Adaptations

Les enfants sont ici avec moi depuis lundi matin…

C’est dur. C’est cool. C’est inquiétant. C’est stressant.

En dedans bien sûr. Je suis une mère… de calme devant eux. Heureuse de les avoir avec moi, apréhendant les émotions confuses, les doutes, les inconforts.

Ils sont ici. Avec moi. On s’aime.

Les devoirs, le souper, la télé, les becs, les caresses, les jeux, les conneries. Tout est rentré dans l’ordre hier.

J’ai vraiment envie de m’acheter un PS2, un autre… Juste pour Guitar Hero II! Il va sans dire qu’on peut pas jouer à Pump it Up ou Dance Dance ici…

On s’aime.  On est bien. C’est pas chaud encore dehors. Peut-être qu’ils vont vouloir un feu de foyer ce soir. J’espère.

C’est une grosse vague de 6 jours, que je surf comme je peux. La prochaine sera de 7. Et toutes les autres qui suivront. Des vagues.

On s’installe. Tranquillement.

J’ai rendu les clés ce matin. La télécommande pour le système d’alarme. La clé pour la boîte à malle. Signé une lettre. Signé la fin.

Je bois des drinks de dépanneur et bouffe de la junk (j’ai commandé du Pizza Hut ce soir, on place la commande sur le site web! c’est toujours aussi dégueu, mais quand même cool).

Mes amis m’appellent, mon papa aussi.

Il arrive tout plein de trucs, des livraisons en retard… J’ai mis des rideaux jaunes dans la salle à manger.

Je me promenais avec les cendres de ma mère dans les bras cet après-midi, je lui demandais “Où tu veux aller? Où tu veux que je te mette?” Je lui ai trouvé une belle place. Elle veillera toujours sur moi.

J’ai des trucs à dépaqueter, des trucs du passé. Je suis pas certaine qu’ils vont sortir des boîtes. J’aime beaucoup trop mon présent.

J’attend de la visite demain…

hysterical nonsense

I’m here. I moved out, moved in. I’m sore all over, climbing stairs all day. The damn sofa bed from Ikea got here… and went back to the store. They couldn’t fit it in the doorway fuckfuckfuckkkkkkkk. The only one I really wanted, agonized over it for weeks, finally decided to buy it, despite the high price fuck!!

I’ll use my son’s futon for now, will go to Ikea to get my refund and go back shopping. Appliances are being delivered tomorrow.

Je pleure des fois. Mes enfants me manquent déjà. Je pleure aussi parce que je suis ici, j’ai peine à y croire. C’est beau, bordélique, mais c’est chez moi! Moi. Il est venu visiter aujourd’hui, m’a aidé à monter des trucs, pas dit grand chose. C’est dur. De pas être là quand même. Quand même bien que j’aurais passé la soirée dans la salle familiale et lui dans le salon. Et les enfants en quelque part entre les deux.

I’m confused, happy, tired, sad.

Shit. Haahahaa! J’ai acheté deux petites vodkas Poppers. Aussitôt que j’ai fini de monter ma bibliothèque Ikéa et installé la télé, je m’écrase!

C’est vraiment étrange d’être seule. Je suis tellement heureuse. Ça doit être pour ça aussi que je pleure.

Sur ce.

Good night! xx

Hasta Siempre

Vienes quemando la brisa
con soles de primavera
para plantar la bandera
con la luz de tu sonrisa

5 Days

I tiptoe around memories

5 Days

Bags, boxes, pictures, carriers of smells and dusty laughs

5 Jours

Et l’arrivée. Dormir. Dépaqueter. Dormir. Baiser. Manger. Lire. Dormir. Baiser. Manger. Vivre. Rêver.

5 Jours

Comme des soleils de printemps. Tout m’attend.

I will be back.

La techie en pause

Mon disque dur est mort ce matin… Mon petit Maxtor, 20 Go, 5 ans, kaput. Je l’ai donc remplacé par un 200 Go, tant qu’a y être… Oh merveille des copies piratées, mon BIOS ne reconnaît que 137 Go, mais pour lui forcer la main, il me faut un update de Windows, que je ne peux évidemment pas obtenir… J’ai regardé pour le fun le prix de WinXP… 240$… Deux cent quarante piasses??? Ça va pas? Anyway. Windows m’a formaté une partition de 131 Go, je verrai pour la suite. Bon, la carte vidéo commençait à se plaindre aussi, 32 Megs, c’est pas la mère à boire de nos jours. Une 256 cheap à 80$.

Downloads, installs… FF, Adobe reader, cent milles plugins, addons, updates… Mais toujours cette merde de WGA (windows genuine advantage, mon cul oui) qui m’empêche d’arranger les choses à mon goût. Thank God for Quick Time et Real Alternative.

Setter mes services… (les meilleurs settings pour les services, c’est Black Viper, all the way), Office (pas légal non plus, mais tout à fait fonctionel, so, who cares).

