vers l’autre

y a des coeurs qui traînent partout. j’ai presqu’envie de me pencher pour les ramasser. et puis je me rapelle le poids du mien. la grimace de l’effort. le brouillard de l’oubli.

j’ai presqu’envie de me pencher pour les ramasser. un peu pour ne pas m’enfarger dedans. comme si elle était plongée dans un sac de billes, parfois ma main effleure leur surface. parfois mes doigts les caresse.

partout, éparpillés. noire du sang des autres je trébuche vers le plus brillant. des promesses que je ne saurais tenir seule. les plus douloureux pas.

Blast from the past II

I’m circling something. Closing in. I just have to find what is at the center. Reading back entries I can clearly see how hard I was running from everything. Real and imaginary. How I thought I was going towards something when in fact I was leaving it all behind. The pull I think was actually a push. I’m not sure the answer is here or there, but I’m importing old notes tonight. My archives page is screwed up, something I have to fix, within the K2 settings. But all the original notes from blogspot will be here nonetheless. I don’t know… Something’s missing. Purpose?

This one still feels close to me. Some things I’ve written I’ve forgotten the reasons, the feelings. But Drips resounds still.

 

From my fingers
From my eyes
From my heart
Between my legs

All the drips converge. They mean the same thing. Fusion of my fluidity.

I am water. I am blood.

I realize that everything I’ve tried to put into compartments actually belongs together.

The reasons for this, the explanations for that.

The noise… of course it won’t stop. It’s the perpetual garbage truck.

And it’s the drips.

I fucking ache at times.

I fucking leak.

Vue

Ça m’a rendue mélancolique du teenage angst qui m’affligeait au même moment où je devais devenir une femme. Sans rien chercher, je me suis sentie située. Jamais j’ai vu l’ordre des choses. Seulement leur place et la mienne. J’ai toujours su ce que les conversations voudront dire, avant même qu’elles aient lieu. Que mon orthographe et mon vocabulaires seront toujours déficents et surtout, jamais à la hauteur de ce que j’ai besoin d’exprimer. Que je n’ai jamais été et ne serai jamais ce que longtemps j’ai voulu être. Ce qui maintenant, je le comprend, est une bonne chose. Et d’hocher de la tête, et dire “je comprend”et de parler de moi et sourire et d’aimer. Et cela, malgré tout, me demande un effort énorme. Malgré ton rire, malgré tes mains, ton parfum ou ta belle chemise. Tant de fantômes autour de la table, tant d’esprits que je semble être la seule à voir. Parfois je me demande si je vais pouvoir cacher ma peur encore longtemps. Si un jour toi, ou toi, tu verras dans mes yeux que je sais ce que tu t’évertues à nier. À te battre contre. Les yeux. Tous ces yeux qui regardent dans les miens. Je vois les accidents, les peines d’amour et la douleur de la réalisation dans l’espace entre les verres qui volent. C’est trop clair, et je n’arrive même plus à croire que ça pourrait être différent.

Après le tir

Je tire sur les chants avant qu’ils s’écrient, qu’ils échouent sur les ailes du pigeon en plein vol, en plein élan vers l’endoit où se seraient trouvés les mots qui grattent à la porte d’une chambre condamnée à abriter les mélodies nées pour les accompagner. La dissonance dans la distance entre les deux saigne et coule et ma langue innondée flotte et cherche la surface à lécher qui n’absorbera pas qui laissera. Une mer lisse en lueurs et promesses rubis après la noyade des âges mal vécus.

Je n’ai plus que ce don qu’est d’aimer.

Ya ya ya*

Le blogroll sera mis à jour d’ici quelques jours, promis!

The blogroll will be updated within a few days promise!

*Happy?

Blast from the past I

I could hear him again soon. If I wanted to. Just turn that dial, and there he is. I just hope I won’t. Not even by accident. I’m not ready. I thought I was. I thought…

Here is one of my first posts, that is still on blogspot. One of many I will import back here soon. Originally, I wrote this as an introduction for a short story I never finished. And I opened my blog and I dug it out and adjusted it but not much. It was written three years before everything happened. It’s like I had a premonition. Like I knew. But it was never calculated.

Reading it today, it bothers me, I see holes and weaknesses all over it. But it’s heartfelt, and I’m posting it here without any changes:

It was, of course, the voice that made her swoon. The face she had known for a while. But once she heard him on the radio, the face somehow took the backseat and became a blur in her mind. The intelligence, the sexiness… Oh, how he turned her on.

And so she wrote him an email claiming her love, jokingly, in a way that she thought showed some wit. To said email he replied very briefly, even reluctantly, but she pushed on. And soon they were having conversations about their lives, turn-ons. Everything was moving so fast, she was caught in a whirlwind of being anxious about the next email, feeling elated after reading it and getting all hot and heavy replying.

