Stallée sur le bord d’la 30

je suis juste épuisée

finie

i've failed… i've failed… now, what am I gonna do about it?

même penser me demande trop

focussss… lost it. again

missed the exit 

procastiner n'est qu'une excuse me dit-on

une fois le pilote automatique pèté, qu'est-ce qu'on fait?

du sable dans l'engrenage

du sable dans les yeux

la sécheresse. le désert. le vent. infiltration

j'm'en crisse pas mal du manque de cohésion, c'est plutôt la fin qui me préoccupe

la dernière sortie 

si je fini par la trouver 

toute seule

pour une fois 

 

Volatile

Could it be, I wonder… Could it be that my only fear is to deceive? To not meet the expectations. To let down. To hurt. To not be liked… Loved.

Could it be that in all the decisions I make, too many things hinder my judgement, such as the fear. There is an order, a logic, a sense of responsibility that I'm not sure I can grasp anymore.

Shifted, all the bases I used to plant my feet and claim. Futile, all the reasons invoked to justify.

 

"If death meant just leaving the stage long enough to change costume and come back as a new character…Would you slow down? Or speed up?"
-Proof (from Haunted)/ Chuck Palahnuik

 

On finding solid ground, I have nothing to say. If only it would stop shaking… The one I'm standing on would do just fine.

 

Skimmamarinkydinkydink

Skimmamarinkydoooooo… I – Love – You!!

Yes, the Skimmer. That's where I'll try and showcase blogs I love, written in English (and French too). An effort to bring your words to others. And another occasion to practice your second language, whatever it may be!

Today's post I wrote in French. Starting next Tuesday, I switch. 

 

My possible pasts

 

They flutter behind you your possible pasts
some bright-eyed and crazy some frightened and lost

 

Had I not erased a year in words, I'd be living in one possible past where I'd die. Of pain. Of being tired of being lost. Of being nothing but a memory, or a ghost, or a spirit. Awakened once in a while by some mystical incantation, to be used and then discarded. Put back in its vaporous box up in the attic of some stranger's good conscience.

I don't want to forget the possibilities ever. Not where I was headed, not where I wanted to be or go. Not the words, not the carvings on my skin, so tired and hurt already. And every time history will want to rewrite itself, I'll stick a finger in one of my freshest, deepest wounds.

Do you remember me, how we used to be? Do you think we should be closer?

Everything has a purpose. I've said this many times, meaning every word deeply. Every bad move, every mistake. To escape a possible past that I wouldn't want to live with. But ended up carrying on my back anyway, because it had a purpose. 

But as my shoulders straighten, as my eyes open, as I make my way towards a path I haven't walked yet, the load gets lighter, the purpose finally guiding my steps. Next one will be different. Not better nor worse. A possible past, a purpose.

 

 

La monnaie du soleil

 

Un moteur gris dans le brouillard
Me pousse au fond de nulle part entre les anges dans le soir

 

Enfin, pas tout à fait nulle part. C'est au fond que je suis arrivée. Je l'ai touché, goûté même. Est-ce que j'ai essayé de sortir tout de suite? Non. Parce que je voulais sentir mes pieds pris dans  la boue. Le froid, le mouillé entre mes orteils. J'ai ouvert mes bras, tendu les mains et passé mes doigts sur les paroies de mon puits. Humides, gluantes. Gratté avec mes ongles, pour m'assurer qu'ils seraient sales. Une trace.

Parce que j'en sors. Oh oui. C'est sec par endroit. C'est là que je met les pieds, en attendant que ça sèche plus haut. J'ai des fois le bruit de ma respiration dans les oreilles, et je me demande si c'est vraiment la mienne, si je respire encore, si c'est pas l'écho de la chute. Le fond descent, je monte, et pourtant je ne vois rien, ne sens rien, ne pense plus. Monter, monter, monter, c'est tout ce que je peux faire.

La sortie, le haut, tout en haut, c'est comme un aimant. Comme l'était le fond. Mais je sais, je sais, que c'est une illusion. Que l'attraction ne dépend pas de l'aimant. Ce n'est pas en haut ou en bas qu'il faut chercher. Chacun leur tour ils m'attireront. Et j'aimerai chaque moment passé en leur présence, tout en me disant que je dois partir, que je dois monter… ou descendre.

