Je regarde par la fenêtre, je vois mon fils jouer au hockey dans la rue avec ses chums. Tout le monde ici: Belle rue, grosses cabanes, 2 chars, un chien et/ou un chat, des REER… Une piscine, un BBQ, un beau deck en bois traité… Ouan pis?
Qu’est-ce que ça a de mal? Pourquoi le mépris des supposés intellos, qui nous voient comme des merdes, des moutons, des gens sans importance et sans apport à la société?
Quand je vois un Falardeau rire de la banlieue, avec ses arguments méprisants, je me dis que dans le fond, c’est lui le colonisé. C’est pas moi. Parce que je travaille, je dépense, je m’offre une vie matériellement confortable, je suis inutile? Parce que je magasine sur le boulevard Taschereau je nuis au développement de la créativité collective?
Que tu vives dans un 2 1/2 sur le Plateau, à 900$ par mois, à faire semblant d’être cool et important, je m’en sacre. Que tu porte un jugement sur mon existence, parce qu’elle ne répond pas à ta définition du bonheur et de ce que devrait être le québécois libre aujourd’hui, ça me fait un peu chier. Mais pas assez pour me faire oublier que finallement, autant que mon voisin d’en face, t’aime ça quand ta blonde te met un doigt dans le cul.