And then he wanted to meet. And then she said no, and then she said yes. And then they had unbelievable sex. And then he said it was too much to bear. And then he disappeared. Blocked her email, said fuck you and went on his way. Well fuck you too buddy she thought, not really meaning it.

Ok, it was a stupid idea to start with anyways. You had it coming. He didn’t have to be an asshole about it though.

So on that very sad night she lit up the thousandth cigarette of the evening and contemplated the possibility of becoming a psychotic stalker.

But then, she realized, she was just too fucking lazy.

Rentrées obligées

I’m going to keep this template. I’ll just fix it, fix the blogroll, the archives… It looks good I think. And I love the layout.

Les enfants commencent l’école cette semaine. Ma fille au troisième secondaire va donc changer de pavillon et mon fils commence le secondaire. Son visage disait tout lors de la prérentrée. Le collège lui a fait peur un peu. C’est un milestone, toute une marche à monter passer du primaire au secondaire. Pour moi aussi. Le voilà ado, pour vrai. Me voilà un peu plus libre aussi. J’ai tellement eu hâte à cet été qu’on a pas vu passer. Et maintenant l’automne qui se pointe avec de nouvelles histoires, de nouvelles promesses. J’ai comme l’impression que j’entre dans une autre phase. L’hiver à été la libération conditionnelle, le printemps ma probation et l’été la récréation. L’automne arrive, et je fais ma rentrée moi aussi.

Anger management

Something’s wrong.

Wallowing in big fat patches of bliss, something happened while I wasn’t looking.

Must have been a leak of some kind.

I lost my anger. And that’s not good. That’s part of who I am. I feel like a soft blob floating around, not really important, not really interested in anything, not really caring for anything.

I’m scared I’ve lost it for good. What really defined my personality is diluted. I had drive. I had an edge. Being angry all the time is not healthy, granted. But never being angry cannot seriously be better.

Strangely, I’m living happy times. Yet I find myself walking towards the well once again. The pull is getting stronger.

Maybe it’s a good thing.  I don’t know. I just know that I long for an angry moment. Is it the comfort of a familiar state of mind that I miss? Don’t think so. I know, I feel that this is a walk towards balance. How could it not be? I don’t feel complete. No more than I did before. I’m just at the other spectrum of who I can be. I like the softer, happier me. But still, it’s not the whole me.

Not long ago I said I didn’t want to go on another introspective journey. That I’ve had enough for a while. At that time it was true.

I think I just reached the end of that one. Time to move on. Time, once again, to step off the path.

Ouvert pendant les rénovations

Je cherche (encore) un template. Je vais en essayer plusieurs dans les prochains jours.

Le blogroll est incomplet.

Des catégories vont surement sauter.

Un genre de ménage du printemps en automne.

Quand j’ai migré ici, j’ai enlevé beaucoup de posts très personels qui sont restés sur blogspot, et que j’ai sur mon blog de backup. Je vais probablement les réintégrer au tout.

Je sais qu’il n’y a pas personne qui va les lire. J’ai juste envie que ce soit complet ici.

Merci de votre patience.

Dimanches

Vient de me frapper une vague puissante de cafard. D’ennui. De solitude dans l’écho des miaulements. C’est souvent comme ça le dimanche. On se dit aurevoir. On s’embrasse. Je les regarde monter les escaliers et entrer dans… la maison. La maison. Plus ma maison. Pas qu’elle me manque. Cela faisait trop longtemps que je voulais en sortir. Et je me dis, ah shit, ça fait du bien, un peu de silence, de calme. De solitude justement. Mais après quelques heures, la lueur de la lampe n’est plus assez. Et j’allume la télé, parce que c’est trop calme ici. Et je fais un peu de bruit, pour réveiller les minous. Et on joue quelques minutes. Et ils trouvent quelque chose d’autre à faire, et me revoilà, à attendre que l’enveloppe tourne au bleu.

Je n’ai pas peur.

Je n’ai pas de regrets.

Je n’ai fait que réussir depuis mon départ.

Je n’ai que cette impression d’échec malgré tout. Un vide où toutes mes bonnes intentions se sont enfuies.

Un vide que personne, même pas toi, ne pourra remplir.

J’en ai plutôt marre de me dire que j’ai fait de mon mieux. Que j’ai fait mon possible. Qui a mesuré ça?

Et une autre semaine qui passera, à vivre cette autre vie. Délicieuse. Et un autre dimanche. Et d’autres adieux. Tout aussi difficiles.

J’ai la migraine. J’ai pas envie de fermer mes yeux, pas envie de rêver. ÇA, ça fait peur.