Je n'ai plus que mes pensées
Allées, venues, mouillées, dissipées
Je n'ai plus que mes mots
Et puis… portés, soulevés, envolés
Je n'ai plus que mon souffle
Qui s'obstine à me revenir
Je n'ai plus que mes pensées
Allées, venues, mouillées, dissipées
Je n'ai plus que mes mots
Et puis… portés, soulevés, envolés
Je n'ai plus que mon souffle
Qui s'obstine à me revenir
-Voyons, qu'est-ce que t'as dans les cheveux?
-Hein, j'sais pas, quoi?
-Attend minute, je l'enlève.
Et moi d'extirper une vieille pelure d'oignon séchée des cheveux de ma fille…
-Veux-tu ben m'dire???? D'où ça sort?
-Euhhhh…
-Oh, j'pense que ça va être bon ça…
-Attend! Attend, j't'explique là!
Déjà hilares, mon fils et moi attendons qu'elle explique, crampée, les yeux pleins d'eau.
-Ben, j'ai changé le sac de poubelle… J'ai pris un sac d'épicerie…
-Non…
-Ben là! Je voulais faire peur à la chatte! Mais ça pas marché…
Et tout le monde est crampé à l'imaginer avec le sac d'épicerie sur la tête dans la salle de bain, à gesticuler et gueuler après le chat.
—oOSOo—
Bon. Une belle soirée à trois. Trois. C'est un chiffre qui me hante et m'attire et me torture et me pousse vers et me tire de. Trois, ce que nous n'avons jamais été, ce que nous serons peut-être, peut-être pas. Je soustrais des fois. J'ajoute aussi. Mais il n'y a pas tant de place que ça. Pourtant de soustraire ne m'en laisse pas plus. Ça ne fait que réajuster les positions. Je suis à l'étroit. À quatre. Je suis à l'étroit. Pourtant soustraire n'y changerait pas grand chose. L'espace, le plan, le blue print. Tout ça laisse peu de place à l'improvisation.
"Ce qui compte, c'est que tu sois heureuse", "Il faut que tu penses à toi", "Tu ne dois pas t'oublier"… Bla, bla, bla. Moi, moi, moi. Justement. Jusqu'où? Où mon égo, mon moi, ma petite personne? Tout ça reste irréel. Qu'est-ce qui compte vraiment quand nous sommes trois? Quatre? Quand je trouve des pelures d'oignons dans ses cheveux?
swan_pr: oh shit… did you hear that? another bake sale at the church… fuck! we're gonna hear about her fuckin streussel all week
roxy: ugh… and what was that about wesley snipes on the kitchen table with annabella whateshername? "I could see myself there" ewwwwwww
swan_pr: well, now we know she likes black dudes with fat cocks :p
roxy: as IF
swan_pr: yeah… she and steve prolly don't have any. anyways, she'll confess on sunday. forgive me father for I have sinned. I have thougth of wesley's cock this week while making my streussel
roxy: lollllll FUCK ME FATHER FUCK ME NOW!!!!
swan_pr: hehe… with the crucifix, take it BITCH
roxy: steve wants to jump in
swan_pr: nah, he's jerkin off watching
roxy: flames of hell licking his ass
swan_pr: they're fine, absolved every sunday. fucking anglicans
For a change…
L'écume des blogues… Go see… click click click baby.
*I just noticed the link didn't work! Sorry! Fixed now. Go!
Kick out the jams MOTHERFUCKERS!!!
(If I could scream one thing in a microphone in my whole life, that would be IT)
Why not click here for the tune while you're at it?
The obvious often eludes me. Trapped in my head. Trapped in my words. Buried under layers of dust that flew out of my whirlwinds to finally rest upon what makes sense. For real. What is obvious.
Percieved responsabilities. Chris, from Inane thoughts and Insane ramblings, pointed me to the right direction from his comment on a previous post. The direction I may have been avoiding. Or the direction I just didn't know was there all along. Not that clear to me.
I was able to dance around it. To feel it overpower me at times. For how long… When did I stop believe I was worth something, anything… When did my sense of self totally disintergrate… When did I start becoming who I thought I should be… Not because of someone, but because of what I perceived was right, expected, reasonable…
There lies the biggest responsability. Accepting that this is not anybody's fault. No one came to me with a contract, no one put a gun to my head. I. Perceived. Wrong.
Thus cultivating that image through other people's eyes. Thus making me less tangible as a human being, more real as an image of what I should be for them. My perception. Not theirs.
August 25th 2005. First post. First step. I can't say I've come a long way, that would be an understatement. I've been reacquainted with who was living inside but was hiding. Just standing by, watching the show, thinking she couldn't jump in, didn't fit in. Because of what she perceived.
