heure
les couleurs de leurs chants fragiles
j’aime les choses inutiles
qui nous parlent au coeur

Je rêve d’un monde indocile
où les crocodiles
et les orchidées
auraient chaque année bissextile
le droit d’être une île
ou même député
la vie n’en s’rait pas plus facile
l’argent moins servile
mais on peut rêver
et tant pis si j’passe pour un fossile
j’aime les choses inutiles
qui donnent à chanter

-Paroles et musique Sylvain Lelièvre

Burn, baby, burn (le mercure explose)

Les vacances ouais… Le cash qui fond. La chaleur qui assomme. Les foules qui font chier. C’est fucking le fun les vacances l’été.

Mais bon.. Y a aussi l’absence de vice-président qui te chie dessus, de boss qui t’ignore, de collègues qui… Anyway. Juste à en parler, les épaules me remontent, les sourcils me froncent et je buche sur le clavier.

Donc, ouais, les vacances. J’en avais besoin.

J’ai ça dans la tête depuis quelques jours.

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The Institute
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D’un côté c’est cool. Je suis de nouveau capable d’écouter chanter Gavin. Sa voix me manquait tellement. Mais les souvenirs étaient insuportables. C’est de ma faute je sais bien. Il en a jamais écouté. Il en avait rien à foutre. Moi non plus maintenant. Ses restants brûlés, flushés, dépixelisés. Fucking morts.

Si tu passes encore ici, dis lui, il ne m’a jamais méritée. Et il ne te mérite pas plus.

Ils annoncent des températures atroces pour le reste de la semaine. Je suis pas faite pour ça. À moins qu’il y ait des mojitos et des langoustes sur le gril pas loin de mon spot sur la plage. Et qu’il y ait un trio de voix et de guitares qui me dit que c’est bien vrai tout ça. Que le feu est toujours vivant, que le soleil est là pour nous, que l’amour existe, que la vie est splendide dans mes yeux, et tout ces trucs qui sont habituellement beaucoup trop sucrés pour une journée si chaude.