Pour S. (B.)

une longue caresse lente comme le miel qui coule
je me réveille d’une mort ensomeillée
je laisse la langueur s’attarder ne pas me quitter
mon coma m’a porté aux portes du rêve

comme le lendemain d’une journée sans repas
je suis affamée de ces (ses) mains qui se tendent
des ses (ces) mots qui me touchent
ma faim me fait mal tellement elle m’emplit

j’ouvre mes sens (jambes) et me laisse dévorer
par la douceur encombrée de violence de mon rêve
ma rivière de parfum en volutes s’envole
s’élève pour m’engloutir et je me laisse couler encore

je suis à la merci de ce dieu de chair
qui m’abandonne sur mes rives

déesse affamée
et orpheline

Merci Horizon 🙂

Beyond horizons

An english message will follow (ben oui quoi, c’est pas tout le monde qui est bilingue!).

J’ai des liens. Dans my sidebar.
C’est pas des plugs, c’est pas décoratif.
C’est des mots qui m’enchantent, des images qui me transportent.
C’est des vies qui bercent la mienne.
C’est des voyages, des rêves, des rires, des pleurs.

Allez les visiter, allez vers d’autres horizons.

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I have links. In my sidebar.
They’re not plugs, nor decorative.
They are words that mesmerize me, images that transport me.
Lives that bear mine in mind.
They are journeys, dreams, laughs and cries.

Go and visit them. Travel beyond your horizon.

Boulimie narrative

À lire, écrire, lire, écrire, les yeux fous, le coeur vide, le silence envahi de claviers en feu. J’ai plus faim, je me gave, pour tout vomir en lettres carrées.

On se frotte la bédaine, on fait un gros rot. Et on régurgite pour faire encore de la place. Regardez moi, comme j’ai bon appétit.

Et aucune intensité ne peut toucher la passion que j’éprouve pour chacun des Mots*. Que je t’écris, que tu me lis. Qu’on offre, exhibe, étale, fourre dans la face de celui qui veut bien y poser ses yeux.

Mais pour qui, je m’en fout. Pour moi, parce que si je gardais tout ça en moi je mourrais d’un overdose. Toutes ces phrases, ces mots qui sont mon sang, qui coagulent dans mon background en trebuchet normal size.

Je ne suis pas une bloggeuse, je ne suis pas un auteur, je ne suis pas une écrivaine, je ne suis pas un poète.

Je suis moi. Je suis mes mots. Je vis en virgules, espaces et Majuscules. Des fois en italique, mais toujours, toujours, en true type.

*V.O. chez Veronica

Softer

Softer, is what I heard. Like cream on my skin. Feathers.

As if the thought of bruises was too much. As if I had shifted. Has my place changed?

Shared but unspoken. Too many images merged to stay sharp.

Softer, like your fingers inside me.

Softer, like my hair on your thighs.

I had forgotten about the yearning.

Yesterday, you said. Yesterday, and it became softer.

To pretend

I have the distance on my side. And against me. There are miles, hours, days or seconds between the time you ask and I say yes. You as one, I as a black background. I have no light to shed, no path that you can follow. I walk outside. Rules are not for me.

As I think of all the helping hands, I don’t see mine. They’re all streched and eager. Eyes on their fingers, hungry for a reaction. Teeth hidden, ready to rip our resolve apart. There is no help in their touch. Only an appetite for our weakest moments.

Outside. Beyond. Here. I want to be somewhere with you. Looking at the ones still on the path. I cannot reach out this time. Because ultimately, I want to be reached, I want to be the goal. As I run, in your crosshairs still.

I can pretend. Intent. In all your wants. And get caught. In all of mine. I’m not even hiding.

Images

. Le bureau de Horizon… Parce que franchement, comment il fait???
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So… New header, colors, I’m not finished, only started. I want to get rid of Blogrolling to make my links to you more interesting, a small showcase of your work, that I admire and love and that inspires me. I want to change to fonts too. I might change the colors again.

I’m so green at this, I’m a bit lost. Why is it that my page is not showing up the same way in IE and Firefox? The headers on the sidebars are wrong in Firefox. And I have to change the colors on the scroll bar. Anyways, lots of work, but fun 🙂

Please, comments are more than welcome.
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Yes

To the thought of you
To the idea of your scent
To the passing echo of your breath

I will say when you ask
I will scream when you thrust
I will whisper when you invite

I want to be troubled

header



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I forgot some parts of the image, gotta go back and rework it. The size too is of.

I think that looks quite nice though. Wasn’t sure about the color, but it fits nicely with the film strip.
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User name does not match password

I wrote it once
And meant it in so many ways
And I wasn’t sure, wasn’t certain
If put together they touched

So many words I held back
And so many I erased

Send (your message has been sent)
You read them
And I hoped you’d understand

Now you wrote them
And meant them in so many ways
Did you remember?

I read them
And understanding did not change anything

Back, full circle, home, the center
My universe spilled at your blind eyes
My blood your logon at startup
And I was the one

Am the one
Leading
Now
Enter

Le cosmos de Maurice

Ok, ça m’a pris près d’un mois. Ça décollait pas. Puis un moment donné, à la page 195:

Si le hasard existait, il n’aurait pas décidé de laisser agir ce qui, au plus profond de lui, ne savait même pas encore qu’il aspirait à être.

Et je suis assommée, finalement. Je suis abasourdie par ma surdité. Je viens de catcher. Et je suis complètement sous le charme de cette plume froide, noire, sexy, prétentieuse, exposée.

Je ne me précipiterai pas à la bibliothèque pour me taper ses 1022 autres bouquins. C’est assez pour l’instant. Mais je suis tout à fait conquise.

Ce qu’il a de plus frustrant dans ma bibli de banlieue, c’est les traductions. Thompson, Hammett, et tous mes mecs à cigarette et fédoras, traduits. C’est pénible et désagréable, sauf quelques rares exceptions. Alors j’écume les usagés de l’ouest.

Et après Dard, qui? Noir, noir, noir je veux du noir français maintenant, mais je n’en connais pas un.

Je veux un mâle en bras de chemise, le noeud de cravate à peine lâche, le col ferme, l’odeur de la nicotine et de l’after-shave dans ses cheveux, ses mains sèches, rugueuses, chaudes, étreignant mes épaules. Je lui fait face, mon nez effleure son cou mais avant que je puisse y mettre ma bouche, avant que je sente sa peau sur mes lèvres, il me repousse, fermement.

Et il me dit de sa voix basse et graffignée par la cigarette:

” Toi et moi, poupée, c’est une histoire impossible.”