Who needs fucking therapy when you can blog?
je suis juste épuisée
finie
i've failed… i've failed… now, what am I gonna do about it?
même penser me demande trop
focussss… lost it. again
missed the exit
procastiner n'est qu'une excuse me dit-on
une fois le pilote automatique pèté, qu'est-ce qu'on fait?
du sable dans l'engrenage
du sable dans les yeux
la sécheresse. le désert. le vent. infiltration
j'm'en crisse pas mal du manque de cohésion, c'est plutôt la fin qui me préoccupe
la dernière sortie
si je fini par la trouver
toute seule
pour une fois
Could it be, I wonder… Could it be that my only fear is to deceive? To not meet the expectations. To let down. To hurt. To not be liked… Loved.
Could it be that in all the decisions I make, too many things hinder my judgement, such as the fear. There is an order, a logic, a sense of responsibility that I'm not sure I can grasp anymore.
Shifted, all the bases I used to plant my feet and claim. Futile, all the reasons invoked to justify.
"If death meant just leaving the stage long enough to change costume and come back as a new character…Would you slow down? Or speed up?"
-Proof (from Haunted)/ Chuck Palahnuik
On finding solid ground, I have nothing to say. If only it would stop shaking… The one I'm standing on would do just fine.
Skimmamarinkydoooooo… I – Love – You!!
Yes, the Skimmer. That's where I'll try and showcase blogs I love, written in English (and French too). An effort to bring your words to others. And another occasion to practice your second language, whatever it may be!
Today's post I wrote in French. Starting next Tuesday, I switch.
They flutter behind you your possible pasts
some bright-eyed and crazy some frightened and lost
Had I not erased a year in words, I'd be living in one possible past where I'd die. Of pain. Of being tired of being lost. Of being nothing but a memory, or a ghost, or a spirit. Awakened once in a while by some mystical incantation, to be used and then discarded. Put back in its vaporous box up in the attic of some stranger's good conscience.
I don't want to forget the possibilities ever. Not where I was headed, not where I wanted to be or go. Not the words, not the carvings on my skin, so tired and hurt already. And every time history will want to rewrite itself, I'll stick a finger in one of my freshest, deepest wounds.
Do you remember me, how we used to be? Do you think we should be closer?
Everything has a purpose. I've said this many times, meaning every word deeply. Every bad move, every mistake. To escape a possible past that I wouldn't want to live with. But ended up carrying on my back anyway, because it had a purpose.
But as my shoulders straighten, as my eyes open, as I make my way towards a path I haven't walked yet, the load gets lighter, the purpose finally guiding my steps. Next one will be different. Not better nor worse. A possible past, a purpose.
Un moteur gris dans le brouillard
Me pousse au fond de nulle part entre les anges dans le soir
Enfin, pas tout à fait nulle part. C'est au fond que je suis arrivée. Je l'ai touché, goûté même. Est-ce que j'ai essayé de sortir tout de suite? Non. Parce que je voulais sentir mes pieds pris dans la boue. Le froid, le mouillé entre mes orteils. J'ai ouvert mes bras, tendu les mains et passé mes doigts sur les paroies de mon puits. Humides, gluantes. Gratté avec mes ongles, pour m'assurer qu'ils seraient sales. Une trace.
Parce que j'en sors. Oh oui. C'est sec par endroit. C'est là que je met les pieds, en attendant que ça sèche plus haut. J'ai des fois le bruit de ma respiration dans les oreilles, et je me demande si c'est vraiment la mienne, si je respire encore, si c'est pas l'écho de la chute. Le fond descent, je monte, et pourtant je ne vois rien, ne sens rien, ne pense plus. Monter, monter, monter, c'est tout ce que je peux faire.
La sortie, le haut, tout en haut, c'est comme un aimant. Comme l'était le fond. Mais je sais, je sais, que c'est une illusion. Que l'attraction ne dépend pas de l'aimant. Ce n'est pas en haut ou en bas qu'il faut chercher. Chacun leur tour ils m'attireront. Et j'aimerai chaque moment passé en leur présence, tout en me disant que je dois partir, que je dois monter… ou descendre.
Entre les deux. Perchée, perdue, suspendue dans le vide du centre, du milieu. Ce n'est jamais un non-retour. Le fond est mou, maléable. On peut toujours creuser. Le haut est infini, ouvert sur le ciel toujours clair, toujours bleu. Et même quand il est gris il est beau. Il m'appelle pour le moment. Alors je monte, oui, c'est vrai, je monte. Sans bagage. J'ai tout laissé en bas. Je serai de retour bien assez vite.