Word

“Certainly, an ethical and evolved life entails a whole lot of doing things one doesn’t particularly want to do and not doing things one very much does, regardless of gender. But an ethical and evolved life also entails telling the truth about oneself and living out that truth.” –  Cheryl Strayed  

Vocalises

J’arrive de mon cours de chant. Mon problème avec les compliments en prend plein la gueule. Je sais pas trop exactement quand ça s’est matérialisé dans mon esprit, j’ai de ces profondes réalisations presque tous les jours maintenant.

J’allais écrire étape. Mais ce ne sont pas des étapes. Les choses se suivent et ne se ressemblent tout simplement pas. Quand j’ai découvert l’écriture et les blogs. Quand je me suis séparée. Quand je suis revenue à Montréal (laissant derrière une autre relation). Quand j’ai arrêté de fumer. Quand j’ai commencer à utiliser une machine cpap, par le fait même réglant une trâlée de problèmes de santé que je croyais liés à… Quand j’ai perdu du poids tout en regardant ma relation avec la bouffe bien en face. Quand j’ai commencé à courir il y a 9 mois. Quand je me suis fait faire mon premier tatouage il y a deux semaines.

Je porte maintenant des shorts et des soutiens-gorge sans bretelles. Je passe dans tous les tourniquets sans avoir à me tourner. Je fit dans les fauteuils au cinéma et dans l’avion. Je fit sur les bancs de bar.

Vitesse grand V. Mais je frappe en masse de murs. Je sais reconnaître les signes. J’en prend trop, je deviens maniaque, imagine les scénarios les plus grandioses et puis je capote, je m’enfarge et je paralyse pendant une couple de mois. Rinse and repeat. It’s all good. Je m’en vais dans la bonne direction peu importe les détours.

Voici donc une nouvelle non-étape. Je chante en secret depuis toujours mais suis incapable de le faire en public. Mes quelques expériences dans les partys de famille ou dans les karaokés ne font que renforcer ma gêne (que je peux maintenant associer à mon aversion pour l’attention positive). Mais je suis rendue là. Aujourd’hui à la fin d’une phrase bien sentie pendant Someone to Watch Over Me j’ai vu la chair de poule se former sur le bras de ma prof. Elle m’a regardé toute heureuse, “t’as vu, tu me donnes la chair de poule, t’as tellement une belle voix!”. J’ai beaucoup de misère à ne pas me sauver, à ne pas dire, bon non c’est ta clim. Je le prends. Je prends tout, j’ai le droit, je ne dois plus jamais refuser de m’accomplir.

Envoi urgent

J’ai eu cette idée, de l’urgence qu’il faut adresser. Ces mots qui viennent mais ne restent jamais.

Je leur impose ce détour.
Il y a cette autre urgence. Celle de s’exprimer sans représentation, sans audience. Non pas pour s’adresser à l’écho. Mais plutôt pour ne pas l’entendre.
Je respire.

Dérives

J’ai l’impression d’une tornade emportant toute notre humanité, nos humilités, nos vulnérabilités, nos pudeurs altruistes, le sens même de ce qu’est être une personne… Un gros tas de poussières virevoltant parmi les ruines de nos constructions, soufflant le fin dessein d’un idéal humain, détruisant ces routes délicates qui nous amenaient vers l’autre.

Dans l’après, les vestiges d’une structure qui n’aura tenu que faiblement, là où la vanité est devenue monnaie d’échange dans le commerce des places disponibles. Nous construirons un nouveau Stonehenge.

Décidément…

Blogue perdu, retrouvé, perdu à nouveau, presque retrouvé. Je m’étais mis en tête de faire le ménage de mes services d’hébergements et mes domaines, et j’ai fait un tellement bon ménage que j’ai tout flushé. Enfin, j’ai tout déménagé sur Blogger, que j’avais délaissé depuis 2006 (ahhh la belle époque) et je suis en attente du backup de mon hébergeur pour ce qui pourrait manquer ici.

Aucune idée de ce que ça veut dire. Écrira, écrira pas? Mais il me semblait que c’était la bonne chose à faire, garder tout ça en ligne.

Alors voilà, brèves explications pour les amis qui passent encore, malgré la sécheresse.

C’est toujours la même affaire. Je pars, je reviens. Et quand je reviens, je me dis, c’est vraiment agréable, je devrais faire ça plus souvent! Et puis non, je pars dans une autre direction, pense à autre chose. J’ai même peur de dire que c’est super chouette en ce moment, que je vais revenir, parce que si je ne le fais pas, je vais me sentir coupable (envers qui bon dieu? ah, oui, moi, pour ne pas avoir mené le projet à bien, comme les 5648 fois précédentes).