Tout ça me tiendra occupée, quelques soirées de cette semaine. Le rush est passé, j’ai acheté pas mal tous mes trucs essentiels (électros, meubles, vaisselle, literie…) pour le déménagement. J’ai mon nouveau numéro de téléphone… Je suis un peu assomée par l’ampleur de ce que j’ai accompli, et de ce qui m’attend. J’ai pris un break aujourd’hui, assise en indien devant mon case, tournevis en main.

J’ai l’impression de regarder le temps passer à côté de moi à toute vitesse. Je cours pourtant. Mais je ne bouge pas. Impending… J’aime ce mot. Je me sens comme juste avant un plongeon, je prend mon souffle, me bouche le nez, et saute. Sans fin, sans arrêt, je sens le vent siffler dans mes oreilles, et j’arrête pas de me demander quand est-ce que je vais frapper l’eau. J’ai hâte.

On jase là…

Je lis les commentaires des fois… Pas toujours, parce que… Fuck, ça m’énerve, j’aime pas ça tout simplement. Mais je me posais une question ce matin…

Je ne sais pas ce qui est plus désagréable. Des commentaires chiants (ou chiens, à la rigueur, et encore là, au moins les réactions sont parfois intéressantes et lancent des débats divertissants) ou des commentaires licheux et laissés dans le seul intérêt d’attirer la sympathie ou d’afficher une fausse solidarité fondée sur des liens virtuels qui meurent aussi vite qu’ils naissent.

C’est juste ça. Juste cette dimension des blogs que j’aime pas. C’est pourquoi je ne commente pas. C’est pourquoi je vous lis dans mon aggrégateur et que je ne fais pas monter vos stats.

—oOSOo—

Je déménage dans trois semaines… Shit man. Pas grand choses de réglées sauf l’essentiel: Hydro, le câble et un nouvel ordinateur! Héhé. Des meubles en fin de semaine. Les kids trippent. Je vais avoir deux minous dans environ deux mois. J’ai rien paqueté encore à la maison… C’est pas mal ça. Le chaos total.

Ménage

J’étais perdue dans mes emails archivés. Hotmail, Yahoo, Gmail… Il y a des gens qui ramassent les bibelots, les vêtements, les cochonneries… Moi c’est les mails.

Il y a quelques mois j’en ai deleté un peu plus de 1200. De et à la même personne. En un an. Des fois 25 par jours, back and forth, enflamés, perdus. Des fois le silence, marqué par des trous dans les dates.

Je comprend maintenant, je sais aujourd’hui, je vois. Je sais. Il y avait beaucoup de moi dans cette folie. J’avais une rage d’être, un besoin guttural de tout déchiqueter mon linge et de me lancer nue dans la vie. J’ai pleuré, joui, crié, sacré en écrivant. Ses yeux ont bouffé mon corps sous tous ses angles. Il m’a suppliée, implorée, priée de lui montrer, alors que je n’existais plus depuis longtemps.

Un monstre d’égocentrisme, narcissique au bord de l’absurde. Je n’ai jamais eu envie de lui crier je t’aime pendant qu’il m’enfonçait son herpès sous silence heureusement habillée pour les occasions. Un monstre qui faisait du copié-collé à cinq ou six autres âmes confuses et en quête de gratification style fanclub.

Il y avait déjà plusieurs mois que tout se résumait en mots et images, nos corps ne s’étaient pas touchés depuis longtemps. L’appel était là quand même. J’ai l’image de quand j’ai essayé d’arrêter de fumer, et que j’ai passé deux jours à fouiller les cendriers pour des vieux butches. Et puis un jour sa belle l’a busté. Et moi. Et ses autres “projets” dont j’ignorais l’existence.

Comme je disais… Je sais. Fuck que je sais. C’était pas lui qui avait faim de moi. C’était moi qui avait faim de moi. C’était pas une passion envers ou pour. C’était pas lui. Ça jamais été lui. Il a fallu que je me rende au bout du mal, du désespoir, de l’addiction pour comprendre. Pour enfin ressentir quelque chose. Pour être en vie.

Ça fait six mois qu’il n’y a eu aucun contact. Six mois avant que je sois capable d’écrire à son sujet. À mon sujet. Lui ou un autre, it was bound to happen. Live and learn qu’ils disent.

J’ai plus envie de revisiter, plus envie de me faire rappeller. C’était pas sain tu comprend? C’est pas ça que tu veux de moi. Passion destructrice qui dans le fond n’a pas grand chose à voir avec l’objet de désir, mais plutôt avec la personne perdue dans son tourbillon. Peut-être te réveilles-tu de ton propre coma.

Le nouveau monde

On était assises devant mon ordi, à fouiller mes mp3, chanter en sourdine, rigoler, parce que toutes les deux on connaissait les paroles de Hard to say I’m sorry… Elle ne connaissait pas Fourrer de mononc Serge, on a ri encore plus.

Clique, clique, ça roule, OPP, Le Mambo du décalco, Shoot to thrill, Whipping Post, Violet… Ah wow, j’avais oublié que j’avais ça! DBC Genesis Explosion. Elle aimait moins… Universe est l’album que j’ai le plus écouté en 1989 avec Nothing’s Shocking de Jane’s Addiction.

-Donna Summer! Je savais pas que tu étais disco.