Entre les deux. Perchée, perdue, suspendue dans le vide du centre, du milieu. Ce n'est jamais un non-retour. Le fond est mou, maléable. On peut toujours creuser. Le haut est infini, ouvert sur le ciel toujours clair, toujours bleu. Et même quand il est gris il est beau. Il m'appelle pour le moment. Alors je monte, oui, c'est vrai, je monte. Sans bagage. J'ai tout laissé en bas. Je serai de retour bien assez vite.

Classement

Bon, ok. Que le caissier du Cinéplex ne me laisse pas passer avec ma fille de bientôt 14 ans pour aller voir Jackass number 2, à la limite, je peux comprendre. Mais je dis bien, à la limite… Parce que franchement, y a rien dans ça qu'elle ne doit pas voir avant ses 18 ans. Et c'est pas comme si elle  n'avait pas vu les émissions et le premier film. Ok, on le louera c'est tout.

Samedi soir, je reviens à la charge, au Guzzo, pour Massacre à la tronçonneuse… Hey, y avait rien de bon à la télé et on s'emmerdait. 16 ans et plus… La fille me demande, elle a quel âge? Je dis, 16 ans. Elle me dit, vous avez une carte? Ahhhhh ciboire. Come ON! Du sang fake et des effets de caméras comme on en voit dans tous ces navets d'horreur des dernières années. Veux tu ben me dire… C'est ma fille, je suis responsable d'elle, tu vois ben! Non, si je ne vois pas de carte, elle n'entre pas.

C'est une bonne chose… On est allé voir The departed à la place. 13 ans et plus. C'est à n'y rien comprendre. Excellent film par contre. Même traduit.

That simple

Mundane certainly. So fucking ordinary it would tank at the box office, that stupid story. That thing. That big wad of gum stuck under my shoe. But in a linear situation, where facts cannot be more usual, lies complexities, astounding.

 

 

Simplicity in words. When it just makes more sense to go for it than to weave and dance and

Leaving traces. I'm leaving traces but letting the path fading. I will not use it again.

I've weaved, I've danced. Justified and avoided. Until no more options were available. I bought all the extras, found all the easter eggs, played in God mode.

An end that dragged through my words, an end that survived this long because of them.

Pictures, drawings, songs… An idea, a life within a folder, a thousand paper weights on it. All for the sake of this one story.

It lived and now has died and within an instant it will be for ever erased. Within an instant I will destroy all the intricacies I've carefully laid on it. My bonds. My weights.

Life. Death. Creation. Destruction. Truth. Lies. Realities. Dreams. Nothing in between.

As I said. Simplicity. 

Yes, a cliché made it’s way

 

 

 

Sometimes something happens… A turning point, as lame as it sounds. A turning point… A decisions made, or a word said, or a touch intended for yourself that ends up reaching further than expected.

I'd like to thank the Academy…

And sometimes you wear a smile that says pain is killing me inside.  Or a pained expression that says I really don't give a fuck. Either way, someone ends up seeing through, and what do you do?

With a gun barrel between your teeth, you speak only in vowels.

Whisper too. Yesssss, noooooo. That's as much as I'm willing to say, considering my mouth is filled. My throat closing. Gag on spit and shouts that will not make it past my tongue.

I couldn't cry, so once again I couldn't sleep.

Ah, but the past tense is effective. My eyes are heavy… My cheeks no longer dry. Sleep has found me, at last. Being awake is only half the fun.

 

 

La switch à off

click click click click… y a rien qui sort de mes doigts… mes yeux ont tout vu… ma bouche a tout goûté… ma tête… ma tête… elle est en haut… en quelque part… elle cherche le noir… y est parti.

pour quelques heures. 

pour quelques…

ça s'en vient, je l'sens.

il revient. 

allumée… éteinte… mouillée… sèche… prise… prise… 

et dans le noir…

il y a mes yeux. 

teintes de gris en amont.

Phare

Sans se perdre dans les mots. 

Mais qu'est-ce que cette histoire de début et de faim?

Mais quelle pluie m'a donné si soif?

Les sueurs dans un sourire sous les branches de mes cils. 

Et je pousse et je m'étend et j'envahis sa terre sans m'enraciner.

Parce que je flotte, parce que je vole quand même.

Mon ombre dessine en couleurs des lumières dans ses plus petits recoins.

Même dans le noir la beauté l'a rejoint. 

Le mouvement. Je move, et le brouillard d'hier m'allait si bien.