Sur ce. Plein de choses. Lets see!

Impatience

“C’était pas supposé être 365 jours d’écriture ça? Quand est-ce que tu vas recommencer là?”

Je n’aurai peut-être pas écrit ici à chacun de ces 365 jours. Mais je les aurai vécus, ça oui. Pour ce qui est de les écrire, ça s’en vient.

Ça revient.

Avant le boulot et le dodo…

Il y a le métro. À moins de 250 mètres de ma porte, l’édicule du métro De l’Église m’attend, chaque matin. Si j’y suis très tôt, en plus des travailleurs, il y a quelques “travailleuses” qui finissent leur nuit avec quelques calls matinaux. Mais à mon heure habituelle, la station est peu fréquentée, elle semble décanter des deux heures précédentes. On y a ouvert une tabagie/dépanneur/café au mois d’août, ce qui y ajoute un peu de vie. Parce que bien franchement, une station sans dépanneur, c’est platounet.

Malgré ses travers, j’aime le métro. Des écouteurs, un livre, je suis game de traverser la ville. Sauf peut-être en pleine canicule à l’heure de pointe… Mais on annonce de nouvelles rames pour 2013, alors qui sait, ce sera peut-être endurable?

Que l’on aime ou non s’en servir, et même si notre métro n’a pas l’histoire de celui de Paris ou de New York, celle-ci est intéressante et riche. La construction, les défis d’architecture, l’art que l’on y retrouve, les gens qui l’habitent, tout ça en fait un trésor, un endroit unique.

Si vous voulez en savoir plus sur le métro de Montréal, le site metrodemontreal.com est un incontournable. Chacune des stations y est présentée, de sa conception à son utilisation présente en passant par des anecdotes de constructions et les oeuvres d’art que l’on peut y trouver.

Pour encore plus de photos de certaines stations et leurs alentours, passez chez Zeke, qui s’attarde tout particulièrement à l’art, les espaces et l’architecture des stations qu’il présente.

Désencadrée

L’automne à Montréal. L’automne à la maison. Journée où j’habille enfin les murs, après avoir pendant des semaines besogné sur les choses essentielles, les meubles et les espaces de vie. Avec George Harrison, David Bowie, Van Morrison.

Habiller les murs blancs, comme pour cacher ce qu’il n’y a finalement jamais eu dessous. J’ai des plafonds de neuf pieds. Et je capote un peu parce qu’il me manque une boite complète de cadres.

J’allume quelques bâtons d’encens. Je monte le volume. Je tourne en rond, un tableau dans les mains. Tellement de possibilités.

Les jours raccourcissent, la lumière s’en va, un peu comme mon mood, sort des craques, disparait sans même laisser d’ombres derrière.

Et comme ça, sans avertissement, une sorte d’amitié meurt. C’est l’automne, y a pas à dire.

Revenir

De retour… Retour au Québec, à la maison, au travail. Tout y est, je suis ici, heureuse de mon voyage et heureuse d’être revenue. Aussitôt sortie de l’aéroport, une grande respiration et je me savais chez moi. Une sorte de confiance, qui m’avait quittée en quelque part entre le tabac et la boulangerie et les “plait-il?” et les “ah, vous êtes canadienne vous!” qui m’est revenue.

Prendre le volant, mettre de l’essence, faire les courses, cuisiner… Le rythme rassurant de la vie ici. Mon lit, la bédaine des minous. Et mes grands enfants, confrontés aux responsabilités de tenir maison, me laissant un plancher bien gommé et un lavabo croûté. Mais les embrasser et les écouter me raconter les dernières semaines valait bien un coup de moppe.

Prendre le métro, retrouver les collègues. Marcher au centre-ville, humer les parfums de la vie, de la ville, ma ville. Me sentir chez-moi, enfin.

The convergence of random variables

Back… Almost. And it’s not because I’m still over there. I’m somewhere in between, somewhere I’ve been that is pulling me in, still. Wrote for days on end. Nothing that I would put here nor there, but wrote nonetheless, as if to prove. As if to remember the sleepless nights when I could not even help it, could not contain it. For now all I can do is dig, reach, pull and hope that what appears on the page holds some kind of meaning. And yet, commandeering any and all of my intents is the need to express, to convey, to tell. How is the answer, if there was a question.

I had this great big thought while in Sauve. Thoughts I should say. I will write. But I need my own space. So I just got a desk and a chair from the classifieds and I’m turning my room around tomorrow. This will be, quite literally (yes, I’ve read the book, and yes, I know it’s not only about the title), a room of my own.