-Pire que ça, écoute.

Et je lui met en rafale Disco Duck, Popcorn et the Hustle.

-Quand tu pendras ta crémaillère, fais un CD! On va tripper…

Ma crémaillère. Hey, je déménage dans 5 semaines.

J’ai beaucoup d’ambitions, d’espoirs, de rêves. Plus que j’ai jamais pensé en avoir. En fait, je ne sais plus vraiment si j’en avais, avant. Tout se réfère maintenant à avant. Et à quand je serai seule. Autant je me sens heureuse des changements que je vis présentement, autant j’ai de la difficulté à voir ça comme étant vrai.

On dirait que d’avoir le nez dans la marde tout le temps, ça te fait perdre la perspective. J’avais juste plus envie de me réveiller le matin. De ne plus ressentir, vivre. Avoir mal, angoisser, se sentir perdue, confuse c’est épuisant. Plus qu’un état, plus qu’un sentiment passager, c’était devenu un monde. Je connaissais mon environnement, où les choses étaient rangées, dans quelle armoire.

Je me retrouve au bout du monde. Je regarde derrière, la lumière est toujours éteinte. Je regarde devant, il y a… Comme une photo floue, comme si j’avais pris mon futur en photo, mais il arrête pas de gigoter. J’arrive pas à en voir les détails. Un moton de couleurs. Aucun repère, c’est le bordel. Mais… dans le moton j’arrive à discerner…

Il y a la vie de tous les jours. Les enfants. Le boulot. Les plaisirs simples de manger des toasts au beurre de peanuts et miel dans mon lit avec la Presse étalée partout. De lire un livre avec Coltrane en sourdine, le feu, le vin. Les emmerdes aussi. Les jours de pluie où je vais pleurer d’ennui quand les enfants seront ailleurs. Les comptes qui vont rentrer plus vite que les payes.

Il y aura aussi, peut-être, des bras. Peut-être. J’ai terriblement peur de ces bras. Autant que je les désire. Ils sont aussi hésitants que moi. Cinq semaines entre aujourd’hui et ce jour où la photo sera complètement révélée, comme une vieille polaroid. Je souffle pas trop dessus. Qu’elle prenne son temps. J’aime bien ces bras là où ils sont.

Je tourne autour mais je sais que c’est inévitable. Je sais que je pars pour arriver en quelque part. Tout ce que je veux, c’est de connaître l’amour. De le donner sans retenue. De le reçevoir en acceptant que je le mérite. Je veux juste une chance, c’est tout. J’ai envie d’aimer, d’être aimée. D’être aimée. Ne plus pitcher mes sentiments dans le vide. Ben oui, je veux m’accomplir, oui, évidemment, je veux être libre, heureuse et indépendante. Je m’en viens. Mais il faut que je me l’avoue. Il faut que je franchisse ce dernier pont. Il va falloir que je deal avec l’amour un jour.

En attendant, je vais faire des CD pour la pendaison de la crémaillère.

Le bonheur de l’une

J’ai pleuré à la banque. Mon bail entre les mains, mes cartes sur le bureau.

-Signe ici, tes initiales ici, signature en bas, la date svp.

La madame pleurait quasiment avec moi.

J’ai les deux pieds dedans.

Je vis des moments heureux.

Et d’autres, empreints d’inconnu. Qui pourraient être heureux, le moment venu. Qui font peur.

Et j’ai envie de mettre mes bras autour de tes épaules et te dire qu’on aura peur ensemble, c’est tout. Mais cette tristesse, je ne peux que la partager, je ne peux la dissiper. Que mes bras, que mon coeur, pour te redonner la foi.

J’aimerais être assez, j’aimerais que le sourire que je te fais se transforme en vérité. Que ce que je vois avec mes yeux soit ton miroir. Que mes étincelles d’exaltée en liberté mettent le feu et éclairent ta nuit.

J’ai des mois de sommeil à rattraper. Il n’y a pas de noir ce soir pour me tenir éveillée. Sauf peut-être ta voix, que j’entend se frapper contre la fenêtre. Je t’offre un peu de silence. Je t’emmène avec moi dans mon lit. Dors bien.

OMFG!

very bad paint job

Who signed a lease today? WHO?

Signé, signé signééééééé!!! HAHAHAHAHAAAAA!

Malgré mon mauvais crédit, ils ont décidé de me faire confiance. C’est un 4 1/2, j’aurai pas de chambre. Who cares???? Un beau condo, un foyer… UN FOYER! Deux belles grandes chambres, bien éclairé. Et le meilleur, ce qui rend tout ça magique… C’est à deux coins de rue de l’école. Deux. Ah man j’ capote. Le pire est à venir, pour les détails, l’argent… Mais il n’y a plus d’incertitude, plus d’angoisse. Je RESPIRE. J’ai 5 bouteilles de vin et une de mousseux (cadeaux des fêtes de clients) stashées chez une amie… Je les goûte déjà… Une amie me donne son set de cuisine, une autre un meuble d’ordi… Je, j’ai, jeeee… sais plus quoi dire quoi faire… YÉ sti!