Not even loose grasp

I can’t remember. Just can’t remember at all. I close my eyes and inhale deeply, hoping the scents will stir something inside. I’m thinking, did this really happen? Reaching far down for any remnants, lingerings or ghosts anything at all that could testify to

Of. Google isn’t helping either. How could I let go of something so big, so important, so significant? How could I erase full pages, paragraphs that made me shiver clenched my throat rocked my body?

How could I? Live thinking this was the way, this was it. Then it eased itself into an undistinguishable blot on my canvas. It’s a fucking mess again. Layers to be stripped, coats to be shed. I can’t even let go long enough to concentrate on thinking about it. It’s as fleeting as anything I’ve ever had the chance to hold.

Don’t want it back. I just wish it never left. Just wish I never let it go.

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C'est bien aujourd'hui?

Ma grand-mère m’a amené avec elle au centre Paul-Sauvé en novembre 76. J’avais 5 ans. Je pensais que c’était la St-Jean. C’est un beau souvenir.

Tout comme bien des choses, ça baigne un peu dans la nostalgie. Ça fait plus de trente ans…

Mais ça m’émeut toujours.

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Elle ne m’aura pas

Il y a toujours à faire. À FAIRE. Et je fais, sans relâche, je fais. Le gaz est cheap, j’en fais encore plus au mile. Ce qui doit est fait, c’est ce qui devrait va l’être. La conjugaison est assez simple.

J’ai une petite fenêtre d’opportunité à chaque soir, que je m’applique à scrapper en faisant ce qui n’a pas lieu d’être fait.

… Faire comme si, parce que là, vraiment, c’est être tête de cochon que d’insister à ignorer les fêtes. J’y réussi à moitié. L’horaire est agréablement vide. Évidemment que ça aide que de n’avoir qu’un papa comme famille. J’aime à penser que le 25 ne sera qu’une autre occasion de se faire des câlins et de s’embrasser et de se dire qu’on s’aime.

Et des fois, je fais avec le plus grand des plaisirs, je fais parce que j’aime. Et je ferai encore, encore pendant un petit bout, tant qu’on me laissera faire.

Parfois en écoutant cette pièce je m’imagine courant de toutes mes forces, tentant de fuir l’ennemi. Ces jours-çi c’est le temps.

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Dagger

…And so I hear I have to write, so I’m told I have to write, so I tell myself I have to write.

…I think some things are best written. Some things should not be lived or said.

…But layed somewhere they can make sense and translate into a reality that one can handle.

…I’ve lived without Words for too long.

…I’ve lived things that should’ve been written.

…I’ve said too much.

…I’ve forgotten how deep my waters run.

…Having to breath was a good reminder.

The world is full of noise yeah
I hear it all the time
You know I am your dagger
You know I am your wound
I thought I heard you whisper
It happens all the time
I thought I heard you whisper
It happens all the time
-Dagger by Slowdive

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Mixtapes

Vous vous rappellez des tapes qu’on se faisait? Un mix tape pour toute occasion! On était en amour, hop, une cassette, en peine d’amour, hop, une cassette. On en faisait pour nos amis, nos amis nous en faisait… Le dernier tape que j’ai fait c’était pour les funérailles de ma mère, en 2000. J’avais réservé au salon une belle salle avec le ciel peint au plafond, retenu les services d’un aumonier pour s’éviter le service à l’église tout en respectant les gens un peu plus straights. Au fond de la salle, un vinier. Un vieil album à pages noires, où j’avais placé avec des coins à coller ses plus belles photos, souriante, vivante, heureuse. Et puis, pendant la journée, la cassette qui jouait en sourdine, en boucle. Au crayon argent, sur la dernière page de l’album, ceci:

Sa musique, pour moi
Suzanne, Leonard Cohen
Wonderful Tonight, Eric Clapton
I grieve, Peter Gabriel
En pleine Face, Harmonium
Who wants to Live Forever, Queen
Angel, Sarah Mclachlan
The long and winding road, The Beatles
Helpless, Neil Young
God Bless the Child, Billie Holiday

Ma musique, pour elle
Where is my mind, The Pixies
Bad luck Blue eyes, The Black Crowes
Standing around crying, Muddy Waters
Summertime, Janice Joplin
Crazy, Patsy Cline
My Love, Paul Mc Cartney
That’s the way, Led Zeppelin
Wish you were here, Pink Floyd
Hallelujah, Leonard Cohen

En boucle, en boucle, en boucle. Et tout le monde remarquait la musique, tout le monde avait un petit moment, les yeux fermés. Évidemment, chaque toune avait, pour elle ou pour moi, une signification particulière. Mais ça semblait aller les rejoindre, chacun sur une toune différente.

Et c’est la beauté des tapes… Tu peux graver autant de cd que tu veux, ce ne sera jamais vraiment pareil… Sauf que dernièrement je me suis mise à écouter les mix tapes offerts par Kitsune Noir. Un titre pour le mix, une mise en situation, pourquoi, comment, ce que ça signifie pour lui, etc. Un pur plaisir de découvertes, une générosité qu’on retrouve plus vraiment nulle part. Allez faire un tour…

EDIT: bon ça fait exprès, le site est down… donnez-lui un peu de temps, ça devrait se rétablir.
EDIT2: yay! back online!

Tin Pan

Bon, j’pas capable de mettre le vidéo… J’ai pas le temps de gosser, puisque mon internet est très shaky… Mais je vous met le lien… On a acheté le CD, sont vraiment très, très bons 🙂

Tin Pan in Central Park

Si l’eau

Fatiguée, fatiguée, comme toutes les bonnes raisons, entassées les unes sur les autres dans le fond du garde-robe, le poids d’excuses et de justifications et de rêves fait trembler et s’effondrer les supports. Comme il n’existe plus rien, que la raison est ensevelie et suffoque, comme il fait noir, que mes doigts frappent le mur sans arrêt à chaque tentative de retrouver le nord, surtout. C’est un grand paragraphe qui n’a rien retenu, que la folie de l’absence de vigules, que l’essouflement du manque de points. C’étaient des mots, c’était vrai, mais les reliefs usés d’être frôlés, comme des sous noirs, sur lesquels on ose pas s’attarder. Et déboule le temps et ses significations boîteuses, ses promesses sans scrupules brisées et ses parties sans cesse gagnées contre nous. Rien, plus rien du tout. Que des fils, si minces qu’on plisse des yeux, qu’on se convainc de les voir, si brillants et forts qu’ils étaient. Dans un étang je suis née, dans un étang je vis toujours. La vie qui m’entourre suit son cycle, de lumière et d’ombre, de souffle et pierre, de départs et d’arrivées. D’arrivées et de départs. Sous mes pieds l’eau. Et le noir. Et l’enclos. Qui s’écroule.

I am a swan

pink floyd – atom heart mother – 02 – if.mp3
Download it at mp3space.com

If (Waters) 4:30If I were a swan, I’d be gone.
If I were a train, I’d be late.
And if I were a good man,
I’d talk with you
More often than I do.

If I were to sleep, I could dream.
If I were afraid, I could hide.
If I go insane, please don’t put
Your wires in my brain.

If I were the moon, I’d be cool.
If I were a book, I would bend for you.
If I were a good man, I’d understand
The spaces between friends.

If I were alone, I would cry.
And if I were with you, I’d be home and dry.
And if I go insane,
And they lock me away,
Will you still let me join in the game?

If I were a swan, I’d be gone.
If I were a train, I’d be late again.
If I were a good man,
I’d talk with you
More often than I do.